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L1 PSG : Nantes : Comment Paris a construit son succès

Publié le 05 Mai 2015 à 13h48 par Ted75
Le PSG a livré une prestation pleine à Nantes dimanche soir (0-2), surtout en première période. Avec le retour d'Ibrahimovic, Paris a affiché un visage différent par rapport à ses dernières sorties. Mais a su s'en sortir grâce au talent des milieux notamment.
Comme souvent désormais, Laurent Blanc a disposé son équipe en 4-4-2 en losange. On le voit bien ci-dessous à gauche. Les latéraux sont les seuls joueurs de couloir et le trio Matuidi-Motta-Verratti est bien présent dans l'axe, les deux Italiens permutant régulièrement durant la rencontre. Pastore est libre (rond blanc) derrière le duo Cavani-Ibrahimovic qui a malheureusement manqué de mobilité pour rendre ce système davantage efficace. Ci-dessous à droite, on s'aperçoit d'ailleurs que l'équipe a pu parfois paraître bancale. Motta, Matuidi, Pastore et Verratti sont bien dans l'axe, tandis que les latéraux sont positionnés au niveau du rond central (ronds blancs). Seul bémol, Cavani s'est décalé à gauche (rond noir) et isole Ibrahimovic (rond noir). Du coup, l'Uruguayen ne laisse pas le couloir libre à Maxwell et freine l'offensive parisienne. Un constat récurrent durant la partie.



Le pressing nantais


Ce système très axial s'est opposé au même 4-4-2 en losange des Nantais. Der Zakarian, l'entraîneur des Canaris, avait une stratégie simple pour contrer Paris : exercer un pressing haut pour gêner la première relance parisienne et empêcher Motta et Verratti de trouver des angles de passe. C'est plutôt visible sur les quatre photos ci-dessous.




En haut à gauche, on voit, comme souvent, Motta et Verratti combiner. Mais les deux hommes sont bien encerclés (ronds rouges). Du coup, ils sont obligés d'écarter sur les ailes et ne parviennent pas à trouver verticalement Pastore ou les attaquants. En haut à droite, trois Nantais entourent Thiago Motta (ronds rouges). Thiago Silva, qui a le ballon, n'a pas le temps de temporiser et est donc obligé d'écarter sur Verratti. En bas à gauche, on retrouve la même situation. Verratti est bien encerclé (ronds rouges) et Motta tente de bouger pour proposer une solution. Les Nantais ont toutefois bien fermé l'espace et l'Italien est obligé d'écarter sur Van der Wiel. En bas à droite, la situation est plus dangereuse. Marquinhos met en difficulté Matuidi sur sa passe. Le milieu parisien (rond noir) perd le ballon sous la pression de Rémi Gomis. Les Canaris sont alors en nombre et en deux passes (tirets blancs), Gakpé sert Veretout (rond blanc), qui frappera juste à côté du but de Douchez en conclusion de cette action.

Paris a su étirer le bloc nantais


Solution pour se dépêtrer du pressing : écarter le jeu, comme on l'a vu. Pour cela, le PSG est parfois passé en 4-4-2 à plat pour mieux occuper la largeur du terrain. Démonstration sur les deux images ci-dessous. A gauche, nous sommes en début de match. Configuration en phase offensive : Motta a le ballon, «Ibra» décroche (rond noir) et Cavani prend la profondeur (tiret noir). Du coup, il faut des solutions sur les côtés. En plus des latéraux, Pastore est toujours à droite et Matuidi plonge de l'autre côté pour proposer une alternative (rond noir). C'est encore plus criant sur l'image de droite. Le 4-4-2 à plat est bien dessiné et l'international français s'est complètement décalé, obligeant Bedoya et Deaux (ronds blancs) à délaisser l'axe.



Bonus : l'action du deuxième but parisien


Le fait du match reste évidemment ce très beau deuxième but du PSG. Dans la construction, c'est un des plus beaux cette saison. Voici l'action en quatre séquences.




Au départ, Verratti trouve une passe parfaite pour mettre sur orbite Motta dans le rond central (haut à gauche). L'Italo-Brésilien réussit ensuite un très bon contrôle qui efface Deaux (haut à droite, rond rouge). Il sert de l'extérieur du pied Ibrahimovic, qui trouve Matuidi grâce à une passe entre les jambes de Vizcarrondo (en bas à gauche). Le milieu parisien n'a plus qu'à conclure face à Riou (en bas à droite).

Une action limpide qui montre à quel point Paris peut déséquilibrer son adversaire en deux temps, trois mouvements, comme l'équipe l'avait déjà démontré face à Rennes au Parc en janvier dernier (1-0). Une manière de traduire les progrès réalisés depuis le début de cette année 2015. Et qui annonce une volonté farouche de foncer vers le triplé...
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