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Supporters PSG : Arno P-E : Et maintenant, c’est à nous...

Publié le 25 Janvier 2007 à 22h02 par Arno P-E
Le Paris SG est relégable. La pelouse du Parc est pourrie. Les joueurs ont perdu leurs repères, et leur confiance. Les arbitres passent, mais leurs erreurs penchent toujours dans le même sens. Les Rouge et Bleu reçoivent Sochaux, deuxième meilleur équipe de L1 à l'extérieur. Et maintenant, c'est à nous...
A quoi bon se leurrer ? La situation du Paris Saint-Germain est alarmante. Pour ne pas dire critique... Le club de la Capitale compte autant de points que le premier relégable. Pour la première fois depuis près de vingt ans, notre club est dans la zone rouge. Pour s'en sortir il faudrait gagner des matches, mais nous ne marquons plus de buts. Un en trois rencontres depuis l'arrivée de Le Guen... Quant à la dernière victoire du PSG en championnat, elle remonte à tellement loin qu'il faut faire un effort de mémoire éléphantesque pour en retrouver trace.

Sportivement, le PSG est au plus bas

Les joueurs errent sur le terrain comme des damnés : les défenseurs centraux sont tellement fébriles qu'ils manquent à tout moment de tromper leur propre gardien, les latéraux savent que même s'ils ne touchent pas l'ailier adverse, l'arbitre sifflera quand même un coup-franc qui sera, bien entendu, décisif. Les milieux de terrain se désespèrent pour sortir un ballon proprement sur un terrain qui ne ressemble même plus à un champ de labour : Le Guen lui-même serait bien en mal d'y faire pousser une patate de Pencran. Quant aux attaquants, ils n'osent plus prendre leur chance, et préfèrent aller s'empaler sur le gardien ou donner la balle à un coéquipier moins bien placé qu'eux plutôt que de frapper au but.

Notre prochain adversaire de championnat présente le plus mauvais profil possible : Sochaux est la seconde équipe au classement des matches joués à l'extérieur... et le Pigeot Football Club a besoin de points pour se relancer dans la course au podium. Les Sochaliens ont été troisièmes, ils ont cru à la Ligue des Champions, et ils vont tout tenter pour remettre la machine en route. Les Doubistes aimeraient bien profiter de ce voyage à Paris pour mettre fin à leur série de cinq matches sans victoire, comme Valenciennes, ou d'autres l'avaient fait avant eux.

Le Guen a débarqué il y a moins de deux semaines, et il n'a pas encore eu le temps de marquer de sa patte la composition d'équipe. Gallardo, Frau et Rothen sont un peu courts, et en plus ce dernier a été replacé à un poste où il manque de repères. L'arrivée de Clément est dans toutes les têtes : grâce à la si aimable intervention de Aulas affirmant que le coach du PSG avait promis au joueur des Rangers de jouer tous les matches, certains milieux parisiens se demandent sans doute à quel sauce ils vont être mangés.

On peut prendre le problème par tous les bouts, un seul constat s'impose : sportivement, le Paris Saint-Germain est au plus bas. Le bilan est dramatique. Au vu du calendrier les perspectives d'avenir sont très sombres. Et question classement, nous avons déjà le couteau sous la gorge. Voilà où en est le PSG.

Et maintenant c'est à nous...

Nous, les supporters. Maintenant c'est à nous de relever le défi.

Dans le malheur, nos aînés n'ont pas failli...

Cela fait des années que nous l'avons chanté, ici ou ailleurs : Nous supporters, on sera toujours là !. Maintenant c'est à nous. Toujours, nous nous targuons d'être différents. A part. Meilleurs. Et bien là, c'est à nous ! Nous évoquons nos aînés, rappelant l'ambiance d'un Paris SG – Real, ou d'un Paris – Bucarest. Nous nous remémorons volontiers ces matches référence, le chaos, la folie descendue des tribunes vers le terrain, nous posant comme les héritiers des gars qui étaient au Parc ces soirs-là.

Notre heure est arrivée. Maintenant c'est à nous de prouver notre valeur.

Il ne s'agît pas d'obliger qui que ce soit à agir contre sa volonté. Il ne s'agit pas de forcer qui que ce soit à chanter, ou de dire ce qui est bien, ou mal. Non. Chacun sait. Chacun entend les fantômes qui ont rugi au Parc des Princes, ceux qui ont forgé la légende. Le Paris Saint-Germain s'est sauvé en 1988 quand Borelli avait ouvert les portes de notre stade gratuitement, à qui voudrait bien chanter pour éviter la descente. Qui peut croire que l'esprit de nos aînés s'est échappé ? Et cette Grinta qui a permis aux Parisiens de pousser, encore, à la 94ème, un soir de match contre le grand Real, et alors que tout semblait perdu, qui peut croire qu'elle s'est envolée ? Qui osera affirmer que menés trois à zéro sur tapis vert contre Bucarest, des Parisiens y ont cru et ont retourné la tendance, alors que nous, nous abandonnerions ?

