9 mars 2003 - OM-PSG : 0-3. Buts : Jérôme Leroy (27e, 84e), Ronaldinho (56e).
Stade Vélodrome : 55 982 spectateurs. Arbitre : Bertrand Layec.
Avertissements : Johansen (38e), Sytchev (72e), Leboeuf (87e) pour l'OM ; Heinze (43e), Cristobal (55e), J. Leroy (73e), Rocchi (81e) pour le PSG.
Equipe du PSG : Alonzo – Potillon, Pochettino (cap.), Heinze – Cristobal, J. Leroy, Déhu, Pedron, Paulo Cesar (Llacer, 72e) - Ronaldinho – Ogbeche (Fiorèse, 46e).
15 ans que Paris ne s'était pas imposé au Vélodrome. Et ce 9 mars 2003, il était bien difficile d'envisager que la série s'achève. Dans le ventre mou du championnat, Paris venait de sortir d'une très mauvaise série tout juste sauvée par un succès incroyable face à Troyes (4-2 après avoir été mené 2-0). L'OM était, lui, en course pour le titre et semblait animé d'un esprit de revanche après deux revers essuyés déjà face au PSG au Parc (en championnat, 3-0, et en Coupe, 2-1 après prolongation). Et c'est dans une ambiance surréaliste que se disputa ce match retour. Agacés par les pitreries de Luis Fernandez de l'aller, les supporters phocéens avaient promis un accueil bouillant à l'ancien milieu de terrain. Pour éviter tout incident, Luis fut donc escorté par plusieurs CRS chargés d'assurer sa sécurité. Avant le coup d'envoi, les images de l'entraîneur parisien accompagné à la manière d'un chef de l'Etat par plusieurs hommes autour de lui font partie des images marquantes de ces confrontations...
Sur la pelouse, les Parisiens ne furent nullement impressionnés par le contexte hostile. Dès l'entame, Ronaldinho sembla dans de très bonnes dispositions. Mais le tournant du match se situa déjà dès la sixième minute de jeu. A la lutte avec Heinze, Fernandao, homme important du dispositif d'Alain Perrin, dut quitter ses partenaires après s'être fracturé le crâne. Cela chamboula quelque peu les plans de l'OM. Paris, dans un 3-5-1-1, fut donc à l'affut d'un contre pour créer le danger. Et sur une longue touche, Ogbeche dévia vers Leroy qui surprenait tout son monde en trouvant la faille dans un angle complètement fermé (0-1, 27e) ! En faisant mine de centrer, le Parisien pris complètement en défaut Runje. L'OM poussa mais Paris demeura solide et Ogbeche, à deux reprises, fut tout près d'enfoncer les Phocéens (34e, 40e), rendant fou Luis Fernandez.
Ronaldinho a fait le show, l'OM a été humilié par Paris et voyait là ses espoirs de titre quelque peu s'envoler. Une manière pour le PSG de sauver une saison bien médiocre que seuls des succès face à Marseille ont rendu plus savoureuse...
30 novembre 2003 - OM-PSG : 0-1. But : Fiorèse (87e).
Stade Vélodrome : 55 494 spectateurs. Arbitre : Alain Sars.
Avertissements : Celestini (89e) pour l'OM ; M'Bami (44e), Pierre-Fanfan (69e), Cana (74e) pour le PSG.
Equipe du PSG : Alonzo – El Karkouri, Déhu, Pierre-Fanfan, Heinze – B. Mendy (Reinaldo, 61e), M'Bami, Cana (Rocchi, 82e), Boskovic (H. Leal, 86e) – Fiorèse, Pauleta.
L'équipe de Vahid Halilhodzic était en passe de trouver une âme en cet automne 2003. Mais après un bilan plutôt terne à domicile avec un revers face à Lens (0-1) et un nul face à Nice (0-0), Paris devait se rattraper à l'extérieur. Vainqueur à Nantes (0-1), il fallait obtenir un bon résultat à Marseille pour le PSG. Pas aisé quand on connaissait la forme que tenait le club phocéen à cette époque. Ce choc pouvait donc tenir toutes ses promesses...
Le début de match fut assez engagé et l'agressivité prit le pas sur le jeu. Malgré tout, Marseille parvint à se montrer dangereux mais Alonzo se montra impérial devant Mido, l'Egyptien n'ayant pas pu profiter d'une intervention ratée d'El Karkouri pour ouvrir le score (17e). En seconde période, les Parisiens s'attachèrent encore une fois à rester solides face à des Phocéens de plus en plus offensifs. Côté droit, Drogba se libéra de Pierre-Fanfan avant d'offrir un caviar pour Mido, dont le coup de tête fut magnifiquement repoussé par Alonzo sur son poteau, avant de voir Déhu lui couper la route sur le ballon qui revena vers lui (58e). Malheureux, Mido eut beau réclamer l'aide du public, l'OM se heurta à un solide bloc parisien.