Tout d'abord, peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Thomas Gamiette, j'ai 22 ans et je viens de Deuil-la-Barre (95).
A quels postes peux-tu évoluer ? Lequel a ta préférence ?
Je peux évoluer à tous les postes, mais mon vrai poste, c'est milieu défensif.
Quels sont tes points forts ainsi que tes points à améliorer pour être meilleur à ce poste ?
Je dirai l'endurance, la vivacité, ma protection de balle, ma vision du jeu pour mes points forts. Mes points faibles sont mon jeu de tête et le jeu long ; j'aime jouer dans de petits espaces.
Dans quel club as-tu découvert le foot ?
J'ai débuté à Deuil-la-Barre, dans un club qui s'appelle l'ASMED, puis je suis entré au PSG à 10 ans.
Comment as-tu été repéré par le PSG ?
Avec mon club, on a fait un tournoi au Camp des Loges. C'est là que j'ai été repéré par l'entraîneur des Benjamins. Il voulait que j'intègre directement le club.
Peux-tu nous raconter ton évolution dans les différentes catégories ?
Au départ, je jouais ailier droit et pratiquement à tous les postes offensifs en Poussins - Benjamins. J'ai participé à la Danone Cup en Benjamins, à un tournoi au Camp des Loges en 13 ans et à un tournoi à Dubai en 16 ans. Mais mon meilleur souvenir, c'est en 15 ans Nationaux. On avait un bon groupe avec Farid Hazem, Julien Chendri, Franck Dja Djedje, etc. L'entraîneur était M. François Gil, c'est lui qui m'a replacé au milieu.
Qu'as-tu appris lors de ta formation ?
La formation au PSG est très bonne, avec des entraîneurs compétents et de bonnes structures pour bien travailler, le plus dur est de signer pro.
Lequel de tes entraîneurs t'a le plus apporté ?
M. François Gil, un mec super, j'ai gardé contact avec lui.
As-tu gardé d'autres contacts ?
Oui, avec des joueurs qui jouaient avec moi mais qui ne sont plus au PSG.
T'attendais-tu à ne pas signer pro ?
Pas au début, mais en voyant au fil du temps qu'on nous mettait un peu à l'écart, je m'en doutais.
Comment expliques-tu le fait que la génération actuelle ait percé en pro contrairement à la tienne qui a eu des difficultés ?
Peut-être le changement de dirigeants : après notre génération, la politique des jeunes a beaucoup changé, tant mieux pour eux et je pense qu'ils le méritent.
Quitter un club comme le PSG ouvre-t-il des portes ?
Après le PSG, ce fut difficile de trouver un club. Quand tu es viré du PSG, il faut se mettre dans la tête que tu ne trouveras pas un club du même standing et qu'au niveau financier, ça ne sera pas la même chose. A moins que tu signes pro dans un autre club de l'élite. Mentalement, il faut être fort et ne rien lâcher.
Quelles étaient les pistes dont tu disposais ?
Je me suis retrouvé tout seul, mon agent était incompétent. Je n'avais qu'une piste, c'est le recruteur de Sannois qui m'a appelé pour venir faire un essai.
Combien de temps a duré ton essai ?
Je suis resté à peu près un mois, ce fut long. On m'a fait galérer, ils n'étaient pas très chaud pour que je signe mais je n'ai pas lâché.
Quand tu arrives dans un nouveau club, quel regard ont les joueurs sur toi, en tant qu'ancien du PSG ?
Personnellement, je n'ai ressenti aucune jalousie.
Pensais-tu que le club avait des chances de monter comme en 2004/2005 ?
Non, l'objectif a toujours été le maintien, car notre effectif était assez restreint.
Que penses-tu du président, M. Dayan, qui est assez ambitieux ? Peux-t-il faire de Sannois le deuxième plus grand club d'Ile-de-France?
J'ai eu des rapports difficiles avec M. Dayan en fin de saison, il ne voulait pas que je quitte Sannois sans indemnité de transfert. Quant au club, s'il peut le faire, tant mieux pour lui.
Quel bilan tires-tu de ton passage, où tu as été qualifié de meilleur joueur à ton poste ?
Mon passage à Sannois a été très bénéfique pour moi. C'est un championnat assez difficile et ça m'a permis de faire beaucoup de matchs à un bon niveau.
Qu'est-ce qui t'a poussé à choisir Reims ? Combien de temps y as-tu signé ?
Ils m'ont contacté les premiers. Ils ont de bonnes installations avec un superbe stade qui donne vraiment envie de jouer au foot. Et puis ce n'est pas très loin de chez moi. J'y ai signé deux ans et renouvelé d'un an en début de championnat.
Le stade doit te changer de Sannois où les virages sont vides ?
Oui, il est magnifique, refait à neuf. Un bon petit stade à l'anglaise de 20 000 places.
Quels sont les objectifs de ton nouveau club, actuellement 19ème de L2 ?
Maintenant c'est le maintien, avec un début de championnat raté. Je ferai tout pour que le club reste en L2, tout en essayant de faire de bons matchs.
T'attendais-tu à être titulaire ? Quels sont tes objectifs ?
Non, j'étais venu pour être troisième ou quatrième milieu. Ça ne m'a pas fait peur, je voulais montrer que je pouvais jouer en professionnel, donc il fallait que je fasse une bonne préparation et que je montre ce que je pouvais faire pour que l'on me donne ma chance. Mes objectifs sont de jouer au plus haut niveau et de faire le plus de matches possible.
Comment t'entends-tu avec ton nouvel entraîneur ?
Je m'entends bien avec lui, j'écoute les conseils qu'il me donne, je suis encore en apprentissage, ce n'est que ma première année pro.
Alexandre Barbier, ancien Parisien, t'a-t-il aidé dans ton intégration ?
Alex est le capitaine, il m'a aidé ainsi que les autres nouveaux à m'intégrer au club.
Tu as progressivement grimpé les échelons en faisant CFA, National puis L2. Te vois-tu un jour en L1 ? Comment vois-tu la suite de ta carrière ?
Oui, j'ai envie de jouer en L1 mais ça passe par de bonnes performances en L2. Je continue ma progression petit à petit sans me prendre la tête, après on verra comment ça se passera.
Envisages-tu un retour au PSG ?
Je ne sais pas, peut-être mais pour l'instant le PSG, c'est derrière moi.
Que penses-tu du PSG d'aujourd'hui ? As-tu des regrets quand tu vois que le club fait confiance aux jeunes aujourd'hui ?
Je pense que le PSG est en train de se reconstruire, c'est tant mieux pour le foot français. Je n'ai pas de regrets, si je n'ai pas percé c'est peut-être parce que je ne le méritais pas. J'ai réussi à obtenir mon contrat professionnel, j'ai du travailler dur et faire beaucoup de sacrifices, mais au moins je sais que j'ai tout fait pour l'avoir. Mais je ne compte pas en rester là. Maintenant, le plus dur, c'est d'y rester.
Te vois-tu un jour à l'étranger ?
J'ai envie de jouer à l'étranger, j'ai une préférence pour l'Angleterre.
Le mot de la fin ?
Un remerciement à tout ceux qui me soutiennent, ma famille, ma femme, mes frelons, mes amis ainsi qu'un clin d'œil à la Galathée.
Un grand merci à Thomas pour sa disponibilité, ainsi qu'au membre de notre forum, Didier Domi, pour l'interview.