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Anciens PSG : Bonne retraite Sylvain Armand !

Publié le 22 Mai 2017 à 11h38 par Ted75
Sylvain Armand a pris sa retraite en cette fin de saison à l'âge de 36 ans. Evoluant à Rennes depuis 2013, le défenseur a surtout joué au PSG durant neuf saisons (2004-2013). L'occasion de lui rendre un hommage.
Ah Sylvain Armand, l'homme qui a tout connu au PSG : les joies, comme les trophées qu'il a remportés (2 Coupes de France, 1 Coupe de la Ligue, 1 championnat). Les moments neutres, comme ces saisons sans âme en championnat où le club terminait dans le ventre mou. Et puis les instants extrêmement difficiles, voire éprouvants, comme jouer le maintien deux saisons de suite (2007, 2008). Bref, c'est peut-être lui qui est le mieux placé pour parler de Paris...

Des débuts plutôt compliqués, le fameux tacle sur Fiorèse


A son arrivée en 2004, Armand va être plongé en plein dans la pression parisienne. L'ancien Nantais est chargé de remplacer Juan-Pablo Sorin et Gabriel Heinze à ce poste de latéral gauche. Il a été recruté par Vahid Halilhodzic pour former la paire avec Jérôme Rothen sur ce côté. Et sa première saison va sans doute le blinder pour la suite : "Les premiers mois, je me suis dit que je ne tiendrai pas. C'était moins familial qu'à Nantes, où je vivais dans un cocon. Je me suis retrouvé livré à moi-même avec une notoriété et une pression nouvelles à gérer", a-t-il déclaré après son départ au JDD.



Très hésitant dès ses premiers pas et pas aidé par le contexte, avec le départ précipité de Fabrice Fiorèse et un début de saison médiocre au niveau des résultats (première victoire au bout de la 8eme journée), le latéral se révélera lors d'un PSG-OM d'un soir de novembre 2004. Pour le grand retour de Fiorèse au Parc, Armand doit le contenir sur son aile. Les deux joueurs se sont peu connus et le numéro 22 va être pris par l'atmosphère hostile à l'encontre du "traître". Suite à un ballon en profondeur à destination de ce dernier, il se lance dans un tacle mal maîtrisé par-derrière. Sanction immédiate : carton rouge. Et premiers applaudissements du Parc pour le joueur. Tellement paradoxal...



Une polyvalence qui en fait un titulaire régulier


La plupart du temps, Armand a évolué latéral gauche mais il a également dépanné en défense centrale, avec succès d'ailleurs, et, plus rarement, en milieu défensif. Il a ainsi été impressionnant de constance au niveau des apparitions puisqu'il a disputé plus de 30 matches de championnat lors de chacune des saisons entre 2004 et 2011. Ses deux dernières saisons ont été plus compliquées (40 matches de Ligue 1 entre 2011 et 2013) mais il est resté un élément important et a vécu une petite renaissance avec l'arrivée de Carlo Ancelotti, qui s'est appuyé sur son image d'ancien.



Au final, donc, Armand a tout connu. Ses premières joies en 2006 avec cette Coupe de France glanée en finale face à l'OM (2-1) mais aussi deux saisons suivantes pénibles. La mort d'un supporter en novembre 2006, le maintien joué en 2007 et en 2008, et un nouveau supporter décédé en février 2010. Une période sombre, même s'il a participé activement au maintien en 2007 avec un but resté dans les mémoires lors d'un match à Lens en avril (1-2), alors que le club était lanterne rouge avant la rencontre.



Il n'a jamais lâché le club


Harassé par cette période du maintien, Armand aurait pu partir à Lyon, avec une proposition alléchante d'Aulas. Mais il resté grâce à la présence d'Alain Cayzac. Il revient toutefois sur cette phase difficile : "À cette époque, j'en étais arrivé à un certain ras-le-bol parce que ça dépassait le cadre du foot. J'ai songé à partir. Mais je ne voulais pas le faire sur un échec. Je voulais gagner le titre avec le PSG. En 2007, j'avais une meilleure proposition de l'OL, mais Alain Cayzac m'a retenu. Sa confiance m'a plu. On a resigné dans ma chambre, à Montreuil-sur-Mer, où on était en stage".

