Publié le 18 Mars 2012 à 17h21 par Ted75
Décidément, Paris maitrise l'art du suspense. Et n'en finit pas de surprendre à frapper à un moment où l'on ne s'y attend pas. Malmenés par une belle équipe de Caen, loin du visage montré par les Normands à Montpellier la semaine dernière, les Parisiens ont empoché un nul bien heureux dans les dernières minutes. Avec une pléiade d'absents et un nouveau système qui n'aura pas duré longtemps (4-4-2), les joueurs de la Capitale ont laissé trop d'espaces sur les côtés et offert un visage bien brouillon. Même s'il y a eu du mieux, par bribes, après la pause. Peu de satisfactions à noter donc...
Homme du match :
Sirigu (5.5) : Il a eu du travail durant ce match. Vigilant devant une échappée d'Hamouma (2e), il a vu ensuite Frau frapper sur sa barre (4e), avant de repousser une frappe de Nabab (15e), un centre-tir d'Hamouma (21e) et, en fin de match, un coup franc de Fajr (81e). Sur les buts, il repousse la frappe de Frau qui le fusille ensuite sur le premier (54e), avant d'être impuissant sur le deuxième d'Heurtaux (71e). Mais sa passivité sur les coups de pieds arrêtés devient dangereuse et il n'arrive pas à saisir le ballon sur ces phases, se contentant de boxer à chaque fois.
Reste de l'équipe :
Ceará (4) : Pas serein, le latéral brésilien a encore montré ses limites physiques, comme à Dijon. Auteur d'une grossière faute sur Hamouma qui lui a valu un jaune (16e), il a ensuite souffert dans son couloir. A son crédit, toutefois, une bonne intervention devant Frau (35e). Remplacé par Bisevac (55e), qui a sécurisé le couloir droit. Averti d'entrée (61e), il n'a pas paru perturbé et a tenté d'apporter le surnombre, comme sur cette frappe tentée des 20 mètres et repoussée par Thébaux (64e). Pris en défaut par Bulot (68e), il s'est ensuite appliqué dans les relances.
Alex (4.5) : Moins impérial qu'à l'accoutumée. Auteur d'un sauvetage devant Nabab (8e), il s'est signalé par une mauvaise passe en retrait vers Sirigu qui aurait pu couter cher (27e). Il est fautif sur le deuxième but en n'étant pas assez prompt pour empêcher Heurtaux de marquer.
Sakho (4.5) : Lui aussi en souffrance face à la vivacité adverse. Le capitaine parisien est retombé dans ses multiples travers, multipliant les mauvaises relances.
Tiéné (4.5) : Un match plutôt neutre de la part de l'Ivoirien qui n'a pas su prendre son couloir. Auteur d'une frappe au-dessus (30e), on l'a parfois vu en souffrance face à Bulot ou Hamouma. Remplacé par Armand (74e), qui n'a plus les jambes pour déborder et on l'a bien vu. Le plus ancien des joueurs du PSG a pris un minimum de risques balle au pied.
Motta (5) : Pour être efficace, il a besoin de plus de mobilité autour de lui. Avec les courses un peu perdues de ses partenaires, il n'a pas pu faire profiter de sa qualité de passes vers l'avant. Moins fringant tout de même sur ce match où il a semblé hésitant à sauter sur le deuxième but caennais.
Matuidi (4) : Que de mauvaises relances et de pertes de balle ! Son engagement n'a pas suffi cette fois-ci et il a paru perdu sur la pelouse de d'Ornano.
Pastore (5.5) : Placé milieu gauche, il a eu du mal à trouver ses repères. Disponible mais il n'a pu combiner avec ses partenaires, hormis Ménez mais la performance de ce dernier n'a pas aidé. A parfois réalisé des gestes de classe, comme cette ouverture pour Gameiro (33e) ou cette infiltration dans la surface qui s'est achevée par une frappe déviée au-dessus (79e). Inscrit un but chanceux avec détermination (56e) mais son jeu sans ballon est si pauvre qu'il a mis en danger l'équipe en phase défensive. A l'origine du deuxième but en décalant Jallet sur la droite.
Ménez (5) : Qu'il est difficile de noter ce joueur ! Il a été agaçant tout au long de la rencontre par ses percées inutiles, ses nombreuses pertes de balle (il est le joueur Parisien à avoir perdu le plus de ballons) dont celle qui a amené le contre caennais et le premier but de la partie. Une bonne passe pour Gameiro à son crédit (59e), ainsi que pour Jallet sur le deuxième but qui sera sans doute compté comme sa 11ème passe décisive de la saison en championnat. Et c'est cela qui compte au final...
Gameiro (5.5) : Peut-être le joueur offensif qui a le plus montré. Très actif et auteur de bons appels, il est contré in extremis par Heurtaux dans la surface (3e) et trouve la barre sur une belle frappe lobée dans un angle fermé (57e). Passé milieu droit au bout d'une demi-heure, il a livré une partie encourageante même s'il reste un peu tendre sur certaines actions, comme celle où il est repris par ce même Heurtaux alors qu'il filait au but (59e). Il a fini en pointe après la sortie de Hoarau.
Hoarau (4.5) : Pas un grand match pour le Réunionnais qui a surtout été précieux... défensivement, sur les coups de pieds arrêtés, où sa présence en zone est importante. Il a eu une occasion à se mettre sous la dent mais il s'est montré trop lent dans son enchaînement dans la surface (42e). Remplacé par Jallet (55e), auteur d'une bonne entrée en jeu. Ce poste de milieu droit lui sied bien et il a récupéré pas mal de ballons dans son couloir. A son actif, une reprise cadrée (66e), ainsi que ce but inscrit grâce à un bel enchaînement contrôle-reprise du droit sous la barre dans les arrêts de jeu (90e+1).
Ancelotti (5) : En l'absence de joueurs importants, l'entraîneur italien a voulu mettre en place un 4-4-2 à plat pour mettre une pression sur l'équipe caennaise. Force est de constater qu'il s'est trompé et que l'inverse s'est plutôt produit. L'équipe a paru trop déséquilibrée avec le repli insuffisant de Ménez et Pastore sur les côtés. Au bout de 30 minutes, il a remis en place un 4-2-3-1, Ménez passant à gauche, Pastore dans l'axe et Gameiro prenant le couloir droit. Sans amélioration, il a du se résoudre à replacer Gameiro dans l'axe pour faire entrer Jallet, histoire de fermer le couloir droit. Avec un peu de mieux dans le jeu parisien. Dans son coaching, il n'a pas hésité à sortir les deux latéraux, auteur de performances décevantes, et cela a permis à Paris d'être plus solide sur les côtés. Un coaching d'ailleurs encore payant puisque c'est un remplaçant (Jallet) qui marque.
