Homme du match :
Bodmer (7) : Plus à son aise à un poste plus avancé, le milieu parisien a séduit en signant quelques gestes de classe. Toujours calme, sa précision tant en jeu court qu'en jeu long a permis à l'équipe d'être consistante offensivement. Quand il évolue à son meilleur niveau, c'est un régal. Auteur d'une magnifique volée de l'angle de la surface qui s'est écrasé sur le haut de la barre (43e), il est ensuite l'auteur d'un bel enchainement dans la surface contrôle du pied droit puis frappe enroulée au-dessus (57e). Egalement à la baguette pour Gameiro (57e), et surtout pour Nenê qu'il lance d'une talonnade aveugle, même si on ne sait pas vraiment si le Brésilien était le destinataire de ce geste ou plutôt Gameiro (76e). Une autre bonne transmission dans la surface pour le numéro 10 parisien aurait également pu faire mouche (80e). Bref, un match complet.
Reste de l'équipe :
Sirigu (6) : Relativement tranquille, le portier italien a répondu présent quand il le fallait sur les tentatives de la recrue brestoise, Alphonse (28e, 40e).
Bisevac (6.5) : Vraiment de plus en plus étonnant à ce poste de latéral droit. Même s'il a fait face à des équipes de faible calibre, le Serbe fait preuve de calme et rassure l'équipe dans son couloir tant défensivement qu'offensivement. Et il a été récompensé par un but, chanceux certes, qui lui permet d'ouvrir son compteur but au club.
Lugano (5.5) : Averti en fin de première période, l'Uruguayen a alterné le chaud et le froid. Intraitable de la tête, il n'a pas paru tout le temps serein. La venue d'Alex ne va pas arranger son cas.
Sakho (5.5) : Etonnamment fébrile depuis quelques semaines le capitaine parisien. Il a raté quelques interventions en début de partie mais s'est bien repris par la suite.
Maxwell (6) : De bons jaillissements qui ont permis de donner de la vie à ce couloir gauche. Une bonne montée non conclue avec un retour de Poyet qui l'a gêné (49e). Sur techniquement, ses relances ont souvent été précises.
Jallet (6) : A l'origine du premier but en frappant le corner, il a fait montre encore une fois d'une belle activité en proposant pas mal de solutions, notamment pour soutenir Bisevac côté droit. Auteur d'une tête juste à côté (8e) et d'une belle reprise cadrée (77e). Remplacé par Ceará (88e).
Sissoko (5.5) : Placé devant la défense, il a bien débuté avant de se blesser. Il n'est pas tout de suite sorti, ce qui a couté quelques frayeurs à l'équipe, le Malien perdant quelques ballons chauds. Remplacé avant la pause par Chantôme (42e) (6), auteur d'une entrée énergique. Il contre in extremis une frappe de Licka (57e).
Matuidi (5.5) : Difficile retour de blessure pour l'ancien Stéphanois qui s'est contenté du minimum. Du déchet dans le jeu long mais une présence intéressante pour presser le porteur du ballon. A son crédit, une frappe largement au-dessus (27e).
Nenê (6) : Le Brésilien a livré une copie mitigée. Indispensable par sa propension à bien garder le ballon, ses choix ont été plutôt hasardeux par moments et il a parfois agacé ses partenaires et notamment Gameiro, oublié sur une action où il s'emmêle lui-même les pinceaux (80e). Par ailleurs, il rate un beau duel avec Elana d'entrée (5e), avant de signer trois tentatives sans danger (20e, 51e, 76e). Egalement au service pour Gameiro (16e, 75e), et Bodmer, sur la superbe volée du milieu parisien.
Gameiro (6) : Balle au pied, il semble un peu tendre pour participer au jeu. C'est pourtant ce qu'on lui demande avec cette position seul en pointe où il doit pouvoir combiner avec ses partenaires. Beaucoup d'efforts fournis avec pas mal de courses de droite à gauche. A son actif, une belle talonnade pour mettre sur orbite Nenê (5e), une frappe repoussée par le pied droit d'Elana (16e), une autre pas loin du but (57e). Remplacé par Hoarau (90e).
Ancelotti (6) : Les forfaits de Pastore et surtout de Menez à la dernière minute ont un peu chamboulé ses plans. L'entraineur italien n'a pas modifié pour autant son système en 4-3-2-1 et a fait monter d'un cran Bodmer, excellent comme on a pu le souligner, pour aligner Matuidi. Chantôme est ensuite venu remplacer Sissoko, touché, poste pour poste. Sa trouvaille reste ce positionnement étonnant de Bisevac qui amène de la solidité à droite. L'ancien Milanais demande à ses joueurs d'imposer une grosse densité dans l'axe et les Parisiens ont su par conséquent bien boucher les espaces. Si l'on veut comparer avec l'ère Kombouaré, Paris concède moins d'occasions et se montre plus compact dans ses séquences offensives.
