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C1 PSG : Barcelone : Paris veut croire à l'impossible

Publié le 21 Avril 2015 à 12h36 par Ted75
Ce mardi soir, le PSG va livrer un défi de taille : tenter d'éliminer le FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions après avoir perdu 3-1 au Parc des Princes. Une mission impossible. La priorité de Paris reste donc de soigner sa sortie...
"Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées", disait l'écrivain André Gide. Mais cette fois-ci, la marche paraît trop haute. Il faut bien se rendre à l'évidence. Si beaucoup d'observateurs, ainsi que les acteurs de ce match, tels Laurent Blanc et Javier Pastore, veulent y croire, cela ressemble davantage à la méthode Coué qu'à une vraie ambition. Ce Barça-là pourrait faire peur à n'importe quelle équipe en Europe et ce n'est pas un hasard si le club blaugrana est en course sur tous les tableaux (leader de la Liga, en finale de la Coupe du Roi, et un des grands favoris à la victoire finale en Ligue des champions). Après un automne très moyen dans le jeu et le résultat (comme Paris, finalement), le club catalan a relevé la tête de manière impressionnante sitôt 2015 arrivé. Et son trio Messi-Suarez-Neymar (MSN) en fait désormais cauchemar plus d'un. A commencer par l'arrière-garde parisienne...

Sirigu doit se racheter


Difficile donc de croire à l'impossible. Même si, en football comme dans peu de sport, tout peut arriver : une expulsion précoce d'un Barcelonais, une réussite incroyable dans les deux surfaces, des Parisiens qui réussissent à hausser leur niveau de jeu... Mais il manque bien trop d'ingrédients pour espérer un exploit. L'absence des deux Thiago (Silva et Motta) est notamment un gros coup dur quand on connaît la propension des deux cadres à être maîtres dans l'art d'assurer une première relance propre et de dicter le tempo. Le onze de départ, parlons-en justement. Salvatore Sirigu aura ainsi un grand rôle à jouer. L'Italien a sorti un bon match en championnat à Nice et a ensuite tenu à réagir contre les critiques l'entourant récemment : "Le foot, c'est comme ça, aujourd'hui, vous êtes là à me parler de parade déterminante, et il y a deux jours, vous me jetiez la merde (sic) (...) Quand je vois ce que j'ai fait ces dernières années, franchement, je suis fier de moi et je suis content de moi. Je peux marcher la tête haute".

Faut-il tout de même rappeler au portier parisien qu'il faut aussi être décisif en Ligue des champions ? Pataud, lent sur sa ligne, pas rassurant dans ses sorties aériennes et son jeu au pied, Sirigu est passé à côté de son match aller. A lui de se racheter au Camp Nou... Derrière, cela devrait être le même quatuor qui a terminé le match aller : Van der Wiel-Marquinhos-D. Luiz-Maxwell. Quatre hommes qui ont souffert dans les duels, l'impact, avec notamment un David Luiz hors de forme et qui a subi une tonne de railleries sur les deux petits ponts qu'il a pris par Luis Suarez. Revenant de blessure, le défenseur chevelu a même enchaîné par le match à Nice et ne devrait pas être au top dans l'antre du Barça. Pas rassurant. Seule satisfaction par rapport à l'aller, cette défense pourrait être mieux protégée, ou tout du moins avoir de meilleures solutions à la relance.

Verratti-Pastore : duo de génies


Car Marco Verratti est là. Le petit Italien a énormément manqué au Parc. Seulement, l'incertitude règne sur son poste. Va-t-il évoluer devant la défense ou en relayeur ? Tout dépendra de la titularisation de Yohan Cabaye, incertain, ou d'Adrien Rabiot, qui paraît un peu tendre pour jouer un match de cette envergure. Et de la volonté de Blanc d'adjoindre au numéro 24 son complice, Javier Pastore dans ce secteur. Car une des solutions pourrait être de jouer de manière plus offensive avec Lavezzi (ou Cavani), Ibrahimovic et Lucas alignés ensemble devant, et donc un trio Matuidi-Verratti-Pastore dans l'entrejeu. Un onze qui aurait fière allure mais qui sera dépendant du physique des attaquants, notamment, quand on sait les efforts qu'ils devront fournir. Un vrai casse-tête pour Blanc, qui a, au moins, le choix pour composer son équipe cette fois-ci.

La clé, on l'a vu, sera donc ce milieu de terrain et la relation Verratti-Pastore. Deux des hommes en forme de ce début 2015. Dans leur registre, ils ont fait mal à Chelsea en 8e de finale. Lorsque Paris s'est retrouvé à dix, c'est eux qui ont donné le tempo et permis de ressortir proprement les ballons, même s'ils avaient été bien aidés dans leur tâche par Thiago Motta. Quand ils sont dans un bon jour, ces deux-là peuvent faire mal. L'un par son petit gabarit prêt à casser des lignes balle au pied grâce à une conduite de balle remarquable (il en avait fait d'ailleurs la démonstration lors du match de poules au Camp Nou). L'autre par sa capacité à trouver rapidement les attaquants grâce à une vision du jeu hors normes. Il y a deux ans, lorsque Paris avait été éliminé par le Barça après un 1-1 au Camp Nou, Verratti était d'ailleurs à l'origine d'un contre conclu par... Pastore. Blanc a d'ailleurs insisté en conférence de presse sur le fait de "chercher haut le Barça, bien utiliser le ballon dès la récupération, et être efficace en contre". Autant dire, dès cette récupération, faire la différence en deux-trois passes et arriver à déstabiliser le Barça sur ces phases rapides de transition. C'est ce qu'avait réussi à merveille le Bayern Munich en 2013 dans ce même Camp Nou. Avec à la clé un succès... 3-0. Mais il y avait déjà eu 4-0 pour les Bavarois dans la demi-finale aller...

Sans oublier Zlatan...


Paris comptera évidemment sur Zlatan Ibrahimovic, qui a beaucoup à se faire pardonner à l'échelon européen. Il n'a marqué que deux buts en poules (dont un au Camp Nou) et a eu du mal à porter l'équipe face à Chelsea à l'aller. Sans parler du retour où il s'est fait expulser au bout d'une demi-heure de jeu. Blanc assure qu'il est en "très grande forme". "Je le trouve dans l'état qu'il avait l'année dernière dans ses appuis, ses courses". Une bonne nouvelle pour le Suédois, qui doit faire taire les critiques sur son caractère non-décisif dans les matches couperets. Si le PSG ne se fait pas beaucoup d'illusions sur sa suite européenne, il doit soigner sa sortie. Et cela pourrait se faire avec un grand Ibra...
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