Publié le 29 Mai 2015 à 10h09 par Julien Mondou
La Maire de Paris, Anne Hidalgo, exprime, lors d'un interview, l'intérêt qu'elle porte au Paris Saint-Germain et sa volonté de soutenir le club dans son évolution pour atteindre les sommets européens.
Présente à la Finale face à l'AJA ?
"Bien sur, je serai présente comme pour beaucoup de leurs matchs, parce que j'aime le foot et cette équipe qui a conquis le cœur des Parisiens. Ça va être historique, en tout cas je l'espère."
Native de Lyon, aujourd'hui supportrice du PSG ?
"Quand j'étais gamine, ma famille supportait l'OL. J'ai été initiée au football par mon père, qui adorait ce sport. Et les sorties du dimanche, c'était souvent dans les tribunes populaires de Gerland. Mais quand je suis arrivée à Paris, je suis devenue parisienne, et pour moi être parisienne, c'est aussi supporter son club. Le PSG est passé par des hauts et des bas, j'ai connu une période où les joueurs n'étaient pas très impliqués dans la vie de notre ville. Mais tout ça est derrière nous. Désormais le stade est pacifié, le PSG multiplie les titres et on a affaire à une équipe généreuse impliquée dans la vie de la cité."
La fête dans les rues de Paris ?
"Oui, j'ai plaidé en ce sens. Je comprends les contraintes des autorités liées notamment à Vigipirate. Mais je souhaite que, si la saison prochaine le PSG gagne de nouveaux titres, on puisse les fêter dans les rues de Paris. Cette équipe le mérite, et les Parisiens ont besoin de ça."
Le poids du PSG dans le rayonnement mondial de Paris
"Il est énorme. Cela renforce l'envie de Paris. Il existe bien sur l'envie de visiter notre ville pour ses monuments, mais quand une équipe comme le PSG réalise des performances et communique beaucoup sur l'image de la capitale, ça augmente le désir de Paris même chez ceux qui sont déjà venus voir la tour Eiffel et l'Arc de Triomphe. Nous n'avons pas d'étude économique, et c'est difficilement mesurable, mais c'est quelque chose que je perçois. Quand je rencontre des touristes, le PSG vient très vite dans la discussion. Les féminines y contribuent aussi, comme quand elles atteignent la finale de la Ligue des champions."
Ses relations avec Nasser Al-Khelaïfi
"Nous avons une relation professionnelle mais aussi amicale. Il est arrivé avec un projet très professionnel pour le club et il s'est engagé fortement sur des thèmes qui me tenaient à cœur, comme la lutte contre l'homophobie, le racisme ou le soutien aux féminines. Je me sens en confiance dans les projets qu'on porte ensemble. Je sais que Nasser va nous aider dans la candidature de Paris aux Jeux olympiques, et les joueurs aussi. Nous allons pouvoir compter sur lui, parce que c'est un amoureux de Paris, et il a transmis cet amour aux joueurs."
Son joueur préféré
"Maxwell. Sur le terrain, il est extraordinaire. C'est un défenseur qui, en plus, marque des buts. Et en dehors, il est modeste, chaleureux et abordable. C'est une très belle personne."
Agrandir le Parc après 2016 ?
"Je pense que c'est indispensable. L'ambiance du Parc des Princes est formidable, il y a un effet chaudron, mais il faut l'agrandir. La jauge du Parc des Princes est trop restreinte pour les grands matchs européens. Nous travaillons sur plusieurs scénarios en lien avec l'architecte du parc, Roger Taillibert. Je souhaite aussi évidemment associer le maire du XVIe arrondissement."
Quelle capacité et comment ?
"Il faut un Parc à 60 000 places. Et on sera encore en dessous du Camp Nou, à Barcelone, ou de Santiago Bernabeu, à Madrid. A une époque, on avait évoqué l'idée de creuser mais on est très vite sur le périphérique. Aujourd'hui, toutes les hypothèses sont travaillées avec le club."
Quelle date pour une présentation au Conseil de Paris ?
"Fin 2016 ou début 2017, après l'Euro. Mais il faut aussi le temps de la concertation avec les riverains et tous les Parisiens. Par le passé, les riverains n'ont pas beaucoup accompagné les projets comme Roland-Garros ou le stade Jean-Bouin, mais je ne désespère pas. Je souhaite qu'ils puissent considérer qu'un Parc rénové est un plus pour la valorisation de leur patrimoine," a-t-elle précisé dans Le Parisien.
