Publié le 14 Juin 2012 à 13h35 par Ted75
Voilà un joueur à la personnalité discrète. Mais sur le terrain, Jérémy Ménez n'a cessé de progresser tout au long de cette saison. Réputé individualiste, le milieu offensif a dépouillé son jeu et ses stats ont parlé pour lui...
Lé détonateur
Titularisé à droite au milieu de terrain par Antoine Kombouaré, Jérémy Ménez débute la saison de manière honorable dans un rôle surtout de passeur (deux passes décisives à Rennes et face à Valenciennes) mais également de buteur, face à Differdange, à Toulouse, face à Brest ou Salzbourg. Il peut parfois disparaitre tout un match et frapper au bon moment, ce qui le rend agaçant et si difficile à juger. Lui a toutefois rappelé qu'il était dans sa "saison la plus efficace".
Le joueur marque même le 2000ème but de l'histoire du PSG, début décembre face à Auxerre (3-2). Une façon pour lui de rester dans les mémoires, même si son style divise les supporters. Mais également les adversaires qui se plaisent à se moquer de ses différentes coupes de cheveux assez fantasques. Sur le terrain, il reste pourtant régulier...
Dans une position plus offensive sous Ancelotti
Connaissant une période plus difficile en fin d'année civile, le joueur est revigoré par l'arrivée d'Ancelotti. Positionné milieu offensif axial, voire même avant-centre dans le 4-3-2-1 de l'entraîneur italien, il se retrouve déchargé des tâches défensives et peut exprimer toutes ses qualités offensives : "Les saisons précédentes, j'ai souvent évolué à gauche ou en position d'attaquant. L'année dernière, à Rome, Claudio Ranieri a décidé de me placer sur le côté droit et je me suis adapté. Ici, c'est pareil, le coach sait parfaitement comment m'utiliser et ces derniers temps j'ai effectivement joué à gauche. Si les résultats sont là, on peut adopter cette formule".
Plus provocateur, perforateur de défenses que buteur, son influence est grande dans les résultats parfois arrachés par le PSG, à l'image de ces rencontres face à Montpellier, où il s'arrache pour servir Hoarau (2-2), ou à Dijon, où son contre lancé à toute vitesse a permis à Gameiro d'inscrire le but de la victoire (1-2).
Une superbe fin de saison
Son déclic avant d'aborder la fin de saison se situe peut-être le soir du 8 avril. Soir de PSG-OM. C'est lui qui ouvre le score et permet au club de la Capitale d'aborder ce choc de la meilleure manière. Un but important pour lui forcément : "C'était mon premier "Classico" au Parc et je marque un but, ça fait super plaisir, surtout dans cette période où l'on avait besoin de gagner. Pour moi qui suis Parisien, c'est un honneur de marquer contre Marseille. Il nous manquait de la confiance ces derniers temps et je pense que ce résultat va nous faire du bien pour le sprint final".
Une victoire déclic pour tout un groupe qui ne s'inclinera ensuite qu'à Lille, lors d'un match particulier. Mais surtout pour lui qui termine en trombe avec des matches aboutis, face à Sochaux, Saint-Etienne, à Valenciennes et face à Rennes. Malheureusement suspendu lors de la dernière journée, il verra des tribunes son équipe s'imposer à Lorient mais laisser Montpellier conserver sa première place. Malgré tout, après cette saison sans doute la plus régulière de sa carrière, il estime avoir atteint la maturité : "Je peux toujours mieux faire mais je suis plutôt satisfait. Mes statistiques sont bonnes. Il y a des matchs où j'aurais pu faire plus d'efforts, mais on est plus sévère avec moi qu'avec d'autres. Mon jeu est plus solide car je pense plus à l'équipe et je m'emporte moins. Il m'a peut-être fallu plus de temps que d'autres, mais je pense que j'atteins la maturité".
Vanté par ses anciens éducateurs à Sochaux (Guy Lacombe, Eric Hély) ou même par Louis Nicollin "aussi fort que Zidane" selon lui, Ménez a bien mérité sa sélection à l'Euro. En espérant qu'il y fasse au moins une apparition et qu'il puisse ensuite bien profiter de ses vacances. Afin de repartir encore plus fort la saison prochaine...
Jérémy Ménez en stats :
-42 titularisations (dont 33 en Ligue 1).
-9 buts (dont 7 en Ligue 1) et 15 passes décisives (dont 12 en Ligue 1).
-13 cartons jaune (dont 12 en Ligue 1).
-Moyenne annuelle PlanètePSG : 5.90.