Publié le 29 Septembre 2016 à 18h24 par Léni Thomas
Un match médiocre dont une première période insipide de la part des Parisiens mais une victoire 3-1 à la clef, comment juger un tel match ? Si on n'est pas victime de la culture du résultat on est pas obligé d'analyser ce match objectivement et de noter de nombreuses carences côté Paris, collectives et individuelles.
La composition d'équipe détonne une heure avant le coup-d'envoi du match : Emery installe un 433 avec Motta Verratti Matuidi au milieu, le schéma tactique et les hommes favoris de Laurent Blanc. Le coach basque cherche t'il à se rassurer ? Fait-'il machine arrière par rapport à ses principes de jeu ? Doit-il continuer dans ce schéma ? Nous y reviendrons plus tard. Toujours est-'il que la première période rouge et bleue est d'une faiblesse criante et inquiétante.
Paris débute mal, très mal. L'intensité de jeu requise pour un match européen (même face à ce genre d'équipes) n'est pas au rendez-vous. Les joueurs parisiens perdent les duels, concèdent des contres trop facilement et les lignes sont trop éloignées pour intervenir correctement. Offensivement, c'est le néant. Paris fait tourner mais sans mettre en danger un adversaire regroupé. Trop de touches de balle, des passes latérales, peu de rythme, aucun mouvement offensif, des combinaisons trop rares telles sont les causes d'un jeu stéréotypé. Sur une faute de Thiago Motta, l'équipe bulgare obtient un bon coup-franc et ouvre le score. Le mur s'ouvre sans raison, Matuidi se tourne sur la frappe ce qui permet à Ludogorets de prendre l'avantage. Paris continue sur un rythme de sénateur jusqu'à la pause. Cavani est beaucoup trop esseulé à la pointe de l'attaque. Certains joueurs doivent d'urgence se remettre en question. C'est notamment le cas d'Angel Di Maria. Son match n'est pas digne de lui et son début de saison non plus. L'Argentin a multiplié les mauvais choix et les erreurs techniques et doit se reprendre très vite. Paris va tout de même égaliser avant la mi-temps grâce à Matuidi sur une magnifique ouverture de Verratti, seul éclair lumineux dans cette sombre première période. 1-1 à la pause, Paris est revenu mais a montré trop peu.
Au retour des vestiaires, les Parisiens monte le ton. Les décalages se multiplient et Paris s'installe dans le camp de son adversaire. Sur un coup-franc (enfin) bien tiré de Di Maria, Cavani surgit et donne l'avantage aux siens de la tête : 2-1 pour Paris. Peu après, Paris se remet dans le dur tout seul. Sur un centre anodin, Aurier prouve encore que son QI football est médiocre en relançant dans l'axe de la tête. S'en suit un cafouillage, Motta plonge à terre, tête la première et déstabilise l'attaquant adverse : pénalty. Fort heureusement, Aréola arrête la tentative bulgare : Paris s'en sort très bien. Quelques minutes plus tard, Cavani s'offre un joli doublé sur un centre venu de la droite de Lucas. 3-1, l'affaire est pliée. Après ce but, hormis une grosse occasion de Matuidi (sur une superbe passe de l'extérieur de Cavani il faut le noter), Paris ne se montrera plus dangereux. On ne peut que regretter que les Parisiens ne tentent pas plus d'enfoncer le clou face à ce type d'adversaire, ne serait-ce que pour se rassurer. Paris remporte la rencontre 3-1 mais énormément de questions restent d'actualité quand on regarde la performance globale.
