Quantcast

PSG : Pastore, génie enfin constant ?

Publié le 04 Mars 2015 à 10h37 par Ted75
Javier Pastore réalise sans doute sa meilleure saison au PSG. Prometteur à son arrivée, puis plus inconstant, l'Argentin agace parfois, régale aussi. Et ce quelque soit sa position. Historique d'un joueur qui ne cesse de connaître des hauts et des bas depuis quatre ans.
Dimanche à Monaco, "El Flaco" a sans doute réalisé l'une de ses meilleures prestations de la saison. Positionné devant, en compagnie de Lavezzi et Cavani, l'Argentin a sans cesse proposé des solutions pour son milieu de terrain. Tantôt à gauche, tantôt à droite, mais aussi dans l'axe, ses passes ont souvent créé le décalage. Ce fameux décalage indispensable au sein d'une formation regroupée comme l'était l'ASM. Grâce à sa vision du jeu, le numéro 27 du PSG arrive à trouver l'angle de passe idéal pour déstabiliser un bloc. Et confirme encore une fois qu'il peut être indispensable à son équipe. A condition de continuer à être aussi régulier dans ses performances...

Assez libre dans un premier temps


13 buts, 5 passes décisives en Ligue 1 : la première saison de Javier Pastore (2011-2012) est plutôt convenable. Arrivé avec la pression des 42 millions d'euros investis pour lui, l'Argentin a connu une saison en deux temps. D'abord étincelant, il a profité des choix d'Antoine Kombouaré. Le Kanak l'avait en effet placé dans les meilleures dispositions en l'alignant assez libre en soutien de Gameiro au sein de son 4-2-3-1 immuable. L'arrivée de Carlo Ancelotti, en janvier, a redistribué les cartes. Dans son sapin de Noël (4-3-2-1), le technicien italien a voulu d'abord le positionner relayeur. Mais au bout de trois matches, Pastore s'est blessé. A son retour, c'est devant qu'Ancelotti l'a testé. Paris a ainsi fini fort mais n'a pu empêcher Montpellier d'être sacré champion. On se souviendra toutefois de ce trio Ménez-Pastore-Nenê. Mobiles, techniques, les trois hommes ont régalé lors des phases de contres de l'équipe. Et Javier a inscrit pas mal de buts dans cette fin de saison...

On pensait alors que Carlo Ancelotti allait persévérer dans ce sens lors de la saison 2012-2013, mais il n'en était rien. Évoquant la sélection argentine, où les postes d'attaquants étaient déjà pris, l'Italien convainc Pastore de l'installer plus bas, au milieu de terrain. D'abord relayeur gauche, il est finalement aligné numéro 10 au cœur de l'automne derrière le duo Ibrahimovic-Ménez. Un système qui fonctionne bien lors d'un match de Ligue des champions face au Dynamo Kiev notamment (4-1). Mais les résultats et la manière ne suivant pas, l'entraîneur parisien revient à un 4-4-2 à plat et finit par imposer Pastore sur les côtés (gauche le plus souvent). Une position qu'il finit par appréhender, même si ses prestations seront plus convaincantes en Ligue des champions qu'en Ligue 1 (4 buts et 8 passes décisives en 34 matches de Ligue 1, 3 buts et 2 passes décisives en 10 matches de C1). L'implication sans doute, comme la plupart de ses partenaires...

Entre le milieu et l'attaque avec Blanc


La saison 2013-2014 est sans aucun doute la plus difficile pour "El Flaco". Sifflé dès le début de la saison pour son manque de rigueur et d'entrain, l'Argentin sort vite de l'équipe. Il la retrouve par bribes, tantôt à un poste d'ailier gauche, tantôt au cœur du milieu. Avec un résultat tout aussi moyen. Sa deuxième partie de saison sera loin d'être à la hauteur. Il la sauvera à peine par deux buts qui auraient pu être décisifs, à Monaco en Ligue 1 (1-1) et évidemment face à Chelsea, en quart de C1 (3-1). Deux éclairs au milieu du néant (1 buts et 3 passes décisives en Ligue 1, 1 but en C1). Le débat sur son positionnement sur le terrain et son entente avec Ibrahimovic n'ont pas lieu d'être. C'est son implication et son niveau physique qui sont déterminants chez lui. Cette saison 2014-2015 le prouve...

Où est-il le plus utile ?


C'est Laurent Blanc qui l'a souligné ce mardi en conférence de presse : "Il devait progresser au niveau mental. Et ses plus gros progrès sont à ce niveau-là. Il a plus de maturité qu'il y a quatre ans. (...) Etant donné qu'il n'a pas pu faire la Coupe du Monde, il a pu réaliser l'intégralité de la préparation estivale avec nous. Et il est donc en pleine condition physique". Avec un physique au top niveau, Pastore peut enchaîner les efforts quelle que ce soit sa position sur le terrain. On le disait trop tendre, n'ayant pas assez de volume de jeu pour occuper le poste de milieu relayeur ? Il dément ce constat en étant auteur de deux passes décisives dès la première journée à Reims. Son destinataire ? Zlatan Ibrahimovic. Celui-là même à qui on reproche de marcher sur ses plates-bandes.

Au final, cela reste un faux-débat tant les deux hommes peuvent combiner dans un petit périmètre avec leurs qualités techniques respectives. Cette saison, l'Argentin a souvent été décisif quand il a été aligné à un poste plus reculé (2 buts, 5 passes décisives en position de relayeur). Et s'il était aligné ailier gauche lors de son bon match à Monaco, on a surtout remarqué qu'il était libre de ses mouvements. Le fait d'être protégé par trois milieux derrière lui a permis de jouir d'une certaine liberté qui lui a permis de balayer toute la largeur. C'est cependant dans l'axe qu'il s'est montré le plus dangereux avec quelques jolis raids et des passes et décalages dans le bon tempo. Seul souci, son efficacité. Comme sur cette occasion où son ballon piqué légèrement de l'extérieur du pied a fui le cadre. Un de ses axes de progression selon Laurent Blanc.

Titulaire régulier ?


Nul doute qu'en enchaînant les prestations de ce calibre, il devrait retrouver des statistiques conformes à sa première saison au PSG. A condition, encore une fois, qu'il garde cette régularité et soit régulièrement aligné. Il pourrait être utilisé à la place de Blaise Matuidi à côté de Marco Verratti, avec qui l'entente technique est prometteuse. Ou alors devant en compagnie d'Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic. Dans tous les cas, on connait la propension de Pastore à filer sur le côté gauche, là même où il peut combiner avec son compère Maxwell. L'Argentin évolue avec le latéral gauche depuis plus de trois ans et leurs automatismes ne sont plus à faire. Un atout de plus pour lui. Dans l'idéal, on pourrait même lui associer Lavezzi, également complice avec l'arrière gauche brésilien. Une solution pour le match de Chelsea en l'absence de Lucas. Mais Blanc prendra-t-il le risque d'aligner un milieu David Luiz-Pastore-Verratti avec le trio Lavezzi-Ibrahimovic-Cavani devant ? Face à des Blues sans doute regroupés, cela ne parait pas saugrenu...
Doudoune sans manche PSG Collection officielle
Doudoune sans manche PSG, bleue avec liseré. Taille Homme du S au XXL. Matière polyester.
-9% - Profitez de l'offre chez Amazon

Lire les 00 commentaires
Commentaires