PSG : Paris réussit-il un début de saison idyllique ?

Depuis 2012, et le retour de Paris en Ligue des champions, Paris a l'habitude de soigner ses débuts de saison. Mais les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Si l'on prend des statistiques assez basiques, le club de la capitale bat tous les records en Ligue 1 (47 points après 17 matches, meilleurs débuts historiques d'un club dans l'élite) et a marqué 50 buts, soit une unité de moins que la saison dernière au même stade (voir ci-dessous).




D'autre part, on voit aussi que Paris est moins solide que les saisons précédentes avec 9 buts concédés en 6 matches de C1, le pire total depuis 2012. Le PSG totalise également le plus faible total de points en phase de poules (11). Avec un groupe plus relevé, c'est logique. Mais, une preuve que cela ne veut rien dire, cette année nous a offert son lot d'émotions par rapport aux exercices précédents.

Le Paris de Tuchel ou l'art de l'efficacité

Au-delà des points ou des statistiques défensives, il y a le jeu. Un jeu différent de celui pratiqué sous Laurent Blanc ou Unai Emery. Moins axé sur la possession (63% de moyenne en Ligue 1, le plus bas chiffre depuis l'époque Ancelotti en 2012-2013) et plus direct avec une recherche permanente de verticalité.



Comme visible ci-dessus, en prenant en compte le bilan saison après saison après 17 matches de championnat et 6 de Ligue des champions, Paris gagne en précision au niveau de ses tirs ces dernières saisons. Cette saison, il se classe même premier dans ce domaine en Ligue 1 et deuxième en C1. Ci-dessous, on peut également s'apercevoir de l'efficacité de l'équipe au niveau de son taux de conversion des tirs. Notable en championnat notamment.

Plus de turnover

Une équipe qui se montre ainsi redoutable et a eu tendance à monter en puissance dans cette première partie de saison. Thomas Tuchel a ainsi mis du temps à trouver la bonne formule et a du attendre le match assez moyen face à Naples le 24 octobre dernier (2-2) pour changer durable son système. Surtout, il a tâtonné et utilisé pas mal de joueurs, 26 au total. Soit le plus haut total depuis 2012 (voir ci-dessous).



Désormais, l'équipe évolue le plus souvent en 3-5-2 en phase offensive et en 4-2-3-1 en phase défensive. Avec un Neymar plus libre de ses mouvements devant derrière le duo Cavani-Mbappé. Un trio moins complice, l'Uruguayen connaissant une sérieuse baisse de régime et laissant à «Ney» et au Français les louanges. Surtout, l'équipe a gagné en solidité. Notamment grâce à un reconverti.

Marquinhos, la clé de l'équilibre ?

Qui l'eut cru il y a quatre mois ? A l'heure où tous les observateurs s'inquiétaient du manque de joueurs au milieu de terrain, Marquinhos est arrivé. Critiqué ces dernières saisons pour son manque de caractère, le Brésilien renaît dans l'entrejeu. S'il a connu, logiquement, des débuts difficiles au poste, il est en train de prendre sa mesure. Contre Nantes samedi, il a livré sans doute sa meilleure prestation.



Avec 4 passes-clés, 93,4% de passes réussies dans le camp adverse, 87,5% dans le dernier tiers du terrain, le Parisien a rendu une copie propre. Sans oublier ses 109 ballons touchés ou encore ses 6 ballons interceptés. Plus globalement, le joueur a commencé à prendre ses aises à partir de mi-octobre. C'est pour cela qu'il faut départager ses premiers mois à ce poste en deux parties.

Des progrès indéniables

A gauche ci-dessous, un rendu de ses chiffres lors de ses 10 premiers matches de la saison toutes compétitions confondues. A droite, les 11 suivants. Et les chiffres sont en hausse avec plus de ballons touchés, davantage de duels aériens remportés, plus de récupérations.



Il intercepte également davantage de ballons (1.1 à 1.4 par rencontre ces derniers temps) et n'en oublie pas de tenter des dribbles, en réussissant même 3/5 lors de ses 5 dernières rencontres. Plus que Verratti, Marquinhos est sans aucun doute le point d'équilibre référence du système Tuchel. Pourvu que ça dure.