PSG : Bilan gardiens - Douchez mieux que Sirigu

Sirigu plus décrié cette saison

Sirigu en 2014-2015

Ligue 1 : 34 matches, 28 buts encaissés (13 clean-sheets). 2 cartons jaunes.
Ligue des champions : 10 matches, 15 buts encaissés (2 clean-sheets).
Trophée des champions : 1 match, 1 clean-sheet.

Il est arrivé plein de promesses à l'été 2011 mais force est de constater que Salvatore Sirigu a perdu de sa superbe cette saison. Plus pataud, moins décisif, le gardien italien n'a pas été irréprochable dans le but parisien. Son mauvais jeu au pied combiné à un manque d'assurance et d'autorité dans ses sorties aériennes ont longtemps fait de lui un maillon faible. Le début de ses soucis a peut-être bien commencé début décembre dans la foulée d'un but contre son camp inscrit à Lille (1-1, voir vidéo ci-dessous). Peu de temps après, il sombre comme ses coéquipiers lors du dernier match de poule de Ligue des champions à Barcelone (3-1). Avec comme point d'orgue, une égalisation grotesque des Blaugrana sur une mauvaise lecture d'un centre pas forcément dangereux. Sa responsabilité est partagée avec ses défenseurs. Alors que sur le deuxième but, il met du temps à plonger sur la tentative enroulée de Neymar (voir buts ci-dessous).




Revenu d'une petite blessure mi-janvier, il a participé au regain de forme du PSG. Sans être décisif toutefois. Et c'est à nouveau Barcelone qui l'amènera à être critiqué. Lors du quart aller de C1 au Parc (1-3), le gardien italien ne dégage pas une grande sérénité et est même tout près de se blesser tout seul sur un arrêt anodin, avant de ne pas avoir la main assez ferme sur le deuxième but signé Suarez. Vivement tancé, il répondra de la meilleure des manières trois jours plus tard lors d'une victoire à Nice (1-3). Avec à la clé une superbe parade sur une tête d'Eduardo (voir vidéo ci-dessous). Il déclarera après ce match : "Aujourd'hui vous êtes tous là à me dire que je suis déterminant, et les jours d'avant vous me jetiez de la merde. C'est normal. Ça ne fait pas plaisir de prendre les critiques. Mais ça fait quatre ans que je suis ici et j'ai toujours été assez critiqué. Quand je vois ce que j'ai fait ces derniers temps je suis fier de moi et je peux marcher la tête haute (...) Des fois il y a des gens qui n'ouvrent la bouche que pour donner de l'air, c'est dommage qu'on ne parle que dans les moments négatifs. Si je n'avais pas la confiance du groupe je demanderai à partir. Et si je suis là ça veut dire que j'ai la confiance du groupe".

Confiance du groupe, sans doute pas totalement. Au point que les dirigeants se sont mis en tête d'engager un nouveau gardien à l'intersaison...

Parade de Sirigu à Nice+analyse de J+1

Douchez, plus qu'un joker

Douchez en 2014-2015

Ligue 1 : 5 matches, 8 buts encaissés (1 clean-sheet)
Coupe de France : 6 matches, 2 buts encaissés (4 clean-sheets).
Coupe de la Ligue : 4 matches, 1 but encaissé (3 clean-sheets).

Arrivé lui aussi en 2011, Nicolas Douchez a connu des débuts difficiles. On lui avait promis une place de titulaire mais sa blessure précoce puis l'arrivée de Salvatore Sirigu l'ont condamné à une place de remplaçant depuis quatre ans désormais. Dans l'ombre, le gardien a du ronger son frein. Surtout qu'il a longtemps été rallié pour sa propension à encaisser toujours au moins un but quand on faisait appel à lui en Coupes. Mais si Paris a pu réussir le triplé cette saison, il n'y est pas étranger...

Homme-clé du vestiaire, comme Zoumana Camara, Douchez a également réussi des prestations déterminantes sur la pelouse. Disputant son premier match de la saison... mi-décembre (à Ajaccio en Coupe de la Ligue, victoire 3-1), il a mal débuté en participant ensuite au naufrage à Bastia début janvier (4-2). Mais ses prestations en Coupe vont lui permettre de prendre davantage confiance en lui. Le tournant ? Cette parade dans les dernières minutes à Saint-Etienne en quart de finale de Coupe de la Ligue alors que le Paris menait 1-0 (voir vidéo ci-dessous). Reprenant un centre venu de la droite, Van Wolfswinkel croit marquer de la tête mais Douchez se détend de tout son long pour détourner.



Voilà le genre de parades qui donne du crédit à un gardien. Actif pour le succès final en Coupe de la Ligue, il n'aura encaissé qu'un but (à Ajaccio donc) dans la campagne des quatre matches. Décisif aussi en Coupe de France, il ira là-aussi jusqu'au bout en n'encaissant que deux buts (face à Bordeaux et Saint-Etienne). Il profitera également d'une petite blessure de Sirigu pour participer à deux matches de championnat et être une nouvelle fois brillant, notamment à Nantes début mai (0-2). Avec une parade encore somptueuse sur une tête vicieuse de Bedoya (voir vidéo du résumé du match ci-dessous, à la 2'12).



Sceptique à ses débuts au PSG, le public a sans doute appris à apprécier le joueur et l'homme, important pour faire le lien au sein du groupe. Fier d'être Parisien (il est né à Rosny-sous-Bois, 93), comme il aime le montrer lors des cérémonies de fin de saison, le portier de 35 ans a récemment prolongé d'un an pour un contrat qui court désormais jusqu'en 2016 (voir vidéo de son interview après sa prolongation ci-dessous). Histoire de montrer à Laurent Blanc, qui semble satisfait de son rendement (voir vidéo ci-dessous), qu'il a encore à apporter au club de son cœur.

Interview après sa prolongation

Laurent Blanc sur le cas Douchez