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PSG : Exclu - Interview de Jimmy Algérino (2ème partie)

Publié le 22 Avril 2020 à 11h37 par Ted75
Panoramic
Ancien joueur du PSG entre 1996 et 2001, Jimmy Algérino a eu l'extrême gentillesse d'accorder une interview à PlanètePSG. Deuxième partie de l'entretien lors de laquelle il évoque ses moments plus compliqués au PSG.
PlanètePSG – La saison 1998/1999 est pénible pour le club et pour vous. Comme si la mayonnaise n'avait jamais pris.
Jimmy Algérino :
Etant proche de Denisot, j'étais un des joueurs ciblés par le changement de cap. Au final, je reste car j'aurais pu gagner plus ailleurs mais je voulais jouer pour ce club, ce maillot. Faisant partie des plus anciens, le coach Giresse m'a fait directement confiance. Il m'a dit qu'il fera jouer le meilleur donc il n'était pas influencé par Biétry. A partir de là, j'ai donné le maximum. Malheureusement, ça s'est terminé rapidement pour lui.



Avec Marco, on est allés le remercier dans son bureau après son limogeage (Ndlr : Giresse a été limogé deux mois après sa prise de fonctions) et qu'on était déçus. Giresse a été droit, il a fait ses choix, après peut-être que l'ensemble des joueurs n'a pas adhéré à la méthode. Ce que je retiens, c'est que Biétry après son départ m'a appelé (Ndlr : Biétry a démissionné six mois après sa prise de fonctions). Alors que je n'avais quasiment aucun rapport avec lui, il a tenu à me prévenir de son départ et qu'il avait vu que j'étais un bon professionnel.

« S'il y a bien un truc qu'on prend, c'est une victoire contre le rival »


PlanètePSG – Artur Jorge, qui remplace Giresse, est lui aussi remercié lors de cette saison. Philippe Bergeroo arrive et Paris se redresse avec ce match mémorable contre l'OM (2-1)
Jimmy Algérino :
Déjà, l'arrivée de Philippe Bergeroo a ramené un peu de sérénité. Il a fallu se remettre au travail et accepter de ne pas jouer le haut de tableau. Bergeroo me voyait plus comme un milieu de terrain. Physiquement, j'étais aussi moins capable de répéter les efforts, les allers-retours. Il y avait aussi Aliou Cissé qui était derrière, un joueur de devoir. Vu la situation de l'équipe, il était intéressant de renforcer l'aspect défensif.



Sur ce match de l'OM, avec ce qui s'était passé l'année d'avant avec la simulation de Ravanelli et les tensions avec les supporters en cours de saison, s'il y a bien un truc qu'on prend, c'est une victoire contre le rival. Surtout que ça les a pénalisés pour le titre. Pour le coup, ce match a fait notre saison et en plus, on s'est maintenus dans l'élite.

PlanètePSG – Heureusement, la saison d'après se passe mieux et Paris termine 2eme.
Jimmy Algérino :
Le vécu de la saison passée difficile nous a servis. Avec un coach qui a pris la mesure du groupe, on se retrouve mieux collectivement, dans l'état d'esprit. Benarbia est à ce moment extraordinaire dans le jeu, dans l'altruisme, on se trouvait super bien sur le couloir droit. Il y a aussi Christian qui plantait pas mal. C'était une équipe sans énorme joueur et cela a permis de créer cet état d'esprit.

Malheureusement, je me blesse gravement en février dans un match au Vélodrome (défaite 4-1, voir résumé ci-desous). J'étais en pleine bourre à ce moment-là. En plus, sur ce match à Marseille, il y avait des dirigeants d'autres clubs de présents dont Arsenal notamment pour la petite histoire. Et là, patatra en allant cherchant un ballon, Pouget me retombe dessus et me tord le genou. Je me suis fait opérer et malgré tout, Perpère (Ndlr : président de l'époque) m'a proposé de suite de resigner. J'ai été très touché.



PlanètePSG – Vous revenez donc la saison d'après, en 2000-2001, mais le PSG change un peu de dimension à ce moment-là.
Jimmy Algérino :
On sentait en effet que le football passait dans une dimension autre que celle que j'ai apprécié auparavant. Après, il y avait des talents extraordinaires, un club qui se structurait. Mais avec le staff technique, Philippe Bergeroo, Pierre Espanol, face à des jeunes joueurs plus importants que le collectif, cela a été un peu difficile. L'homogénéité de l'effectif a été difficile à trouver.



On sentait qu'il y avait la capacité de faire une grosse saison. Mais il y a quelque chose qui s'est passé au niveau du staff, on a senti une cassure. Il y a des bruits qui couraient avec le retour de Luis Fernandez. (Sur le match à Sedan qui a entraîné le limogeage de Bergeroo) J'ai senti qu'il y avait quelque chose qui s'était passé entre certains mais entre le club et le coach plutôt qu'avec les joueurs. Je n'ai jamais vu Bergeroo avoir des problèmes avec Anelka ou Benarbia.

« Luis a avoué qu'il s'était trompé »


PlanètePSG – Avec l'arrivée de Luis Fernandez, vous jouez beaucoup moins mais il y a une petite histoire autour du fameux match de la Corogne, perdu 4-3 après avoir mené 3-0.
Jimmy Algérino :
C'était assez particulier. Il y avait eu une mésentente entre Luis et moi qui a duré quelques temps. Il y avait des matches importants pour moi comme le Milan (Ndlr : en février 2001) vu que j'aimais l'Italie. Et pour des raisons que j'ignore, je me retrouve écarté de ces matches. Arrive donc ce match de la Corogne très important pour le club. A ce moment-là, vu qu'il y avait pas mal de joueurs blessés ou en méforme, il a du faire appel à moi.



Dans l'avion, il vient me voir, m'expliquant que j'allais jouer alors que j'évoluais avec l'équipe réserve les dernières semaines avec Antoine Kombouaré. Effectivement, le match se passe super bien, je fais une passe décisive pour Laurent Leroy. Après, les circonstances font que l'on perd le match. Sur le chemin du retour, Luis avoue d'ailleurs qu'il s'était trompé. Et après, je joue tous les matches de fin de saison et le club m'a proposé un contrat de 3 ans pour que je reste. Mais après tout ce qui s'est passé, un peu de rancœur et de lassitude, j'avais pris la décision de changer d'air. Avec le recul, ce départ, je l'ai très mal vécu.

Nous remercions vivement Jimmy Algérino pour sa disponibilité et sa gentillesse. Retrouvez la troisième partie ce vendredi.

Pour voir la première partie de l'entretien : Cliquez ici pour lire la news
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