Publié le 12 Mars 2015 à 13h57 par Ted75
Un match qui rentre déjà dans l'histoire du Paris Saint-Germain. Mercredi soir, le club de la capitale a signé un exploit majuscule en éliminant Chelsea à Stamford Bridge après prolongation (2-2), alors qu'il a évolué en infériorité numérique durant 89 minutes. Paris est en quart de finale de la Ligue des champions et pas mal de joueurs ont participé activement à ce grand match.
Hommes du match :
T. Silva (8.5) : L'histoire retiendra donc que c'est sa tête lobée magistrale sur le grand Courtois qui a permis à Paris d'éliminer Chelsea au bout d'un match incroyable d'intensité, d'émotion, de dramaturgie. Revenu à son meilleur niveau ces dernières semaines, le capitaine parisien a encore été énorme. Et a fait preuve de mental. Car il en fallait après avoir concédé un penalty en début de prolongation sur une main peu évidente (95e). Cela aurait pu gâcher son gros match jusque-là avec pas mal d'interventions autoritaires, d'anticipations bien senties grâce à une lecture du jeu encore impeccable. Mais non, "O Monstro" s'est arraché pour rattraper ce coup du sort. Après une première tête détournée de main de maître par Courtois, il a fini par tromper le portier belge (114e). Et envoyer le PSG au paradis...
D. Luiz (9) : Le partenaire de Thiago Sila a lui aussi été à la hauteur de l'évènement. Pour son retour à Stamford Bridge, il a écœuré ses anciens partenaires. Sans doute remonté contre les critiques de Mourinho à son départ l'été dernier, le Brésilien a livré une prestation de haute volée. Son duel avec Diego Costa a valu d'ailleurs le détour, même si les duels ont été parfois limites, d'un côté comme de l'autre. Au-delà de sa prestation défensive, c'est surtout son but de l'égalisation (86e), peu après l'ouverture du score de Cahill, qui a été salvateur. Une tête rageuse et heurtant la barre avant de rentrer qui a redonné espoir au PSG. Il aurait même pu signer le doublé sur un coup franc bien frappé claqué sous la barre par Courtois en prolongation (101e).
Verratti (8) : Il n'a que 22 ans mais il a encore montré qu'il avait tout d'un grand. Même sous la pression adverse, d'un, de deux, voire de trois joueurs adverses, il sait toujours s'en sortir par ses petits dribbles, ses crochets déroutants, ses feintes incroyables. Il a été utile quand Paris était à dix en soulageant l'équipe grâce à ses percées. Une d'entre elles aurait même pu permettre au PSG d'ouvrir le score. Après avoir effacé Willian, il a parfaitement lancé une action où Cavani a gâché une offrande de Pastore (58e). Dommage qu'il ait été averti et manque par conséquent le quart de finale aller à venir. Remplacé par Lavezzi (82e), auteur d'une tête cadrée d'entrée (83e) et qui frappe le corner décisif du 1-1 (86e). Par ailleurs, "Pocho" a encore été brouillon balle au pied.
Marquinhos (7.5) : Quel mérite il a alors qu'il n'évolue pas à son poste de prédilection. En position de latéral droit, le Brésilien a encore réalisé une prestation convaincante face aux mouvements d'Eden Hazard. Bien sur ses appuis, il a su prendre le Belge, même si ce dernier a su faire quelques différences grâce à son talent. Une concentration sans faille, même s'il est un peu court sur le but de Cahill (81e).
T. Motta (7.5) : Beaucoup d'observateurs étaient pour la titularisation de David Luiz au milieu de terrain. D'une part parce-que Motta n'a pas été convaincant cette saison jusque-là et d'autre part car il revenait de blessure. Mais avec son expérience, l'Italo-Brésilien a su gérer sa rencontre avec beaucoup de ruse. Intelligent dans son placement, il s'est sorti du pressing adverse grâce à des passes dans le bon tempo vers son compère Verratti le plus souvent. Et a fini par être passeur décisif sur le corner du 2-2 (114e).
Pastore (7) : L'Argentin a certes eu du déchet dans son jeu par moments mais c'est parce-qu'il cherche les passes qui font mal à une défense. Même s'il a parfois abusé des louches en première période. Mais ses prises de risque ont été parfois précieuses. Auteur d'une belle passe en profondeur pour Cavani (58e), "El Flaco" a été en jambes du début à la fin avec des contrôles magnifiques et une conduite de balle qui lui a permis de percer les lignes adverses quand Chelsea commençait à s'épuiser. C'est qui obtient le corner du 1-1 sur un centre bien claqué par Courtois. Remplacé par Van der Wiel (118e).
Reste de l'équipe :
Sirigu (5.5) : Pas rassurant. Si le PSG veut aller au bout en Ligue des champions, c'est avec un grand gardien. Et Sirigu ne l'est pas. Fébrile dans le domaine aérien et dans le jeu au pied, l'Italien a toutefois signé de belles parades sur un coup franc vicieux de Willian (49e) et un tir dans un angle fermé de Ramires (80e). Ne peut rien sur les deux buts de Chelsea.
Maxwell (6.5) : Le latéral gauche a su être sérieux dans son couloir, avec des courses intelligentes offensivement et un placement impeccable défensivement. Auteur d'un bon centre pour Lavezzi (83e).
Matuidi (7) : Encore une activité précieuse au milieu même si le milieu français ne s'est pas mis en évidence offensivement. Quand il se démarquait, il était souvent oublié par ses partenaires, qui faisait confiance à un partenaire plus adroit techniquement sans doute vu le contexte à dix contre onze. Epuisé, il a laissé filer Ramires dans la surface lors d'une action dangereuse. Remplacé dans la foulée du premier but londonien par Rabiot (82e), d'abord timide mais qui a fini fort. Il a aidé Paris à conserver le ballon dans les derniers instants.
Ibrahimovic (non noté) : Encore une fois, le Suédois est passé à côté d'un grand rendez-vous. Débutant son match de manière étrange en étant assez effacé, il a été directement expulsé sur un contact avec Oscar (31e). Sévère.
Cavani (5) : La moyenne car il s'est dépensé sans compter pendant 120 minutes. Mais en l'absence prochaine d'Ibrahimovic, on se dit qu'il ne représente pas un gage de sécurité devant. Car il a encore gâché une énorme occasion, après avoir dribblé Courtois et en trouvant le poteau (58e). Auparavant, il aurait pu concéder un penalty suite à un duel litigieux avec Diego Costa (42e). Il a surtout été présent défensivement pour soulager ses partenaires sur les côtés.
Blanc : On ne peut que saluer l'entraîneur parisien, qui a su mener ses troupes vers un exploit qui marquera l'histoire du PSG et du football français. Son coaching a pu paraître étonnant, en sortant notamment l'étincelant Verratti, alors que Motta semblait davantage à court de rythme, mais cela a été finalement sans conséquence. Ses choix de départ ont quelque part été validés en faisant confiance à Pastore meilleur pour tenir le ballon plutôt que Lavezzi. De même que le choix d'aligner Motta, important pour gérer le tempo à dix contre onze. Merci Paris !
