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PSG : Javier Pastore, intermittent du spectacle

Publié le 20 Juin 2017 à 21h15 par Clement
Retour sur la (courte) saison du milieu argentin, qui nous a enchanté par sa justesse technique, mais surtout frustré par ses blessures à répétitions.

Un génie à la santé fragile


Javier Pastore est un joueur qui provoque des émotions. En quelques minutes, il peut vous faire passer de l'admiration à la frustration. Cette saison, il a passé plus de temps à l'infirmerie que sur le gazon. Pourtant, à chacune de ses apparitions, l'Argentin a montré qu'il était un milieu exceptionnel. Doté d'une vision du jeu hors-normes, il peut distiller caviars sur caviars. Il fait partie des rares joueurs capables de réveiller l'intégralité du Parc des Princes. Pourtant, c'est toujours la même rengaine : El Flaco enchaîne quelques minutes, parfois quelques matchs, puis rechute. Retour sur la saison hachée d'un colosse aux pieds d'argiles.

Un été tonitruant


Contrairement à nombre de ses coéquipiers internationaux, Pastore effectue une grande partie du stage de présaison avec les Rouge et Bleu. Il découvre alors Unai Emery et sa patte offensive. Le technicien basque aime voir son équipe évoluer en 4-2-3-1. L'Argentin est la pièce maîtresse de sa ligne offensive. Positionné en numéro 10, son poste favori, El Flaco peut s'exprimer.

Affuté, il offre un véritable récital, le 6 aout 2016, à Klagenfurt (Autriche), lors du Trophée des Champions face à Lyon. Auteur d'un but et de deux passes décisives, l'Argentin impressionne. Après une saison 2015-2016 gâchée par les blessures, El Flaco semble de retour. Son attente avec Hatem Ben Arfa fait déjà merveille. Eurosport l'écrit en toutes lettres : "Pastore s'est déjà imposé comme le maestro du PSG d'Emery".



Un automne à l'infirmerie


Malheureusement, les espoirs sont vites déçus. Les pépins physiques rattrapent ce joueur à la technique si brillante. Son mollet (encore lui !) le fait souffrir. L'Argentin n'est pas victime de blessures longues. Au bout de quelques matchs, il réapparaît dans le groupe parisien. Seulement, les rechutes s'enchaînent. Impossible de se débarrasser de ses douleurs à ce fichu mollet !

Rapidement, Unai Emery comprend qu'il ne pourra pas compter sur son joueur pour animer l'attaque parisienne. D'ailleurs, celle-ci est en grande difficulté. Sans un Zlatan finisseur et un Pastore passeur, Lucas limite la casse. C'est un début de saison compliqué que vit le PSG. Son entraîneur finit par trancher : fini le 4-2-3-1, retour au 4-3-3 de Laurent Blanc. Et Pastore en est la première victime.

Les mois passent et se ressemblent pour l'Argentin. Lorsqu'il est présent sur la feuille de match, ce qui est rare, son entraîneur le laisse sur le banc. Les raisons sont multiples. Officiellement, l'idée est de le préserver pour éviter une nouvelle blessure. Pourtant, l'éclosion d'Adrien Rabiot, le retour en forme de Marco Verratti, les indispensables Thiago Motta et Blaise Matuidi montrent que les places au milieu de terrain valent cher. Dans le 4-2-3-1, Pastore était le choix numéro un. Dans le 4-3-3, il est désormais loin de briguer une place de titulaire. Christophe Dugarry n'y va pas par quatre chemins : "Pastore, c'est un échec cuisant !"



Pourtant, ses quelques apparitions ne passent pas inaperçues. L'une d'entre elles symbolisent la saison d'El Flaco à la perfection. Le 19 novembre 2016, Paris reçoit le FC Nantes au Parc des Princes. Le match est ennuyeux au plus haut point. Angel Di Maria a ouvert le score en début de match. Depuis ? Le néant footballistique. 82e minute : Jean Kevin Augustin est remplacé par Javier Pastore. C'est sa première apparition depuis le 23 septembre.

D'un coup, le Parc se réveille. En 10 minutes, le numéro 10 change le match. Remuant, incisif et inspiré, il redynamise l'attaque parisienne à lui seul. A la 90e minute, il obtient un pénalty après un brillant slalom. Deux minutes plus tard, après un contact avec un milieu canari, l'Argentin se blesse. Il sort, la tête basse, victime d'une nouvelle rechute. Sur son compte Instagram, il décide de s'excuser directement auprès des supporters.

