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L1 PSG : Paris a-t-il trouvé la bonne formule ?

Publié le 08 Novembre 2016 à 20h27 par Ted75
Face à Rennes, ce dimanche, le PSG a sans doute réalisé sa meilleure prestation de la saison. Même si l'équipe est réellement montée en puissance à partir du repositionnement d'Adrien Rabiot.
Depuis le début de la saison, Unai Emery est à la recherche de la bonne formule. 4-2-3-1, 4-3-3, avec ou sans Motta... Les Parisiens n'ont pas encore enchaîné des matches convaincants dans le jeu. Mais il y a semble-t-il des progrès ces dernières semaines. Le bloc-équipe est plus compact et les adversaires ne se créent plus autant d'occasions ou, tout du moins, de situations offensives. Face à Rennes, Paris a fait la démonstration qu'il monte en puissance.

Le milieu de terrain, la clé


Laurent Blanc s'était grandement appuyé sur son 4-3-3 et l'immuable trio Matuidi-Motta-Verratti pour construire les nombreux titres acquis avec le club de la capitale. Et Unai Emery semble parti pour conserver le même système. Mais pas les mêmes joueurs. Le jeu qu'il prône avec beaucoup de projection vers l'avant dès la récupération du ballon pourrait parfaitement convenir au trio historique. Mais la différence de qualité technique entre Blaise Matuidi et Adrien Rabiot reste indéniable et pourrait jouer en faveur du joueur formé au club. Pendant la dernière demi-heure face à Rennes, le trio Rabiot-Motta-Verratti s'est en tout cas montré convaincant. Même s'il faut relativiser au vu de la faible adversité d'une équipe rennaise qui avait déjà abdiqué.

Mais les projections de Rabiot et de Verratti ont permis d'accompagner les offensives parisiennes lancées par un Di Maria de plus en plus axial au fil du match. Comme nous pouvons le constater sur les schémas ci-dessous, l'Argentin a gagné en volume de jeu entre la première et la deuxième période. Et a beaucoup plus touché des ballons dans l'axe après la pause pour arriver, en tout, à un total de 102 (stat Opta).



Ce positionnement a permis de rendre le jeu parisien moins prévisible. Un constat déjà présent la saison dernière lorsque l'ancien joueur du Real dézonait beaucoup et repiquait de la droite vers l'axe pour se muer en meneur de jeu. C'est ce qu'il a fait avec brio ce dimanche avec pas moins de 7 dernières passes clés (qui provoquent des occasions de but). Marco Verratti est derrière avec 4 dernières passes clés. Comme son partenaire, avec qui il a échangé 45 passes durant la rencontre (le record du match), l'Italien est monté en puissance. Après un premier acte où il s'est cantonné à l'axe droit du milieu, il s'est montré plus influent après la pause en occupant l'axe (123 ballons touchés en tout, meilleur total) afin de laisser le couloir à Serge Aurier (voir graphiques).



Un Rabiot à deux visages


Emprunté pendant la première heure de jeu à un poste de sentinelle devant la défense qui ne lui sied guère, Adrien Rabiot a perdu pas moins de 4 ballons dangereuses qui ont abouti à des situations offensives pour Rennes. Repositionné en milieu relayeur gauche, le natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne) a paru plus libéré, déchargé de quelques tâches défensives. Il a ainsi récupéré plus de ballons et termine avec le meilleur total dans ce domaine (12, avec Marquinhos), sans oublier les ballons touchés (114, deuxième meilleur chiffre derrière Verratti). Le joueur formé au PSG a même été épatant au niveau de ses transmissions en finissant avec un taux de 96% de passes réussies, dont 94% dans le camp adverse. Plus en confiance, il a fini par marquer sur une frappe lointaine mal jugée par Costil.



Rabiot est peut-être le joueur qui a le plus à gagner avec l'arrivée d'Emery et l'installation de ce jeu différent, plus vertical, plus explosif. Le tout nouvel appelé en équipe de France semble plus convaincant que Matuidi depuis le début de la saison. S'il n'a pas encore le même volume de jeu que son aîné, ni les mêmes qualités dans le jeu sans ballon, il possède cette technique, cette force de percussion balle au pied qui peuvent hausser le niveau global de l'équipe.

Une attaque encore à peaufiner


Edinson Cavani et Angel Di Maria semblent avoir leur place assurée devant. Quid du troisième élément ? Ils sont plusieurs à se disputer la place entre Lucas Moura, Hatem Ben Arfa, Jesé et, même, Javier Pastore. Le Brésilien est pour le moment titulaire mais son match face à Rennes a interpellé. Bien moins à l'aise sur le côté gauche, il a fait beaucoup de mauvais choix et s'est retrouvé parmi les joueurs ayant le plus faible taux de passes réussies (72,5%). Avec, qui plus est, 18 ballons perdus durant les 69 minutes qu'il a jouées, l'ailier parisien voit peut-être sa place menacée.



Auteur d'une passe décisive, Ben Arfa semble s'être remis la tête à l'endroit en se montrant plus collectif et en ayant moins la volonté d'épater la galerie. Même si son physique semble encore pataud. Quant à Jesé, il est encore brouillon mais semble en progrès physiquement et techniquement. Ses appels dans la profondeur sont un plus alors que ses partenaires sont plus enclins à demander le ballon dans les pieds. Surtout, il affectionne ce côté gauche et pourrait être complémentaire avec Di Maria, qu'il a côtoyé au Real. Une solution intéressante pour Unai Emery. Quant à Pastore, si son corps le laisse tranquille, il pourrait postuler dans un autre registre, plus dans la construction. Complice lui aussi avec Di Maria, son intelligence dans les petits comme dans les grands espaces pourrait bénéficier à ses partenaires d'attaque. Mais également à ses milieux s'ils se mettent à se projeter vers l'avant comme dimanche.

Le meilleur reste à venir




La patte Emery est sans aucun doute en train de s'imprimer dans les esprits des joueurs. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas manqué de saluer le travail de leur entraîneur après le match face à Rennes. Ce PSG nouvelle formule est en train de prendre forme. Et si le système reste le même, nul doute que l'entraîneur espagnol voudra imposer d'autres joueurs pour donner un nouvel élan à une équipe qui semblait en bout de course. On attend désormais de voir les joueurs monter en puissance et montrer leur progrès dans les grosses affiches. Et il n'y aura pas à attendre longtemps puisque le grand rendez-vous face à Arsenal, à l'Emirates Stadium, est pour dans deux semaines (23 novembre)...
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