Publié le 07 Mars 2013 à 14h47 par Ted75
Si Paris n'a pas livré le match de sa vie, il avait réalisé l'essentiel à l'aller. Victorieux 2-1 en Espagne, les Parisiens ont tout juste assuré leur qualification en décrochant le nul 1-1 au Parc. Un match qui aura surtout souligné le bon comportement défensif de l'équipe, symbolisé par Thiago Silva et Matuidi. Car pour le jeu, le club de la capitale a encore étalé beaucoup d'insuffisances et d'approximations. L'essentiel est cependant là : un premier quart de finale de C1 depuis 1995.
Hommes du match :
Matuidi (8) : Om-ni-pré-sent ! Son activité a encore été impressionnante et même provoqué les louanges de Carlo Ancelotti, estimant le numéro 14 du PSG comme "un des meilleurs milieux d'Europe". A son actif un grand nombre de bonnes récupérations (6e, 48e, 58e, 60e, 75e, 81e), deux belles pénétrations balle au pied où il provoque un jaune d'Albelda (22e), puis un autre de Victor Ruiz (38e) et un abattage précieux lors du temps faible traversé par Paris après le but valencian. But sur lequel il perd le ballon au départ mais ce n'est pas lui le plus fautif sur l'action (55e).
Thiago Silva (8) : Quelle sérénité ! Les qualificatifs vont finir par manquer pour évoquer le capitaine parisien. Il s'agissait de son retour de blessure après deux mois d'absence. Mais on n'en a vu que du feu. Directement dans le rythme, avec une première intervention tranchante devant Feghouli (1ere), il enlève ensuite un ballon chaud dans la surface (21e), et a multiplié les bonnes interceptions, ainsi que les relances propres, même sous la pression adverse. Un vrai capitaine, un vrai leader...
Reste de l'équipe :
Sirigu (6.5) : Le gardien italien a su être sobre et efficace en captant avec vigilance une frappe de Soldado (15e), puis en repoussant une tentative de Jonas (45e), avant de s'incliner face à ce même Jonas sur une frappe légèrement déviée par Alex (55e). Rassurant sur ses prises de balle aériennes.
Jallet (non noté) : Il avait bien débuté la partie en intervenant justement devant la menace Jonas dans la surface (7e). Mais touché aux adducteurs, il a du céder sa place à Van der Wiel (27e, 4.5). Entrée assez médiocre du Néerlandais qui a enchaîné les mauvais centres (32e, 40e) et également les erreurs de placement et de relance.
Alex (6.5) : Le robuste défenseur ne s'est pas embarrassé à la relance et fut précieux dans le domaine aérien sur les centres valencians, mais également dans le placement (41e). Lent pour venir gêner Jonas sur le but valencian, il dévie même légèrement la frappe du milieu brésilien (55e).
Maxwell (6.5) : Rarement mis en difficulté par Feghouli, il a été solide à son poste. Comme souvent depuis plusieurs mois. Sort un ballon chaud dans la surface (78e) et a fini milieu gauche.
Thiago Motta (6) : Auteur d'une passe tranchante vers Lavezzi d'entrée (6e), il a peiné à être influent au milieu de terrain. Un difficile retour de blessure où il a tenté de compenser son manque de rythme par un placement intelligent. Diminué, il a été remplacé par Gameiro (58e), qui a montré beaucoup d'envie et est à l'origine du but égalisateur sur un beau raid où il a su effacer trois joueurs adverses (66e).
Chantôme (5.5) : Entre mauvaises relances (17e, 43e), et difficultés à se placer, le joueur formé au club a logiquement connu des soucis à un poste qui n'est pas le sien (milieu droit). Il a notamment mis en difficulté Matuidi sur une passe en retrait malvenue qui entraîne le but valencian (55e). Forcément mieux quand il est passé dans l'axe avec une bonne frappe cadrée (73e) et un bon retour dans la surface devant Piatti (78e).
Pastore (6.5) : Quand il est comme ça, on ne peut que l'apprécier. Combatif pour assurer le repli côté gauche, il a livré un match satisfaisant où sa qualité technique s'est avérée précieuse sur les remontées de balle, comme ce très bon extérieur pour lancer Lavezzi (3e). Auteur de frappes contrées (4e, 29e), il n'a cependant pas pu être décisif. Passé à droite en fin de match et auteur d'une belle action en solo mal récompensée (90e+1). A noter sa présence sur les coups de pieds arrêtés défensifs, présent pour repousser le danger au premier poteau le plus souvent, ainsi que sur les offensifs, à peu près bien tirés.
Lucas (5) : Entre pertes de balle (5e, 16e, 20e, 35e, 58e), et mauvais choix (11e, 13e, 44e, 79e), le feu follet brésilien n'a pas existé. Il a bien tenté de faire le show à quelques reprises mais il s'est surtout emmêlé les pinceaux la plupart du temps. Il doit encore progresser tactiquement, c'est indéniable. Remplacé par Sakho (83e), entré latéral gauche.
Lavezzi (7) : Un vrai taureau ! Premier présent au pressing, il ne s'est, encore une fois, pas économisé avec des courses sur toute la largeur. Il a obligé Guaita à sortir de sa surface sur des incursions (3e, 65e), et n'en a pas oublié d'être collectif avec un beau décalage vers Maxwell (9e), puis un autre vers Pastore d'une talonnade (36e). Victime d'un nombre incalculable de fautes, il a su être décisif en marquant du genou, après avoir manqué un premier duel avec Guaita (66e). Et sa joie fut belle à voir.
Ancelotti (4) : Il s'est sans doute trompé dans son onze de départ en privilégiant la solidité avec Chantôme aligné milieu droit, et souvent mal à l'aise, et un duo Lucas-Lavezzi loin d'être complémentaire. Si, à l'heure de jeu, son choix de lancer Gameiro à la place de Motta a été bénéfique et permis à l'équipe d'égaliser, celui de faire entrer Sakho à la place de Lucas a pu paraître frileux. Au final, sans conséquence.
