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Leclub PSG : Club : Cayzac - "Je ne pense qu’au maintien"

Publié le 21 Février 2007 à 09h16 par Ludovic FRANCISCO
Alain Cayzac s'est livré en début de semaine à une longue interview au micro de RTL. Dans un concert de langue de bois, le président du Paris Saint-Germain a cependant distillé quelques informations instructives. Morceaux choisis.
Interrogé par Pascal Praud, accompagné pour l'occasion de Thierry Roland et de Bernard Lions (journaliste à "L'Equipe"), Alain Cayzac s'est exprimé pendant près d'une demi-heure sur l'actualité du Paris Saint-Germain. Sa décision de se séparer de Guy Lacombe, les raisons qui l'ont conduit à choisir Paul Le Guen, sa conviction d'avoir bien agi en licenciant Vikash Dhorasoo, sa relation aux journalistes, etc., tous ces thèmes sassés et ressassés ont été abordés une nouvelle fois. Malgré tout, quelques paroles méritaient une écoute attentive.

Sur la gestion par Guy Lacombe de Jérôme Rothen, Alain Cayzac choisit de ménager la chèvre et le chou avec l'évident souci de ne pas alimenter davantage la polémique : "Je fais beaucoup de choses mais je ne forme pas l'équipe. Lorsque Guy était entraîneur, nous parlions du cas de Rothen, je donnais mon avis, j'ai même souhaité qu'il participe à certains matchs. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que Jérôme a été blessé assez longtemps. Et quand il s'est rétabli, il n'a pas été en forme immédiatement. Pour ma part, je suis très heureux que Rothen ait retrouvé une place de titulaire. Il est utilisé de façon très intéressante à un poste qui n'était pas le sien au départ."

Habitué à manager les hommes, le co-fondateur de l'agence de publicité RSCG (avec Bernard Roux, Jacques Séguéla et Jean-Michel Goudard) avoue que les lois qui régissent les rapports entre joueurs et entraîneurs sont fluctuantes : "Il arrive que des joueurs soient en adéquation avec leur entraîneur quand d'autres ne le sont pas. A la façon d'une entreprise, il y a des moments où vous êtes en phase avec votre patron et d'autres où vous ne l'êtes pas. C'est la vie. Vous ne donnerez votre pleine mesure que lorsque vous serez à l'aise avec la personne qui vous dirige. Une alchimie doit s'opérer. Pour Rothen, ce n'était pas le cas avec Lacombe. Ca l'est désormais avec Le Guen."

"Guy Lacombe est très malheureux actuellement"
Très respectueux de Guy Lacombe, Alain Cayzac défend avec conviction l'entraîneur qu'il avait choisi de maintenir dans ses fonctions à son arrivée : "Je ne crois pas qu'il existe de bons ou de mauvais entraîneurs. Il y a des entraîneurs qui correspondent mieux à des situations que d'autres, qui sont bons à certains moments et qui ne le sont pas à d'autres." D'après Cayzac, le natif de Dinard (Ille-et-Vilaine) serait "très malheureux actuellement. Je l'ai régulièrement au téléphone. Mais tout a été fait financièrement dans les règles pour le dédommager. Nous avons respecté le contrat qui nous liait à lui. Tout s'est passé entre gens corrects."

Concernant sa fonction à proprement parler, celui qui a été vice-président de l'agence Havas entre 1997 et 2005 reconnaît qu'elle est très différente de n'importe quelle entreprise. "Je suis à plein temps au Paris Saint-Germain. Cela me prend 200 % de mon temps. Je ne sais pas comment je pourrais faire autre chose. C'est absolument obsessionnel d'être entraîneur de foot et président d'un club. C'est un métier où l'on passe rapidement de héros à zéro."

"Je n'ai jamais rêvé d'être le président du PSG. C'est avant tout une responsabilité. A partir du moment où on m'a proposé de prendre cette fonction, qui est très lourde, j'ai accepté. Il aurait été peu courageux de ma part, étant dans le club depuis vingt ans, de ne pas accepter. En six mois, j'ai vécu tout ce qu'un président peut vivre de plus difficile. Mais d'autres présidents m'ont précédé et ont vécu des périodes similaires."

"Les mercatos d'hiver et d'été ont été corrects"
Attaqué par un auditeur sur le recrutement du club, jugé mauvais, Alain Cayzac défend bec et ongles sa politique : "A Paris, il faut être patient avec les joueurs car c'est difficile de s'y imposer. Je pense que nous avons fait un mercato d'hiver correct. Ce qui ne veut pas dire que le mercato d'été soit raté. Landreau n'est pas un mauvais recrutement ! Il fait actuellement des parties extraordinaires. Et je ne pense pas que Frau et Diané soient de mauvais choix. Albert Baning a tout de même couté moins cher que Sonny Anderson ! Il ne joue pas mais je ne l'ai jamais considéré comme un candidat pour une place de titulaire dès la 1re année."

"Il existe des joueurs qui sont méjugés très vite. Il suffit qu'ils enchaînent deux ou trois bons matchs pour qu'on les trouve formidables. Je rappellerai enfin qu'il faut mettre en parallèle les offres de recrutement avec l'enveloppe dont nous disposons et la masse salariale du club. Il est vrai qu'il m'est impossible aujourd'hui de faire revenir Sorin, que j'avais pourtant espéré ou Heinze, que j'espérais voir prêté par Manchester United. Ces joueurs ont des salaires qui ne sont pas compatibles avec notre club."

La relative méforme de Pauleta cette saison n'inquiète pas outre mesure celui qui avoue peu gouter au jugement public de ses joueurs : "Même s'il traverse une période qui n'est pas la plus heureuse de sa carrière, il est quand même le deuxième buteur de Ligue 1. Pauleta a traversé une période difficile mais il revient. Il se comporte bien et affiche un bon esprit. A Nancy, il a beaucoup défendu. Un Pauleta qui n'est pas au sommet de sa forme peut encore nous rendre beaucoup de services cette année et l'année prochaine."

"Un nouveau camp d'entraînement à Saint-Germain, ce serait formidable"
Celui qui a fait partie en 1986 du comité directeur du PSG reconnaît enfin que les préoccupations actuelles du club l'ont un peu éloigné des projets à longs terme. Néanmoins, il l'affirme : "Nous allons réaliser un nouveau camp d'entraînement. On ne peut pas relier les mauvais résultats avec la configuration actuelle du camp d'entraînement mais il est vrai que le Camp des Loges n'est pas digne d'un grand club. Nous y réfléchissons avec les nouveaux actionnaires du club."

"Il a été question un moment de Juvisy-sur-Orge (Essonne), qui dispose d'un terrain militaire. C'est à l'armée de décider si elle veut bien nous le vendre. Il serait également formidable de demeurer à Saint-Germain-en-Laye car cette ville représente les racines du club. Un vrai camp d'entraînement doit rassembler un espace pour la formation, un hôtel. Les événements malheureux que nous avons vécu ont un peu retardé ces plans. Et tant que nous n'aurons pas gagné trois ou quatre places, j'aurais du mal à penser à autre chose qu'au maintien."
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