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Leclub PSG : Bilan 06-07 : Inoxydable Pauleta

Publié le 13 Juin 2007 à 16h45 par Ludovic FRANCISCO
On le disait vieillissant, voire moribond aux plus sombres heures de la saisons. Les dernières journées de championnat, où Pauleta s'est montré décisif, sont venues faire taire détracteurs et incrédules. Pourtant, il est vrai que tout ne s'est pas parfaitement passé cette année : moins performant durant plusieurs semaines, puis contesté par Paul Le Guen jusqu'à lui faire perdre sa place, le capitaine parisien aura vécu une saison éprouvante.
Des buts tous azimuts

Demi-finaliste de la Coupe du Monde, Pedro Pauleta rentre d'Allemagne exténué. Ayant pris part à tous les matchs de son équipe, le Portugais rejoint bien tardivement le club de la capitale. C'est ainsi qu'il assistera à la finale du Trophée des Champions depuis son lieu de villégiature. Le 5 aout, jour de la reprise en championnat, il commencera doucement à retrouver ses marques, se contentant de vingt minutes de jeu de l'inaugural PSG-Lorient.

Aligné dès le match suivant, Pauleta ne tarde pas à redevenir le buteur qu'on lui connaît. Contre Lille d'abord, à Sochaux puis contre Marseille, l'Açoréen fait de nouveau parler la poudre, inscrivant quatre buts en l'espace de trois journées. Dans les autres compétitions, il connaît la même réussite, inscrivant un doublé contre Lorient en Coupe de la Ligue puis qualifiant Paris pour le 2e tour de la Coupe de l'UEFA, face à Derry City. Quinze jours plus tard, il se met encore en évidence en championnat face à Sedan, avec un nouveau doublé à la clé. Nous sommes à la mi-octobre, et Pauleta a déjà inscrit la bagatelle de 9 buts en compétition officielle.

Premières difficultés en championnat

Au cours des semaines qui suivent, le n°9 éprouve davantage à s'illustrer en championnat. En revanche, sa réussite en Coupe de l'UEFA ne se dément pas : contre le Panathinaïkos, il inscrit un énième doublé, suivi quelques semaines plus tard en 8es de finale de deux nouveaux buts, en deux confrontations, contre le club où il aurait rêvé jouer, Benfica. Mais en L1, l'ancien Bordelais cale. Muet durant plusieurs rencontres, il s'en remet à sa finesse et à son toucher durant les phases de coups de pieds arrêtés : sur coup franc à Lyon, puis sur penalty contre Valenciennes. Un crève-cœur pour ce joueur qui aimerait peser davantage sur les résultats de son équipe, en pleine dérive. Il faudra patienter jusqu'à la 23e journée, au stade Vélodrome, pour que l'Aigle des Açores renoue avec ses habitudes, avec un but consécutif à une action de jeu. On croit l'Aigle ressuscité.

A un moment donné, Le Guen ne le juge plus indispensable

Malgré une nouvelle réalisation à l'occasion de la passe de deux à Nancy (0-3), Paul Le Guen, en place depuis quelques semaines, ne peut que constater le manque de réussite inhabituel de l'attaquant. C'est ainsi qu'il décide de faire ce que Lacombe n'avait jamais, ne serait-ce que caresser : destituer le joueur de son statut de titulaire indiscutable. Une première fois à Sedan, puis de nouveau quelques semaines plus tard à Lens, Bordeaux et Toulouse. S'il ne le déclare jamais officiellement, Paul Le Guen semble penser que la vitesse de déplacement du Portugais est un handicap à l'extérieur.

Les faits semblent lui donner raison puisque l'équipe l'emporte sans son capitaine à Félix-Bollaert, obtient un bon point à Chaban-Delmas puis s'impose au Stadium. Voilà le Portugais contraint de restreindre son talent à la pelouse du Parc des Princes, où il continue d'ailleurs de causer des ravages, avec deux nouveaux doublés contre Nantes puis Troyes. Paul Le Guen a-t-il voulu toucher l'orgueil du joueur ? On peut se poser la question puisque les deux derniers matchs à l'extérieur se font avec le Portugais, où il parachève sa saison par un nouveau but victorieux à Lorient.

Des chiffres en trompe-l'œil

Malgré un ratio intéressant (0,44 but par matchs de L1), le génial Portugais s'est révélé moins régulier que l'an passé. Le fait que le moitié de ses quinze buts en championnat soient des doublés et que quatre d'entre aient été marqués sur penalty en atteste. Manquant sur certains matchs de jus, de réactivité dans le dernier geste, de la puissance qui lui permettrait d'éliminer son dernier adversaire, le Portugais, selon les plus sévères, a l'âge de ses artères. Pour les plus compréhensifs, il a payé cash une préparation tronquée.

Malgré tout, ses statistiques globales sur la saison sont tout à fait honorables : avec 24 buts à son actif, l'Aigle des Açores réalise même une de ses meilleures années au club. A la maison, face à Nantes, Pauleta a montré qu'il demeurait un grand attaquant : mobile, agile des deux pieds, décisif, le joueur a probablement livré sa plus belle prestation de la saison. Un ultime récital ou un avant-gout de ce qui nous attend l'an prochain ?


Les stats de Pauleta

- 47 matchs joués (dont 40 comme titulaire), 3 482 minutes disputées
- 24 buts marqués, 6 passes décisives
- 4 cartons jaunes (tous en Ligue 1), 1 carton rouge (en Ligue 1)
- Moyenne annuelle "Planète PSG" : 5,17
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