Dans son édition du jour, le journal L'Equipe a encore fait preuve de manque d'objectivité en évoquant le PSG dans sa présentation du match de ce mercredi soir face à Monaco.
Cela devient une habitude et cela plaît sans doute au plus grand nombre. Oui, le PSG ne plaît pas en France. Bien avant l'arrivée des Qataris. Qui se souvient des moqueries qui ont suivi l'humiliation face à la Juventus en Supercoupe d'Europe (1-6), la défaite en finale de Coupe de la Ligue face à Gueugnon en 2000 (0-2) ? Qui se rappelle de cette France unie derrière les adversaires du PSG en fin de saison 2007-2008 pour faire descendre le club en Ligue 2 ? « Paris en Ligue 2 » pouvait-on même entendre dans les travées du stade de la Licorne d'Amiens, lors d'une demi-finale de Coupe de France remportée à l'arraché par le PSG (0-1). Et puis, plus récemment, ces nombreuses plaisanteries suite à la déroute du Camp Nou (6-1) qui ont valu au terme « remontada » d'être devenu à la mode, y compris dans le monde politique.
Alors certains diront que l'on joue à la victime, du « Paris dérange », « Paris est jalousé ». Oui, les faits sont implacables. La province contre la capitale n'est pas une légende. Et le seul quotidien national de sport se met à pratiquer ce jeu-là.
« QSI » contre ASM... »
Dans les quatre captures du journal ci-dessous, on voit bien le traitement du quotidien concernant cette affiche. Le journaliste Damien Degorre évoque encore
« l'humiliation » (photo 1) de la « remontada » barcelonaise. D'une parfaite neutralité. Mais plus discutable encore, dans leur infographie, les journalistes parlent d'une opposition
« QSI-ASM », remplaçant le nom du club parisien par son propriétaire comme c'est de coutume de la part des supporters adverses parlant volontiers de « QSG ».
En photo 3, on voit la référence au fameux PSG-OM ayant opposé Paris aux minots phocéens en 2006. Avec des circonstances loin d'être similaires au match de ce mercredi. Enfin, en photo 4, la photo choisie par les publicitaires de « Parions Sport » est celle de la joie de Bernardo Silva à l'issue du nul de Monaco au Parc (1-1) qui a sans doute couté le titre aux Parisiens. Simple provocation ?
Monaco, un club qui plait à tout le monde
C'est un fait, Monaco ne fait pas de bruit, à l'image de son stade Louis II. L'ASM a toujours suscité de l'affection. Il faut dire que les grands joueurs qui sont passés par ce club sont nombreux et ont offert une belle génération de footballeurs français. Pas sur que si Paris faisait la même épopée européenne que Monaco en 2004 ou cette année, il soit aussi suivi et porté par toute la France. Ce duel est donc idéal pour écraser ce PSG qui raflait tout sur son passage ces dernières années en France.
Et pendant ce temps-là, on omet les avantages fiscaux du club du Rocher, la fortune de
Dimitri Rybolovlev, actionnaire majoritaire et président de l'AS Monaco. Il n'y a qu'à voir un extrait de sa page Wikipedia pour se rendre compte du portrait de l'homme. « En 2016 il est classé 166e homme le plus riche du monde avec une fortune de 7,7 milliards de dollars. Médecin de formation, Rybolovlev bâtit sa fortune au début des années 1990 en rachetant des parts d'entreprises étatiques, principalement dans la région de Perm, et en s'associant avec des figures locales de la politique et du crime organisé. Il est arrêté en 1996 et inculpé du meurtre de l'un de ses directeurs d'usine, puis relâché après 11 mois de prison pour manque de preuves. Résident monégasque, il possédait, jusqu'en 2010, 65 % d'Uralkali, un des plus grands producteurs d'engrais potassique du monde.
Sous sa gestion, Uralkali a été responsable de la plus grande catastrophe écologique de l'Ex-Union Soviétique depuis Tchernobyl ».
Le PSG peut donc bien garder pour un moment encore un fameux slogan utilisé à l'époque par les Boulogne Boys : « Nobody likes us, but we don't care » (personne ne nous aime mais on s'en fout).
