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PSG : Thomas Meunier, l'OVNI de la planète foot

Publié le 22 Janvier 2017 à 13h11 par Clement
Dans son édition de ce samedi, L'Equipe propose un portrait de Thomas Meunier. Planète PSG vous en propose les meilleurs extraits.

Une adolescence difficile, le foot entre paranthèses


Thomas Meunier n'a pas eu la trajectoire classique du footballeur professionnel lambda, repéré à son plus jeune âge, entrant en centre de formation pour ensuite passer pro. En 2006, le Belge, qui évolue alors ailier, n'est pas conservé par le Standard de Liège. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, il doit aussi affronter un lourd drame familial. Traversant des heures difficiles, il n'est pas loin d'arrêter le foot.

Toutefois, ses proches le poussent à rester dans le monde du ballon rond, sans doute pour oublier cette terrible adolescence. Son grand-père le convainc alors de signer dans un modeste club de D3 belge, Virton, très familial et convivial ; tout ce qu'il lui fallait pour ressortir la tête de l'eau. Sans plan de carrière, Meunier partage alors ses journées entre le foot, le lycée et un job à la Poste. Samuel Petit, coordinateur des jeunes à Virton, se rappelle d'un jeune homme alors très détendu : "Après les matchs, les gars pouvaient aller boire une bière. Un jour, pendant un match avec l'équipe B, je l'ai surpris en train de manger un paquet de chips sur le banc."

Virton, du monde amateur au monde professionnel


Cette atmosphère bon enfant, proche du niveau district en France, ne dure qu'un temps. En effet, suite à une poussée de croissance subite, Meunier progresse très rapidement. Il comprend alors qu'un avenir professionnel peut se dessiner pour lui. A 17 ans, il intègre l'équipe première de Virton.

L'apprentissage est douloureux. Sébastien Grandjean, son entraîneur de l'époque se rappelle d'une première séance d'entraînement décisive pour l'avenir du Belge : "Il était facile avec la balle mais, comme souvent avec les jeunes, les anciens l'avaient bougé. Thomas avait arrêté l'entraînement en pleurant, assis sur la pelouse. Deux jours plus tard, pareil. Je l'ai pris à part et je lui ai dis : 'Ou tu démontres ton talent à tout le monde, ou tu peux t'en aller parce que mentalement tu es un faible'". Meunier opte pour le premier choix, tout s'accélère alors pour le jeune Belge.

Une ascension fulgurante et sans borne


En 2011, il tape dans l'œil du FC Bruges. Meunier change alors de poste : il passe d'ailier à latéral. Un changement radical mais décisif qui lui permet de gravir les échelons à une vitesse record. En 2013, il débarque en équipe nationale ; il ne quittera alors plus les Diables Rouges. En 2016, il signe au PSG.

Ce changement de poste tombe à pic avec l'évolution de celui de latéral. En effet, toujours plus porté à l'offensive, le latéral moderne se distingue aussi par ses capacités techniques. Les deux buts de Meunier avec le PSG, face à Bâle et Lorient, montrent toute sa facilité dans ce domaine.

Passionné d'art, éloquent et sans pression


Outre sa trajectoire originale, son changement de poste décisif, la personnalité de Thomas Meunier fait aussi de lui un OVNI dans la planète football. Amateur d'art, admirateur de Rubens et Dali, il regrette de ne pas pouvoir profiter des déplacements pour visiter des musées. Cependant, il a pu profiter de sa nouvelle vie parisienne pour visiter les nombreux musées de la capitale.

A l'aise face aux médias, le latéral belge l'est aussi face à la pression. Son ancien entraîneur Grandjean se rappelle de sa première titularisation chez les pros : "Je lui explique qu'il va rentrer comme 9 et demi. Il me tape sur l'épaule et me lance 'Vous tracassez pas coach, ça va aller, y'a pas de problèmes !' Je me suis tourné vers mes adjoints : 'C'est un fou ce mec !' Qu'il y ait 100 ou 10 000 spectateurs, il reste tranquille."
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