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PSG : Bilan 08-09 : Chantôme, des attentes en suspens

Publié le 17 Juin 2009 à 20h00 par Adrien Pécout
Il y a un an, il fallait vraiment avoir l'esprit de contradiction pour dénier à Clément Chantôme ses mérites. Quand ses coéquipiers touchaient le fond, lui émergeait tant bien que mal du marasme collectif. Rare lueur d'espoir, ce pur produit du centre de formation montrait la voie à suivre. Nombre d'observateurs l'attendaient donc au tournant l'été dernier. "Il faut que je confirme et que j'enchaîne les bonnes performances", renchérissait-il de son côté. Le point sur ses dix derniers mois.
Un temps de jeu insuffisant

Disons-le tout net, au regard de ses quatre titularisations en L1, Chantôme a vécu une saison bien en deçà de ses espérances. Son faible temps de jeu suppose un enchevêtrement de maux, au premier rang desquels se rangent peut-être les blessures à répétition. Sa déveine a débuté en plein été, contre Roulers en amical, et s'est poursuivie à l'entraînement en septembre, novembre et avril. Serait-il illégitime de justifier par de tels freins son manque de rythme, parfois reproché, voire ses problèmes de positionnement ?

Où le situer ?

Justement, quel secteur assigner à Clément Chantôme sur le terrain ? Nombreuses furent les variantes déclinées par Paul Le Guen, bien que ce dernier ne se soit jamais vraiment arrêté à l'une d'elles. Conjuguée aux périodes de repos qu'imposaient ses forfaits, cette incertitude tactique a surement pesé sur le joueur, rendant moins productive l'activité que ce jeune milieu de terrain tâchait d'abattre à chacune de ses apparitions.

Epaulé par le galonné Makelele, il a commencé le championnat en tant que titulaire contre Bordeaux (2e j.) et Sochaux (3e j.). Association efficace dans la mesure où il s'escrimait à tisser des liens entre le milieu et l'attaque tandis que son glorieux aîné assurait le labeur plus défensif. A Lorient (27e j.), quitte à souffrir en phases de repli, il s'est tout autant projeté vers l'avant alors qu'il évoluait aux côtés de Clément. Ce fut la quatrième et dernière fois qu'il se trouvait dans le onze de départ en L1.

Le rôle de milieu relayeur droit fut aussi expérimenté, ce qui occasionna l'un des matches les plus ternes de sa carrière, contre Nice (12e j.), lors de son avant-dernière titularisation en L1. Au stade du Ray, il ne tint pas convenablement son couloir et repiqua au centre plus que de raison, sans parler des passes en retrait dont il abreuva ses partenaires. Encore dans cette configuration au mois de février devant Bordeaux en Coupe de la Ligue, il a donné l'impression de se démener stérilement.

De frustrantes contributions

Il est fort probable que cette absence de repères l'ait déboussolé, thèse qu'accréditeraient dans ce cas son fréquent recours aux fautes - comme à Rodez le jour de la déroute en Coupe de France -, et les entrées en jeu plutôt discrètes auxquelles il a parfois été réduit. Toujours est-il que son potentiel, encore intact, s'est manifesté ça et là et nous a fait encore davantage regretter les diverses complications qui lui ont miné l'année.

En octobre, lancé à domicile contre Lorient (9e j.) à la place de Giuly, il a initié le second but de son équipe à l'aide d'un subtil décalage côté droit qui a mis Ceará en position de centre. Cinq jours plus tard, sur les terres de Schalke (1e j. de Coupe UEFA), c'est aussi à lui qu'on doit la réduction du score parisienne d'une reprise de volée dans les arrêts de jeu. En février, cette fois-ci face aux Allemands de Wolfsburg (16e de finale), il s'est rendu très disponible à l'aller et son bagage technique, utile à la conservation de la balle, a conforté les espoirs que nous étions en droit de nourrir à son égard.

D'autre part, il s'est révélé très habile dans l'art des coups de pied arrêtés. Les supporters parisiens du match PSG-Monaco (38e j.), pardon d'infliger à nouveau ce douloureux souvenir, se rappelleront forcément sa tentative que repoussa la main ferme de Ruffier à quatre minutes de la fin du temps réglementaire. A Braga, son premier coup franc de la partie s'était aussi conclu de la sorte. A ceci près que, sur son second essai, Chantôme permit à Hoarau de marquer de la tête et d'ainsi qualifier le PSG pour les quarts de finale de la Coupe UEFA.

Reprendre son envol

Cette liste de faits d'armes laisse entrevoir le potentiel du numéro 20 parisien, savant mélange d'aisance balle au pied et d'entêtement à la chiper à l'adversaire. Cette saison, Chantôme ne 'la que trop rarement exprimé en championnat, où l'entrejeu restait de toute façon la chasse gardée de Clément et Makelele. Annoncé à Arsenal au précédent mercato estival, Chantôme a déjà pris des résolutions pour les semaines à venir : "Si je dois revivre une saison comme celle-là, je préfère partir", a-t-il récemment lâché. Pourvu que l'intronisation de Kombouaré l'en dissuade, tant il a encore de promesses à concrétiser...

Les stats de Chantôme cette saison :

- 21 matches joués (16 en tant que titulaire), 1598 minutes disputées.
- 1 but en Coupe UEFA, 2 passes décisives en Coupe UEFA.
- 3 cartons jaunes (dont 2 en Ligue 1).
- Moyenne annuelle PlanetePSG : 5,24.
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