A l'approche du grand rendez-vous entre l'OM et le PSG du 5 avril prochain, PlanètePSG vous propose de replonger dans certaines confrontations marquantes entre les deux clubs au Vélodrome. Cinquième volet : l'épisode de novembre 2004.
10 novembre 2004 – OM-PSG : 2-3. Buteurs : Pedretti (38e), Bamogo sp (41e) pour l'OM ; Boskovic (45e+2, 55e), Mendy (90e+1) pour le PSG.
Equipe du PSG : Alonzo – Pichot, Helder, Pierre-Fanfan, Badiane, Ateba – Mendy, E. Cissé, Benachour, Boskovic (Ibisevic, 73e) – Ljuboja (Ogbeche, 65e).
Un scénario inattendu, dantesque, improbable. Nous sommes le 10 novembre 2004 et le PSG se déplaçait dans son nouveau jardin, le Vélodrome, pour le compte des 16es de finale de la Coupe de la Ligue. Une rencontre qui intervenait trois jours après une autre confrontation, en championnat cette fois-ci et au Parc des Princes (2-1). A dix contre onze, les Parisiens l'avaient emporté au bout d'un match intense. 72h après, Halilhodzic était ainsi obligé de faire tourner son effectif. C'est avec une équipe B qu'il abordait cette partie dans l'antre de l'OM. Et ce match va être un enchaînement de faits incroyables, dans son déroulement comme dans le nom des héros du soir...
Dans un contexte électrique rempli de rancœur et de haine, le PSG se disposait dans une sorte de 5-4-1 très défensif. Trop bas, les Parisiens subissaient d'abord la fougue phocéenne, Jean-Hugues Ateba, éphémère arrière gauche venu de Nantes, devait ainsi intervenir sur un centre vicieux de Lizarazu (3e). Dans la foulée, deux altercations entre Bernard Mendy et Eduardo Costa (3e) et opposant Selim Benachour à Benoït Pedretti (5e) chauffaient à blanc le public local. Mais la défense parisienne restait solide et solidaire devant les offensives adverses. Déterminé, l'OM faisait toutefois la différence sur coups de pieds arrêtés. Un coup franc de Pedretti prenait ainsi en défaut Alonzo, mal placé sur sa ligne (1-0, 38e). Puis Bamogo transformait un penalty provoqué par le futur Parisien Luyindula (2-0, 41e).
Le Vélodrome chavirait dans la folie pure. Oui, les Marseillais pensaient enfin laver l'affront de sept revers consécutifs face au rival parisien. Mais c'était peu connaître les ressources insoupçonnées des remplaçants du PSG. A la parade sur une tentative de Ljuboja, Barthez devait s'incliner juste avant la pause sur un corner cafouillé et bien repris par Branko Boskovic (2-1, 45e+2). Le Monténégrin, un des rares flops du mercato 2003 du club, était survolté. C'est encore lui qui remettait les compteurs à zéro après la pause en concluant un contre bien lancé au départ par le duo Pichot-Mendy (2-2, 55e). Improbable, vraiment. Boskovic, le gaucher protégé de Halilhodzic et si décrié par les observateurs et les supporters. On ne retiendra de son passage que ce doublé au Vélodrome. Mais le plus surprenant est à venir...
Mis KO par ce renversement de situation, Marseille semblait plus à la peine. Les hommes de José Anigo, qui sera remplacé par Philippe Troussier peu de temps après, manquaient de jus et ne parvenaient plus à exercer un pressing haut. Benachour était même tout près de signer le but de l'année. Profitant d'une relance ratée de Barthez hors de sa surface, le joueur formé au club tentait un lob du rond central qui échouait pas loin du cadre (76e). Ce n'était que partie remise. Sur une relance à l'aveugle d'Ateba, Lizarazu ratait complètement sa remise vers son compère et gardien champion du monde. Mendy était à l'affut, contournait Barthez, et poussait la balle au fond des filets (2-3, 90e+1). Stupeur dans le Vélodrome. Le cauchemar défile à nouveau dans tous les esprits marseillais. Malgré une dernière occasion de Costa (90e+3), l'OM doit s'incliner pour la 8e fois consécutive face au PSG. Ce sera la dernière défaite de cette série incroyable...
