En cette période sans football, PlanètePSG vous propose de revivre les matches de légende du PSG. Nouveau volet avec le seul titre européen du club : la Coupe des Coupes 1996 avec le succès en final face au Rapid Vienne 1996 (1-0).
26 ans après sa création, le PSG entre dans l'histoire du football français. Celui d'être le deuxième à remporter une Coupe d'Europe dans l'Hexagone après l'OM. Ce sacre ? La Coupe des Coupes. Après un parcours remarquable et des éliminations, entre autres, du Celtic, de Parme et de la Corogne, Paris affronte les Autrichiens du Rapid Vienne en finale à Bruxelles.
Une préparation particulière
8 mai 1996 – Stade du Roi Baudoin à Bruxelles. Là où s'est écrit l'histoire du PSG. Jour particulier resté gravé. Alors que Paris a perdu le titre en championnat au profit de l'AJ Auxerre, alors qu'il était largement en tête à la trêve, cette Coupe des Coupes est là pour sauver sa saison. Avec les tensions entre les joueurs et l'entraîneur Luis Fernandez, le club a fait appel à Yannick Noah pour transcender les troupes.
Un pari gagnant imaginé au départ par Michel Denisot, comme il l'a expliqué après la rencontre : "J'ai pensé à la présence de Yannick lundi dernier (Ndlr : 9 jours auparavant), je lui ai demandé s'il voulait passer à Hendaye en stage 1 à 2 heures pour voir l'équipe. Au final, il est resté une semaine. C'est un supporter et c'est devenu un ami de tous les joueurs".
La patate de N'Gotty
Equipe du PSG : Lama – Roche, N'Gotty, Le Guen – Fournier (Llacer, 78e), Bravo, Guérin, Colleter – Raï (Dely Valdes, 12e)– Djorkaeff, Loko. Entraîneur : L. Fernandez.
15 000 supporters parisiens ont ainsi assisté à cette finale débutée sur un coup de théâtre : la blessure de Raï (12e). Remplacé par Dely Valdes, le Brésilien sort forcément déçu. Mais ses partenaires livrent un match sérieux, Djorkaeff trouvant même la barre. Jusqu'à la fameuse 29e minute lorsque les Parisiens obtiennent un coup franc à 30 mètres du but adverse.
Par ses célèbres sifflets, Fernandez ordonne à Djorkaeff de laisser ce coup franc à N'Gotty. Le robuste défenseur s'exécute et envoie un missile dévié légèrement par un Autrichien et qui trompe Konsel, le gardien du Rapid (1-0, 29e). Paris prend les devants, les supporters sont euphoriques.
Paris rate le break et rend la fin de match crispante
Le score ouvert, Paris ne s'arrête pas là et continue de dominer en loupant plusieurs occasions de break par Dely Valdes, à deux reprises, ou Djorkaeff. Cela crispe d'autant plus les fans que le Rapid se réveille en fin de match. Mais Lama veille au grain et s'envole sur deux coups de tête adverses. Le PSG tient le bon bout. Le voilà sacré dans cette Coupe des Coupes 1996.
La joie des Parisiens est immense, Michel Denisot en tête, qui s'est exprimé après le match : "C'est formidable. C'était notre objectif il y a cinq ans avec Pierre Lescure et les dirigeants en place. L'atteindre, c'est une satisfaction fabuleuse. Je suis heureux pour les joueurs, pour Luis, pour tout le club et les supporters. En 40 ans, il n'y avait qu'un club qui avait gagné la Coupe d'Europe, maintenant il y en a deux. Je suis très heureux".
Des joueurs aux anges
Après cette finale, plusieurs joueurs ont forcément exprimé leur bonheur. De Paul Le Guen : "C'est un soulagement énorme car on s'est beaucoup donnés après trois ans à échouer. Le groupe le méritait dans l'ensemble", au héros Bruno N'Gotty : "Ce coup franc, je l'avais prédit avant. Et j'ai marqué, je suis content", en passant par Youri Djorkaeff : "C'est un des meilleurs moments de ma carrière. Tout ce qu'ont pu dire les gens, on s'en fout à ce moment-là. L'important, c'est cette communion avec les supporters".
Luis Fernandez est, lui, revenu plus longuement pour So Foot sur cette finale : "Ce parcours réalisé, c'est quelque chose d'exceptionnel. On a donné et vendu du rêve. On ne pouvait pas décevoir les supporters. Ces images resteront à jamais. On remontait ces Champs Elysées, c'était formidable, il y avait une ambiance exceptionnelle. Tu sens la joie des supporters. On se dit qu'on a accompli un exploit. Les joueurs resteront dans l'histoire du club. Et ça, personne ne va me l'enlever".
La fête se poursuit le lendemain à Paris
La joie se poursuit dans les vestiaires avec un Yannick Noah déchaîné qui entonne « Saga Africa » ou encore le fameux chant « Yé, Yé, Yé... ». Le lendemain, les joueurs sont reçus par le président de la République Jacques Chirac à l'Elysée et fêtent ensuite cette victoire avec les supporters sur les Champs Elysées. Avant de filer au Parc des Princes pour présenter le trophée. Inoubliable.
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