Publié le 20 Août 2008 à 23h32 par Jool
Nous avions évoqué il y a quelques semaines la signature de Bonaventure Kalou à Heerenveen (Pays-Bas), après une saison 2007-2008 très difficile et plusieurs mois passés sans club. "France Football" s'est intéressé aux derniers mois de l'ancien Parisien, parti il y a un peu plus d'un an du PSG. Une éternité, lorsqu'on regarde son parcours par la suite...
Kalou est évidemment revenu sur son passage au PSG, égratignant Paul Le Guen : "Il fallait que je montre en permanence que je méritais de porter ce maillot. J'avais l'impression que ça ne s'appliquait qu'à moi." L'Ivoirien, dont les enfants sont toujours à Paris, "pour privilégier leur éducation", n'en dira pas plus sur ses années dans la capitale française. En revanche, Alain Cayzac, qui le juge "très introverti et difficile à saisir", indique : "J'ai été obligé de le transférer. Content même. Sa situation devenait trop difficile. Mais son problème n'était pas qu'extra-sportif. Kalou, c'est surtout un énorme gâchis. Un grand technicien, trop inconstant. En équipe nationale, il a rencontré les mêmes soucis. Pour l'anecdote, au moment où Guy Roux l'a transféré au PSG, il m'avait dit qu'il avait des doutes sur sa réussite ici. C'est un joueur trop sensible."
En 2007, donc, Kalou avait quitté Paris pour Lens et Guy Roux. "Ravi" à son arrivée, l'Ivoirien a vite déchanté, dès l'arrivée de Jean-Pierre Papin sur le banc artésien : "Il n'a même pas cherché à savoir ce que je valais." Roux, en tout cas, ne tarit pas d'éloges à son sujet : "C'est l'un des plus grands que j'aie eus. Les dirigeants français sont aveugles. S'il était resté à Lens, le club ne serait jamais descendu..."
Mais Kalou a rapidement quitté le Pas-de-Calais, pour rejoindre Al-Jazira (Emirats arabes unis). Un choix très surprenant. "Il fallait que je parte le plus loin possible de la France. (...) Je suis parti là-bas sur un coup de tête. J'étais tellement abattu que j'aurais accepté n'importe quoi", justifie l'Ivoirien. Mais là encore, les choses se compliquent rapidement. Dès son premier entraînement, le coach, Laszlo Bölöni, lui demande en effet : "Pourquoi as-tu eu autant de problèmes avec tes entraîneurs ?" Une question qui ne met pas en confiance Kalou, lequel dispute six matches et quitte Al-Jazira en février.
La suite ? En vertu des règlements de la FIFA, l'attaquant ivoirien ne peut pas porter les couleurs d'un autre club pour la saison 2007-2008. Du coup, il retourne chez lui et s'entraîne avec les joueurs de l'ASEC Abidjan. "J'avais pris du poids, commente Kalou. J'avais surtout perdu cette joie de me lever le matin pour aller m'entraîner. A un moment, je me suis même demandé si je n'allais pas tout arrêter pour reprendre mes études." Contacté ensuite pas des clubs turcs et grecs, l'ancien Parisien n'hésite pas lorsque Heerenveen l'appelle. Et pour cause : il va retrouver un championnat où il s'est révélé avec le Feyenoord Rotterdam entre 1997 et 2003. Espérons pour lui qu'il retrouvera son niveau...
