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C1 PSG : Arsenal : Un match référence pour le PSG ?

Publié le 24 Novembre 2016 à 20h22 par Ted75
Mercredi soir, le PSG a réalisé un bon match à l'Emirates Stadium face à Arsenal (2-2). Si le club de la capitale ne l'a pas emporté, il peut s'appuyer sur un contenu encourageant.
Après son nul au Parc des Princes lors du match aller face à Arsenal (1-1), Paris était condamné à faire un bon résultat mercredi. Mais Unai Emery ne pouvait pas compter sur toutes ses forces en présence. Parmi les absents notables, Angel Di Maria, Adrien Rabiot, Javier Pastore ou encore Serge Aurier. Dans le 4-3-3 aligné par le technicien espagnol, on attendait ainsi que Jesé ou Hatem Ben Arfa prenne la place de Di Maria dans le trio offensif. Mais il n'en a rien été. Comme à l'aller, l'entraîneur parisien a fait monter d'un cran Blaise Matuidi au poste d'ailier gauche, permettant à Grzegorz Krychowiak de se positionner devant la défense et à Thiago Motta d'évoluer en relayeur gauche. Un choix plutôt convaincant.

Une première période quasiment parfaite


Dès les premières minutes, Arsenal tente de presser haut mais les Gunners vont vite être calmés par la sérénité parisienne. Les visiteurs arrivent à contenir sans trop de souci les assauts adverses grâce à un bloc compact. Les lignes sont resserrées et les espaces peu nombreux dans l'entrejeu. On peut le constater sur la capture ci-dessous. On voit notamment Lucas et Matuidi adopter un positionnement différent. Quand le Brésilien est proche de son latéral Meunier en phase défensive, Matuidi est davantage attiré par l'axe pour accompagner ses milieux de terrain.



Seul hic, dans un premier temps, les Parisiens ont eu du mal à jouer vers l'avant et se sont surtout contentés d'assurer la possession, comme une ancienne habitude. Le symbole en est surement Krychowiak, qui n'a eu de cesse de jouer vers l'arrière ou en retrait. Heureusement que Paris pouvait compter sur les déplacements de Matuidi. Auteur d'un bon appel à gauche de la surface, le Français a été bien lancé par Motta et se glisse dans le dos de Mustafi pour pouvoir servir Cavani sur un centre parfait. L'Uruguayen n'a eu qu'à se jeter pour ouvrir le score en échappant à Koscielny (voir action ci-dessous).



Moment plus difficile entre la 40ème et la 60ème minute


Payant les efforts consentis pendant une grande partie de cette première période, Paris a fini par reculer. Et Arsenal en a profité. Même si les Gunners ont profité d'une erreur parisienne pour se relancer. Sous pression, Krychowiak a ainsi perdu le ballon devant Giroud. L'action est lancée et le Polonais commet une faute dans la surface sur Alexis Sanchez. Penalty et égalisation de Giroud juste avant la pause.

Encore sonnés, les Parisiens sont revenus timorés après la pause. Plus bas, ils n'ont plus vraiment assuré leurs relances de derrière face au pressing plus haut d'Arsenal. Malgré un coup franc de Lucas sur la barre, c'est bien Arsenal qui s'est montré plus entreprenant. Mais là encore, Paris va se saborder tout seul avec un but contre son camp inscrit par Verratti alors que Thiago Silva, puis Marquinhos avaient réussi à contrer deux tentatives adverses.

L'heure du réveil


Combatif, le PSG s'est tout de suite relevé. Et le duo Lucas-Cavani a fait souffrir dans les grandes largeurs la défense d'Arsenal. Avec, à chaque fois, le Brésilien dans le rôle du passeur. Et, malheureusement, l'Uruguayen pas assez opportuniste à la finition. Sur la première occasion, il se laisse tomber au duel avec Koscielny (63e), sur la deuxième, il rate son duel en n'ajustant pas bien son lob (voir ci-dessous).



Sur la troisième, son coup de tête file juste à côté alors qu'il avait réussi un bel appel en échappant au marquage de Mustafi (rond rouge) (voir ci-dessous).




Heureusement qu'entre-temps, Lucas s'était chargé d'égaliser sur un coup de tête prolongé au fond de ses propres filets par Iwobi suite à un corner frappé par Ben Arfa. Ce dernier a d'ailleurs fait une entrée mitigée au sein du 4-2-3-1 utilisé par Emery à partir de la 66ème minute. L'international français s'est un peu perdu au niveau de son positionnement et a souvent marché sur les plates-bandes de Lucas à droite. Mais l'équipe a globalement montré du caractère dans cette fin de partie face, il est vrai, à des Gunners décevants et bien émoussés dans la dernière demi-heure.

Résumé du match


Des performances de haute volée


Parmi les performances individuelles, il y en a plusieurs à noter. Derrière, Marquinhos s'est comporté en vrai patron. Le jeune défenseur brésilien de 22 ans a été impressionnant de sérénité et a réussi 7 interceptions dans la partie (chiffre Opta), soit le meilleur chiffre parmi tous les joueurs. Au milieu, Thiago Motta a réalisé une prestation majuscule. Libéré dans une position plus haute qu'à l'accoutumée, l'Italo-Brésilien a rayonné en réussissant le plus de tacles dans cette partie (5) mais, surtout, en conduisant parfaitement le jeu parisien, comme en témoigne son avant-dernière passe sur l'action du premier but du PSG.



Devant, Lucas a été comme à son habitude. Brouillon dans un premier temps mais au final décisif. Après un premier acte médiocre, le Brésilien a su hausser son niveau de jeu après la pause. Son coup franc sur la barre l'a réveillé et il a signé quelques belles accélérations. Auteur de trois passes-clés vers Cavani, il a surtout été l'auteur de ce coup de tête qui a permis à Paris de revenir à 2-2. Encourageant pour lui quand on sait qu'il est décrié pour son manque d'intelligence de jeu. Sur l'autre aile, la gauche, Matuidi a surtout été important par son pressing. Il s'est souvent transformé en quatrième milieu pour apporter de la densité et de l'impact. Auteur d'une passe décisive, il a fini par être moins utile aux offensives en fin de match. Quant à Cavani, il a marqué son but mais aussi gâché des occasions. Comme d'habitude là aussi.

Des interrogations aussi...


Tout n'a pas été parfait dans ce match et le cas qui suscite le plus d'interrogations est bien celui de Marco Verratti. Car derrière lui, Krychowiak a l'excuse du manque de rythme et d'automatismes avec ses partenaires. En dépit de ce penalty concédé, le Polonais a, qui plus est, réalisé 44 minutes correctes en première période avec de l'impact dans les duels. Mais l'Italien est supposé être un cadre de cette équipe. Et ce que l'on a surtout retenu, ce sont ses pertes de balle incalculables. Il a fragilisé l'équilibre de l'équipe par ses prises de risque et ses mauvais choix. Depuis le début de la saison, le petit milieu parisien n'est plus aussi performant. Et si Paris veut aller loin en Ligue des champions, ce ne sera pas sans un grand Verratti...

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