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PSG : Paris est-il amoindri au milieu de terrain ?

Publié le 11 Octobre 2017 à 16h26 par Ted75
Avec le départ de Blaise Matuidi cet été, le PSG ne dispose réellement que de trois éléments cadres dans le secteur du milieu de terrain. Adrien Rabiot, Thiago Motta et Marco Verratti semble les titulaires inamovibles. Un danger ?
La marque de fabrique du PSG depuis 2013 reste son fameux 4-3-3, modèle barcelonais emprunté par Laurent Blanc peu de temps après son arrivée. Le Cévenol avait eu l'idée de faire basculer son équipe dans ce système afin d'installer un trio Matuidi-Motta-Verratti longtemps indéboulonnable. Trois hommes complémentaires qui ont permis de rendre vivant le jeu parisien. Autrefois point fort de l'équipe, l'entrejeu semble désormais constituer un gros point... d'interrogation.

Un secteur moins peuplé


Avec le départ d'un cadre comme Matuidi, Rabiot, Motta et Verratti sont assurés d'être alignés dans ce milieu de terrain à trois. Ce qui amoindrit la concurrence et peut installer les trois hommes dans une sorte de confort. Surtout que les remplaçants manquent de temps de jeu.



Comme visible ci-dessous, Giovani Lo Celso et Christopher Nkunku ne convainquent pas Unai Emery dans ce secteur. En comparaison, le temps de jeu des trois titulaires est déjà important au cours de ces deux premiers mois de la saison. Et en l'absence de Verratti, suspendu trois matches en aout-septembre, le technicien espagnol a même préféré changer de système (4-2-3-1) ou incorporer Julian Draxler dans l'entrejeu contre Bordeaux.

Rabiot en stats : 11 matches (2 buts, 2 passes décisives) – 933 minutes de jeu.
Motta en stats : 10 matches (1 but) – 810 minutes de jeu.
Verratti en stats : 8 matches – 676 minutes de jeu.
Lo Celso en stats : 8 matches – 81 minutes de jeu.
Nkunku en stats : 3 matches – 17 minutes de jeu.

Un trio moins influent


Si Paris est moins performant au milieu, c'est aussi parce-que le ballon passe beaucoup moins par ce secteur. Avec le jeu de possession de Blanc, et même la saison dernière, le jeu reposait beaucoup sur le milieu. Mais avec les arrivées de Neymar et Mbappé, la construction est moindre et le jeu plus vertical.



Les défenseurs n'hésitent d'ailleurs pas à sauter le milieu pour permettre aux joyaux de devant de construire les offensives. Cela explique notamment le manque d'influence des joueurs dans ce secteur, avec peu de tirs tentés par match en moyenne (1,1 pour Rabiot, 0,3 pour Motta et Verratti) et également peu de passes-clés (1,3 pour Verratti, 0,8 pour Rabiot et 0,9 pour Motta).

Quelques disparités selon les éléments


Ce qui est certain, et heureusement pour Paris, c'est que chaque élément du trio possède ses qualités et ses défauts. Rabiot touche ainsi moins de ballons (91 en moyenne, contre 118 pour Verratti et 108 pour Motta) et va moins au duel que ses deux compères. Mais il commet moins de fautes (0,6 par match) et récupère plus de ballons (8 en moyenne, contre 5 pour Motta et Verratti).



Thiago Motta s'illustre, lui, par une relative nervosité avec le plus de fautes commises (2,2 par match), talonné par Verratti avec 1,9. Le petit Italien a d'ailleurs déjà été expulsé et a pris 4 jaunes en 8 rencontres. Il perd en moyenne 12 ballons par match et n'est pas vraiment performant au niveau de ses interventions défensives. Une preuve de plus de sa méforme actuelle.

Mais un jeu précis dans le camp adverse


Gros point fort des trois hommes, leur jeu dans le camp de l'adversaire. Avec la domination régulière de l'équipe, ils sont amenés à multiplier les passes au-delà du rond central et s'en sortent plutôt bien au niveau des chiffres (aux alentours de 90% de passes réussies). Mais cela ne suffit pas à masquer les lacunes dans le caractère décisif de leurs actions.

Ils ne tirent pas assez, on l'a vu, et ne possèdent pas encore des statistiques dignes des plus grands, un constat récurrent. A titre de comparaison, Julian Draxler, testé dans l'entrejeu contre Bordeaux, a déjà apporté un profil différent. Et ses stats sont sans appel avec un but, une passe décisive, 8 ballons récupérés (record du match) et des déplacements plus intéressants vers l'avant. Un profil plus moderne dans le football d'aujourd'hui.

Le match de Draxler contre Bordeaux :


Quelles alternatives ?


Face à Saint-Etienne fin aout, Unai Emery avait décidé de remplacer Verratti par Javier Pastore au poste de relayeur droit. Un cuisant échec. Ne possédant pas un gros volume de jeu (78 ballons touchés), l'Argentin n'avait réussi que 83% de ses passes dans le camp adverse, remporté que 31% de ses duels et avait été absent à la récupération du ballon.



Angel Di Maria a déjà été testé à ce poste, avec succès, lorsqu'il évoluait au Real Madrid en 2014. Mais une expérience de cinq mois qui n'a pas été reconduite, "El Fideo" n'affectionnant guère les tâches défensives. Il reste alors Draxler, qui pourrait amplement suppléer un des deux relayeurs. Histoire de rendre le jeu du PSG moins prévisible et offrir plus de variété.
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