Des débuts timides, un client pour la presse
Diminué par une blessure début aout, Jallet ne donne pas la pleine mesure de son potentiel. Barré par Ceará, il retrouve une place de titulaire face à Nice en septembre mais se fait expulser en fin de partie. Une nervosité qui l'empêche de s'installer durablement dans l'équipe dans un premier temps. Mais son abnégation finit par payer et il gagne sa place aux dépens du Brésilien, se permettant même de se muer en buteur grâce à deux jolis buts face à Lyon (2-0) et Auxerre (3-2).
Présent sur le terrain, Jallet l'est également en dehors. Cible préféré des médias, il a souvent répondu présent devant les micros au point de le voir pratiquement toutes les semaines. Il a notamment été l'un des seuls à défendre Kombouaré lorsqu'il était menacé mi-novembre : "Je ne sais pas ce que les dirigeants du club veulent faire du PSG et j'ignore dans quelle direction ils veulent aller. Leonardo prend aussi des contacts avec d'autres joueurs et il ne faut pas s'en préoccuper. Pour le coach, c'est la même chose. De toute façon, il est blindé. Il faut faire abstraction du contexte même si ce n'est pas facile en ce moment. On l'a vécu calmement."
Il interviendra plus tard dans la saison en évoquant la fameuse taxe Hollande, le président voulant imposer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euro par an : "Je pense qu'il espère s'attirer la sympathie d'une grande majorité de gens. Peut-être que ça permettra d'ouvrir une voie et de trouver une autre solution. Je pense que celle-ci n'est sans doute pas la bonne. S'il y a besoin de taxer ces tranches-là pour redistribuer un peu les cartes, pourquoi pas. Je pense qu'on ne nous demandera pas notre avis. Mais il faut que ça reste dans une certaine mesure, parce que je n'ai braqué personne pour avoir ce que j'ai aujourd'hui."
Une fin de saison bien meilleure
L'arrivée d'Ancelotti ne changera pas son statut. Bien au contraire. L'entraîneur italien apprend à le connaître et le titularise d'abord en milieu relayeur droit. Avec succès. Il le replace ensuite en latéral, l'expérience Bisevac à ce poste ayant tourné court. Même s'il rencontre parfois quelques difficultés au niveau du placement et souffre défensivement, son apport sur le plan offensif reste intéressant et demeure un atout au yeux du tacticien parisien.
Plutôt régulier, au point d'être très bien noté, on lui confie même le brassard de capitaine en lieu et place d'un Sakho en méforme. Il savoure : "C'est toujours bon à prendre. C'est un honneur, une fierté, mais ça ne me fait pas courir plus vite ou sauter plus haut. Je garde les pieds sur terre, j'assure mon petit rôle d'intérim. J'espère assurer le bon fonctionnement du capitanat et permettre à tout le monde de repartir de plus belle. Ca fera partie de mes très bons souvenirs de footballeur. Après, je ne sais pas si je suis celui qui a le plus de légitimité mais c'est le rôle qui m'a été donné, j'essaie de ne pas en faire trop. C'était un honneur de venir au PSG. Plus j'y suis, plus je m'y plais. Je suis en contrat jusqu'en 2015, j'espère entrer dans le projet et rester le plus longtemps possible".
De plus en plus d'observateurs l'ont alors poussé à être sélectionné en équipe de France avec la blessure de Bakary Sagna. Mais Réveillère et Debuchy partaient avec une longueur d'avance et il ne put partir à l'Euro avec les Bleus comme ses coéquipiers Matuidi et Ménez. Si le train est peut-être passé au niveau national, Jallet reste bien concentré sur son avenir dans la Capitale. Avec de l'ambition, forcément.
Christophe Jallet en stats :
-34 titularisations (dont 26 en Ligue 1).
-3 buts et 5 passes décisives en Ligue 1.
-3 cartons jaunes, 1 carton rouge
-Moyenne annuelle PlanètePSG : 5.37.