Publié le 22 Décembre 2014 à 10h40 par Julien Mondou
Dans Le Parisien, Laurent Fournier donne son avis sur les performances décevantes du Paris-Saint-Germain depuis le début de la saison. Pour lui la solution passera par une mobilisation collective.
Son avis sur le niveau du PSG
"Il n'y a pas de honte à s'incliner à Barcelone ni même à perdre un seul match de L 1 trois jours après cette déception en Ligue des champions. Mais vu les prestations de la saison dernière avec un niveau de jeu exceptionnel, c'est forcément moins bien. Les gens sont déçus car on attend énormément de Paris. Mais les équipes en face arrivent à 3 000 % avec l'envie de faire tomber le PSG."
Seulement la faute des adversaires ?
"Bien sur que non. Il ne faut pas remettre la faute sur Pierre, Paul ou Jacques. Ce n'est pas uniquement la faute du coach ou d'un joueur en particulier. La responsabilité est collective. C'est trop facile de taper sur Laurent Blanc et cela déresponsabilise les joueurs. Blanc a été champion de France et quart de finaliste de Ligue des champions. Cette saison, il y a une possibilité de faire mieux car éliminer Chelsea est dans les cordes d'un PSG à son meilleur niveau. Mais ce n'est pas l'entraîneur qui entre sur le terrain..."
Des joueurs trop gâtés ?
"Je ne sais pas car je ne vais jamais au Camp des Loges. Pour moi, c'est exceptionnel de jouer au PSG en ce moment. Le club leur met tout à disposition pour qu'ils soient dans les meilleures conditions. Blanc accorde aux joueurs une énorme confiance. A eux de faire les efforts et à ne pas se cacher. Le plus difficile dans cette équipe, c'est de se dire qu'il faut se faire mal pour gagner contre n'importe quelle équipe."
Aux cadres de réagir ?
"Tout à fait. A Ajaccio, ce sont des joueurs soi-disant remplaçants qui gagnent le match. Les autres avaient donc l'obligation de faire un match de très haut niveau contre Montpellier. Ils ne l'ont pas fait. J'espère que les soi-disant cadres vont assumer ce leadership après la trêve."
Une forme de fatigue mentale ?
"La fin de championnat avait déjà été compliquée. Ces derniers matchs aussi, mais cela arrive dans tous les clubs d'avoir ce genre de difficultés. Il faut les surmonter et pour cela, tout dépend de la façon dont vous vivez ensemble. Si chacun tire de son côté, cela ne va pas fonctionner. A notre époque, des leaders comme Raï, Leonardo ou Bravo organisaient des trucs sympas entre nous, on avait envie de se retrouver dans un autre contexte. Après, il faut le retranscrire sur le terrain bien sur mais cela a des effets bénéfiques."