Il indique : "Cela fait plus d'un an que je suis gêné par des problèmes physiques et je peux vous garantir que ce n'est pas simple à gérer de ne pas pouvoir être en mesure de jouer au foot, qui est la chose qui me rend le plus heureux. Je présente mes excuses aux supporters du PSG et je leur suis reconnaissant pour le soutien qu'ils me donnent depuis toujours. J'espère être de retour le plus rapidement possible."

Un hiver difficile


Le club de la capitale est très actif durant le mercato hivernal. La priorité est de recruter un élément offensif de poids, capable de revitaliser une attaque parisienne en difficulté pendant six mois. Le choix final se porte sur Julian Draxler, un joueur grand, rapide et fort techniquement. Le même profil que Pastore. Dès lors, les rumeurs se multiplient.

Après plus de cinq ans passés dans la capitale, certains médias évoquent un sentiment de fin de cycle de la part du milieu argentin. Néanmoins, la rumeur la plus insistante demeure celle d'un club lassé par les pépins physiques de son joueur. Pendant quelques jours, un retour en Italie est évoqué. Puis, la rumeur chinoise s'intensifie. Finalement, beaucoup de bruits pour rien. L'Argentin reste dans la capitale...

... pour continuer de s'y soigner. Ses douleurs subsistent. Son entraîneur continue à le soutenir. En plein cœur du mois de janvier, en conférence de presse, il indique : "Sa qualité est importante. Nous avons besoin de jouer avec lui." Son retour est annoncé. Il ne fait pourtant qu'être retardé.

Un printemps pour un retour


Finalement, Javier Pastore rejoue au meilleur moment. Le 14 février 2017, au Parc des Princes, le PSG réalise le meilleur match de sa saison. Il terrasse le FC Barcelone (4-0). L'Argentin rentre en fin de match. Il est précieux par sa capacité à conserver le ballon. L'Argentin l'annonce avec soulagement : il ne ressent plus de douleur ! Hallelujah !



Le 26 février, il est titulaire. Une première depuis plus de cinq mois ! Paris étrille l'OM au Vélodrome (5-1). Pastore est majestueux. L'Argentin étale sa classe et fait taire le public olympien. Sa passe décisive pour le 2e but parisien, inscrit par Cavani, est un modèle du genre. Et, que dire de son coup du foulard pour décaler Kurzawa sur le 3e but de son équipe. Il sort à la 54e minute après un match exceptionnel. Quelques jours plus tard, il marque le but salvateur lors d'un huitième de finale de Coupe de France compliqué face au Chamois Niortais. Le génie argentin est de retour au meilleur moment.



L'euphorie va être ternie par cette triste soirée du 8 mars. Au Camp Nou, Pastore regarde, depuis le banc, la descente aux enfers de ses coéquipiers. Unai Emery ne le fait pas entrer en jeu. Il lui préfère même Krychowiak qui dispute les dernières minutes du match. Personne ne comprend : pourquoi l'Argentin, de retour à son plus haut niveau, n'a pas joué ce match ? La réponse sortira dans la presse quelques jours plus tard... Une blessure.

Et maintenant ?



A l'image de ses coéquipiers, il disputera une fin de saison sans relief. Ce que l'on retient ? Que Javier Pastore a perdu sa place de titulaire. Contre Angers, lors de la finale de la Coupe de France, il commence sur le banc. Il rentrera en jeu à la fin de la partie. A l'heure actuelle, il occupe une place assez originale dans l'esprit d'Unai Emery. Derrière Cavani, Di Maria et Draxler, il est le choix numéro 4 en attaque. Derrière Motta, Matuidi et Verratti, il occupe la même place au milieu de terrain (avec Rabiot). Un véritable JTT (Joker Tout Terrain).

Le paradoxe est là : si Javier Pastore veut retrouver une place de titulaire, il se doit de retrouver la pleine possession de ses moyens. Mais, pour revenir en forme, l'Argentin doit enchaîner les matchs. Un dilemme racinien pour Unai Emery ? Peut-être pas. Le mercato s'annonce agité. Le milieu de terrain devrait se dégarnir avec les possibles départ de Marco Verratti et Blaise Matuidi.

Et l'avenir de Pastore alors ? Au début de la semaine, L'Equipe annonçait une volonté de départ de l'international argentin. Celui-ci s'est empressé de réagir sur une radio locale : "Ce n'était pas une bonne saison et j'ai eu beaucoup de blessures, mais je pense que je vais rester au PSG cet été." Allez Javier, on compte sur toi pour la saison prochaine !



Ses statistiques :
Toutes compétitions confondues, 23 matchs, 3 buts et 9 passes décisives.
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