Publié le 03 Octobre 2015 à 09h39 par Tony
Pierre Rondeau, doctorant en économie, s'est confié pour le journal Le Parisien sur le possible rachat du Parc des Princes par QSI.
Pour Rondeau, cette opération ferait encore plus grandir le PSG : "Le PSG a obtenu, dès 2013, le droit de gestion intégral du Parc des Princes en échange d'une revalorisation du contrat en faveur de la mairie de Paris. Mais cette dernière veut aller plus loin : lui vendre le stade. Un prix aurait déjà été proposé : 100M€. Et il aurait été refusé par les dirigeants parisiens, le jugeant trop élevé. Seulement, les Qataris verraient d'un très bon œil la possibilité de devenir propriétaire à 100% du Parc des Princes. Concernant la gestion du calendrier, de l'infrastructure et de l'entretien intérieur, cela ne changerait rien. Les Parisiens ont déjà le droit de faire ce qu'ils veulent. Là où la chose devrait les intéresser, c'est sur la comptabilité et la gestion des finances du club de la capitale. Depuis le fair-play financier, la politique de développement de Paris a largement été ralentie. Sauf qu'en devenant propriétaire du Parc des Princes, les dirigeants pourraient intégrer à leur actif un bien immobilier durable. Cela lui permettrait de présenter des comptes largement excédentaires et lui garantirait des marges de manœuvres supplémentaires au moment des périodes de transfert. Par exemple, avec le fair-play financier, le PSG a l'obligation de présenter à l'UEFA des comptes égalisés entre les actifs (les revenus, le capital, le patrimoine et les créances) et les passifs (les dépenses et les dettes). En changeant la ligne de compte du Parc des Princes, passant d'un passif estimé à 1M€ par an (le cout de la location) à un actif valorisé à 100M€, le PSG aurait l'opportunité de garantir une solvabilité absolue et pourrait dépenser encore plus qu'avant. Rien ne l'empêcherait alors d'acheter des joueurs comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. (...) La question n'est plus "faut-il vendre le Parc des Princes ?" mais "quand vendront-ils le Stade ?". La réponse ne devrait pas tarder..."