Il n'en est pas question. Il en va de notre honneur. Il en va de notre histoire ! Les générations futures nous jugeront comme nous jugeons ceux qui nous ont précédé. Eux ont laissé une emprunte glorieuse...

Samedi, contre Sochaux, le moment sera venu de s'ouvrir, et percevoir. Les fantômes de notre passé sont là. Le Parc est mythique, il résonne encore de ces chants. Tout est là ! C'est notre Histoire. Ecoutez-les, ces cris qui rebondissent encore, depuis des années. Ils ne vous disent pas que l'on mérite ceci, ou cela quand on choisit de supporter Paris. Ils ne vous murmurent pas qu'au PSG, un titre par an c'est la moindre des choses. Ils ne parlent pas de ce qui aurait pu être, de ce qui serait plus facile, plus agréable, ou plus juste. Ils parlent de ce qui a été et de ce qui est. Paris a été malmené. Paris a failli descendre, se faire éliminer, voire humilier. Mais par le passé, Paris s'en est toujours sorti. Grâce à son public. Grâce à ceux qui se sont battus. Eux ont rempli leur tâche. Et maintenant c'est à nous.

Ces fantômes, ceux qui étaient debout devant nos sièges, ils ne murmurent qu'une chose : Fais ce que dois !

Samedi, il n'y a plus d'excuse ! Fais ce que dois !

Samedi, il sera vingt heures. Regardez autour de vous. Qu'importe les places vides. Qu'importe ceux qui manquent à l'appel. Seuls ceux qui sont là comptent ! Boulogne Rouge est revenue. Les supporters de R1 et R2, privés de leur passion depuis des semaines sont de retour. Il feront ce qu'ils doivent. On les a taxés de racistes, de simples brutes, violentes, inutiles. Ils montreront ce qu'ils sont vraiment : des supporters !

Samedi, les lumières du Parc illumineront la nuit parisienne. Regardez Boulogne Bleu, là où tout a commencé. Enfin le virage mythique retrouve sa voix. Les membres de ses associations, tenus au silence par respect pour leurs frères injustement dégagés du Parc reprennent enfin leurs chants. La rage, la soif de soutenir le PSG... Ces choses ce qui leur ont manqué encore plus qu'aux autres sont là. Ils feront ce qu'ils doivent. Leur gorge est restée serrée trop longtemps. Il y a eu trop d'injustice, et trop d'envie. Ils chanteront pour leur club, comme ils auraient toujours souhaité le faire. Ils chanteront comme jamais.

Samedi, les joueurs parisiens rentreront sur la pelouse, lentement. Tournez-vous vers Auteuil. Les Capi du VA, et leurs petits frères de la G tournent le dos à la pelouse. Ce spectacle n'est pas pour eux. Eux ne sont là que pour aider les autres, pour aider Auteuil, la G, aider tout le Parc à chanter. Pas pour voir leur petit match. Ils sont debout, sur le podium, fiers, le micro à la main, le méga à la bouche. Autour d'eux, les tambours sont prêts. Les cartés sont prêts. Le Virage est prêt. En reconstruction, diminué... Oui. Mais le Virage Auteuil est quand même là. Et ses Capi feront ce qu'ils doivent. Comme à chaque fois. Comme il y a huit ans contre Bucarest, comme contre le Real, il y a plus de douze ans. Les écharpes se tendent et les chants roulent déjà depuis les travées d'Auteuil. Rugissent en cascades le long des rangées de sièges, submergent les tribunes ennemies, engloutissent la pelouse.

Tout est là ce samedi. Il n'y a plus d'excuse. Plus de discussion. Plus de réflexion. Dans le Parc, chacun serre son poing. Chacun est debout. Chacun est tendu. Un seul but : soutenir le Paris Saint-Germain. Un par un, chacun assume ses responsabilités. Chaque supporter a mis sa vie, ses idées, ses passions ou ses drames de côté. Une seule chose compte. Une seule pensée dans toutes les têtes : Fais ce que dois !

Samedi, vingt heures... Le Paris SG est relégable. Et Boulogne Rouge est de retour.
Samedi, les lumières du Parc illuminent la nuit parisienne. La pelouse du Parc est pourrie. Mais Boulogne Bleu chante à nouveau.
Samedi, les joueurs parisiens rentrent sur la pelouse, lentement. Ils ont perdu leurs repères, et leur confiance. Pourtant les Capi d'Auteuil sont là. Comme toujours.

Et maintenant, c'est à nous.
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