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PSG : Exclu - Interview de Vincent Guérin (1ère partie)

Publié le 04 Mai 2020 à 13h17 par Ted75
Panoramic
Ancien milieu du PSG entre 1992 et 1998, Vincent Guérin a eu l'extrême gentillesse d'accorder une interview à PlanètePSG. Première partie de l'entretien lors de laquelle il évoque ses premiers pas de footballeur et son début de carrière au PSG.
PlanètePSG – Vincent Guérin, vous êtes né à la clinique du Parc des Princes et avait donc grandi en région parisienne. Mais vous n'étiez pas forcément supporter du PSG étant jeune.
Vincent Guérin :
A l'époque à laquelle j'ai commencé le football, à l'âge de 8 ans (en 1973), le PSG était encore un club très jeune, avec peu de références dans le championnat et peu de résultats. J'étais davantage supporter de Nantes, club phare à ce moment-là, et de Nice, qui jouait sous les mêmes couleurs en Rouge et Noir que mon club à Bry-sur-Marne (Val de Marne). A Nice, il y avait des joueurs que j'appréciais : Jean-Marc Guillou, Jean-Noël Huck, Roger Jouve, Nenad Bjekovic, Josip Katalinski. Les références du moment lorsque j'étais jeune.

PlanètePSG – Avant d'arriver à Paris, vous êtes passé par Brest, le Matra Racing et Montpellier. Mais le moment-clé de votre jeune carrière à ce moment reste sans doute votre titre de champion d'Europe Espoirs en 1988 ?
Vincent Guérin :
Oui, c'était un moment-clé car il y avait peu de titres à l'échelon international à ce moment-là en équipe de France, à part l'Euro et les JO 1984. Et la plupart des jeunes qui ont gagné cet Euro espoirs jouait dans l'élite. On avait une génération dorée : Sauzée, Cantona, Roche, Angloma, Franck Silvestre, moi etc. Il y a eu un panel de belles carrières après ce titre. Ça nous a permis d'accéder très vite à un trophée majeur et de le faire fructifier en faisant monter les enchères dans les transferts.



PlanètePSG – Deux ans plus tard, vous remportez votre premier titre en club avec une Coupe de France avec Montpellier en 1990 contre le RC Paris (2-1 ap). Vous êtes notamment passeur décisif sur le but vainqueur signé Ferhaoui. Un grand moment j'imagine ?
Vincent Guérin :
C'était inespéré car cette saison-là était compliquée. En février, Michel Mézy a remplacé Aimé Jacquet. On jouait le maintien. Et Mézy a rééquilibré l'équipe notamment en replaçant Laurent Blanc du milieu à la défense. Les cartes ont été redistribuées. On a ainsi grappillé des places en championnat en faisant un parcours de champion et puis on a vécu ce superbe parcours en Coupe de France. C'était superbe de gagner ce premier trophée majeur pour moi et Montpellier.



PlanètePSG - Comment débarquez-vous ensuite au PSG en 1992 ?
Vincent Guérin :
J'avais déjà été en contact avec le PSG avant de partir pour le Matra. A l'époque, trois clubs me voulaient : le PSG, le Matra et Monaco. Et le PSG de Borelli s'est désisté en premier. Etant Parisien, ça me titillait de jouer pour ce club. Après ma dernière année à Montpellier qui s'est avérée plutôt bonne pour moi, je me suis lancé.

C'était une nouvelle aventure, il ne fallait pas se poser de questions pour être le plus efficace possible. C'était pour moi une évidence de signer à Paris. Avec l'arrivée de Canal un an plus tôt, ils avaient fait une bonne saison en championnat, s'étaient qualifiés en coupe d'Europe. Toutes les cases étaient remplies pour que je puisse progresser et jouer le haut du tableau.

PlanètePSG - Dès votre première saison, on est au paroxysme des PSG-OM avec ce match de décembre 1992 émaillé d'un nombre incalculable de fautes. Difficile de prendre du plaisir dans ces cas-là ?
Vincent Guérin :
Quand on revoit ce match précis, on se demande comment le match s'est terminé à 11 contre 11. L'OM avait un peu l'emprise sur le foot français et, nous, on ne prenait pas de plaisir. Il fallait répondre dans les duels avant tout. Ce n'est pas le football que l'on apprécie et ce n'est pas vraiment la façon dont je voyais ce sport.



PlanètePSG – Heureusement, il y a eu de meilleurs moments comme ce PSG-Real de mars 1993. Une double-confrontation au cours de laquelle vous êtes passés par toutes les émotions.
Vincent Guérin :
Déjà, le match aller avait laissé des traces (Ndlr : défaite 3-1 à Bernabeu, voir ci-dessous). On avait fait un très bon match mais Roche s'est fait exclure dans les derniers instants et concédé un penalty qui nous avait fait perdre par deux buts d'écart dans les derniers instants. Alors que l'on aurait du bénéficier d'un penalty plus tôt pour une faute sur Colleter. On avait alors le couteau entre les dents entre ce match aller et le retour. On voulait faire un match plein. Et que si Madrid se qualifiait, ils en baveraient quand même lors de ce retour.



On était tellement revanchards par rapport au scénario de l'aller. Et puis l'ambiance du Parc était extraordinaire. Les supporters ont toujours été derrière nous, on a vécu des ambiances de feu. Dans ce stade, il y a une caisse de résonance incroyable. La résonance était encore plus forte lors de ces matches particuliers. On avait vraiment la sensation d'avoir un 12e homme derrière nous.



PlanètePSG – En demi-finales face à la Juventus Turin (défaites 2-1 à Turin et 1-0 au Parc), estimez-vous avoir été volé au retour avec ce penalty non sifflé sur Weah ?
Vincent Guérin :
Volé, c'est sur, je le sais depuis le soir de ce match. J'étais un des acteurs de cette action puisque je fais la passe à George, qui se fait déséquilibrer (voir ci-dessous la vidéo à la 4e minute). Comment ne pas siffler penalty ? Il y avait encore 0-0. Après, il y avait la réputation de la Juve, qui était forte dans les institutions internationales, comme le Real d'ailleurs.



Le match s'est joué à très peu de choses, à des décisions sur des coups de pieds arrêtés. A l'aller, sur le coup franc victorieux de Baggio dans les derniers instants, il n'y avait pas faute au départ. Et puis ce penalty... La balance aurait pu pencher dans l'autre sens. En fait, le PSG était encore un club jeune et manquait de poids dans les instances européennes.

PlanètePSG – La saison d'après, vous échouez à nouveau en demi-finale européenne (élimination par Arsenal en Coupe des Coupes) mais remportez le 2e titre de champion de France de l'histoire du PSG. Une fierté on peut l'imaginer ?
Vincent Guérin :
C'était un des objectifs au départ du club. On avait vraiment fait une saison pleine avec un beau jeu produit. C'était en fait la confirmation de la saison précédente où on avait déjà pratiqué un bon football. On disposait notamment de milieux très complémentaires, entre moi, Le Guen, Valdo et Fournier. On s'entendait très bien et cela a été la base de cette équipe championne de France.



Nous remercions vivement Vincent Guérin pour sa disponibilité. Retrouvez la deuxième partie de l'entretien ce mercredi avec notamment l'évocation de son fameux but face à Barcelone en 1995
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