Publié le 09 Novembre 2008 à 23h08 par Ted75
Paris s'impose difficilement face à Lille (1-0), avec le premier but sous les couleurs parisiennes de Giuly. Assez laborieux dans le jeu, les Parisiens ont passé le plus clair de leur temps à bien défendre face à une timide équipe lilloise. Le PSG est 8e du championnat avec 20 points.
Tactique des deux équipes
PSG : 4-4-2 côté PSG avec un duo Giuly-Hoarau en attaque, Sessegnon se positionnant à droite au milieu. Traoré a été préféré à Sakho pour épauler Camara en défense centrale.
Lille : 4-3-3 classique pour les hommes de Rudi Garcia avec le redoutable trio du milieu Cabaye-Mavuba-Balmont. Fauvergue remplace De Melo à la pointe de l'attaque.
Première période assez terne, Giuly pour une première
Une première perte de balle de Makelele et une faute grotesque de Camara dès la 10eme seconde ouvrait la rencontre. Des errements qui symbolisaient le manque de sérénité de l'arrière-garde parisienne en début de partie. Le coup-franc qui s'en suivait, de Cabaye, échouait juste au-dessus de la barre (1e). Paris réagissait de manière désordonnée, suite à un cafouillage au bout duquel Traoré reprenait à l'entrée de la surface mais ce n'était pas cadré (3e).
Les deux équipes évoluaient assez bas, se reposant surtout sur leur bloc, ce qui donnait un spectacle bien ennuyeux. Seules les frappes lointaines étaient la solution mais ni Debuchy, qui sollicitait les poings de Landreau (7e), ni Rothen (8e) et Hoarau (16e), qui cadraient leur frappe sans inquiéter Malicki, ne parvenaient à débloquer le score. Le schéma en 4-4-2, avec un Sessegnon désertant la plupart du temps son couloir droit, ne convainquait pas et les Parisiens n'arrivaient absolument pas à construire ne serait-ce qu'une action digne de ce nom. Il fallait un long dégagement de Landreau et une déviation d'Hoarau pour semer le trouble dans la défense lilloise. Rami ne s'entendait pas avec son gardien et Giuly en profitait, tel un renard des surfaces, pour mettre la balle au fond du gauche (1-0, 39e). Malgré une dernière frappe de Balmont (44e), bien boxée par Landreau, Paris menait au score de manière chanceuse à la pause.
Paris gère au maximum en seconde période
Au retour des vestiaires, les Parisiens mettaient plus de détermination dans leurs gestes sans être vraiment flamboyants. Bien en place, ils faisaient face à de biens timorés lillois qui ne trouvaient pas la solution pour contourner le bloc parisien. Mais la force des Nordistes, ce sont les coups de pied arrêtés. Et sur un coup-franc d'Obraniak, Chedjou était tout près d'égaliser mais son coup de tête passait de peu à côté (62e) !
Une grosse occasion qui ne trouvait pas de prolongement car les joueurs de la capitale quadrillaient bien le terrain. L'entrée de Kezman permettait au Serbe de se mettre en évidence mais il se montrait maladroit même si Malicki était obligé de repousser son tir, avant de voir la deuxième tentative du numéro 14 allumer les supporters (74e). La fin de match était un véritable siège du LOSC dans le camp parisien mais seul Bastos se montrera entreprenant, son corner direct étant boxé par Landreau (85e) et sa frappe enroulée passant juste au-dessus (87e). Malgré les dribbles déroutants du jeune lillois, Hazard, les hommes de Garcia ne reviendront pas et s'inclinent face à un Paris qui renoue avec le succès.
Un succès étriqué qui peut faire du bien
Paris a gagné sans la manière comme à chaque fois qu'il l'a fait cette saison au Parc. Sans dominer, se reposant surtout sur son bloc, les Parisiens ont, comme face à Bordeaux ou face à Nantes notamment, tenu le choc après avoir marqué. Face à une équipe lilloise qui n'est pas souvent battue, c'est un bel exploit. Mais offensivement, les hommes de Le Guen auront cruellement manqué de fluidité avec une animation très bancale où Sessegnon n'a jamais paru à l'aise et Rothen aura été inexistant.
Le schéma le plus souvent vu au cours de ce match aura été les déviations d'Hoarau pour Giuly qui partait en profondeur. Une association intéressante mais encore faut-il qu'autour, les solutions soient plus nombreuses. A noter le bon match de Traoré, solide et même auteur d'une chevauchée qui a enflammé le Parc, d'Armand et Ceará, Camara restant le maillon faible en défense.
Désormais, le PSG va faire place à la compétition dont il est le tenant. Mercredi soir, en coupe de la Ligue, les Franciliens accueillent Nancy pour espérer se qualifier pour le prochain tour et, peut-être, rencontrer le RC Lens.