Mais il n'a pas non plus été irréprochable, comme ces matches de fin de saison 2007-2008 où il a été régulièrement pris à défaut, face à Nice (2-3) ou à Caen (3-0). Sa voiture en fera d'ailleurs les frais le lendemain de cette dernière défaite (voir image ci-dessous). Mais peu à peu, à force de faire le dos rond, il va enfin connaître des moments de joie.



Il survit à l'arrivée de QSI


En 2011, l'arrivée des Qataris le relègue au second plan. Il passe dans un premier temps derrière Siaka Tiéné, puis Maxwell, arrivé en janvier 2012. Mais le défenseur s'accroche. Carlo Ancelotti le considère ainsi comme un élément important du groupe et le joueur en est touché : "Quand il est arrivé à Paris, lors du stage au Qatar, tous les joueurs italiens sont arrivés dans notre vestiaire. Ils lui tiraient la joue, l'embrassaient, lui mettaient la main dans les cheveux et tout. Pour nous, Carlo Ancelotti, c'était un entraîneur renommé, qui avait gagné la Ligue des Champions. Comment pouvaient-ils lui faire ça ? Après, j'ai compris. Chez nous, même ceux qui ne jouaient presque jamais, comme Siaka Tiéné, arrivaient avec le sourire le lendemain d'un match. Il s'occupait de lui comme il s'occupait d'un Ibra ou d'un Thiago Silva".



L'entraîneur italien l'utilise la plupart du temps en défense centrale lors de sa dernière saison au PSG. Et il s'en sort avec brio, notamment lors d'un PSG-OM en février 2013 (2-0). Armand s'amuse également avec ses coéquipiers et c'est lui organise les soirées barbecue. Une d'entre elles convie même un certain David Beckham. Le Français raconte : "Je l'avais invité par hasard. J'avais déjà quarante personnes à la maison, on a appelé son garde du corps, il lui a posé la question et il a dit oui tout de suite. Il est venu, a passé une super soirée. Il a joué aux fléchettes, aux palets, a bu sa bière et mangé des merguez avec les mains, s'est amusé avec tout le monde. C'était formidable. Beckham, pour moi, c'est un très grand joueur mais aussi un grand professionnel et une personne extraordinaire".

Le Parc garde les bons souvenirs


A chaque retour au Parc depuis son départ en 2013, Sylvain Armand est ovationné. Et cela le touche forcément : "Mon nom est scandé au Parc. Cette reconnaissance fait chaud au cœur alors que je n'ai jamais été une star. Mais je n'ai jamais triché, me suis toujours accroché et j'ai tout vécu. Quelque part, je dois être un peu la caution historique". Alain Cayzac, qui a été son président, résume bien sa carrière à Paris : "Il a vécu le meilleur et le pire avec le PSG, c'est ce qui caractérise une légende. Avec 380 matchs pour le club, c'est le second joueur le plus utilisé dans l'histoire du PSG, c'est un joueur emblématique pour Paris, tout le montre".



Au final, au PSG, Sylvain Armand aura connu 6 entraîneurs (Halilhodzic, Fournier, Lacombe, Le Guen, Kombouaré, Ancelotti), 8 présidents (Graille, Blayau, Cayzac, Tahar, Villeneuve, Bazin, Leproux, Al-Khelaïfi) et un nombre incalculable de coéquipiers. Et a disputé 380 matches pour un bilan de 12 buts et de 10 passes décisives. Un parcours incroyable pour un joueur qui restera l'un des plus fidèles au club de ces 20 dernières années. Bonne retraite Sylvain !

Son portrait fait par PSGTV à son départ en juin 2013
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