Publié le 23 Septembre 2012 à 13h39 par Ted75
On lui promettait l'enfer dans le bouillon de Furiani mais Paris n'a pas vraiment tremblé et a livré une partie sérieuse. Un quatrième succès consécutif toutes compétitions confondues et une sérénité qui se dégage de ce collectif. Avec à la conclusion toujours ce diable d'Ibrahimovic...
Homme du match :
Ibrahimovic (8) : Quel match du Suédois. Est-ce l'ambiance hostile en Corse qui l'a surmotivé ? On l'a en tout cas senti remonté d'entrée. Son bilan est tout simplement excellent : il provoque le coup franc du premier but, où il signe une passe décisive (6e), puis signe un doublé, son troisième –déjà – de la saison, à la réception de deux bons services de Verratti et Nenê (40e, 90e). Par ailleurs, deux bonnes remises pour Matuidi (17e) et Chantôme (68e) et une autre belle opportunité où il manque sa talonnade sur un centre de Nenê (39e). Un poison constant et des provocations adverses qui n'ont eu aucun effet sur lui puisqu'il s'est même permis de chambrer les joueurs bastiais ainsi que le public après son premier but.
Reste de l'équipe :
Sirigu (7.5) : Discret ces derniers temps, car peu sollicité, le gardien italien a su répondre présent quand il le fallait. Sonné d'entrée sur un choc avec Khazri (13e seconde), il a réalisé quatre belles parades devant ce même Khazri à deux reprises (11e, 31e), Thauvin (71e) et Maoulida (87e).
Van der Wiel (6.5) : On a vu voir sa palette technique avec des débordements bien sentis et de bons centres (9e, 35e). Mais aussi son caractère où il a été coupable d'un mauvais geste sur Rothen en réponse au tirage de maillot de l'ancien Parisien. Il fut averti à cette occasion (55e).
Thiago Silva (7.5) : Très serein balle au pied, il sécurise la défense par sa présence et ses jaillissements ont fait du bien. Le Brésilien assure une bonne première relance, ce qui correspond à la volonté d'Ancelotti de construire le jeu de derrière.
Sakho (6.5) : Solide même s'il est bêtement averti suite à une altercation avec Cahuzac (33e), n'a pas toujours assuré ses relances, et a laissé filer dans son dos Maoulida sur la seule occasion de ce dernier (87e).
Armand (6) : Une entame manquée et ensuite, il a fait le travail même si son apport offensif est resté faible.
Verratti (7) : Moins de risques balle au pied mais toujours une grande utilité au milieu de terrain. Une grande aisance où il a pu orienter le jeu comme il le voulait. Et il a ajouté une nouvelle passe décisive, sa deuxième de la saison, pour Ibrahimovic sur une belle louche (40e). Remplacé par Bodmer (75e).
Chantôme (7) : Grosse activité même si le milieu parisien a eu du mal à se situer parfois dans l'entrejeu. Il aurait toutefois pu marquer mais a manqué son duel face au gardien adverse (68e).
Matuidi (7) : Il a récupéré quelques ballons précieux mais il demeure encore brouillon balle au pied et on est en droit d'attendre plus de lui offensivement. Il marque tout de même un but (72e), après avoir raté une belle occasion du droit (17e). Devancé par Choplin sur un coup franc dangereux (62e).
Nenê (6) : Il a multiplié les pertes de balle et a parfois agacé. Il faut dire qu'il était aussi dans le collimateur de l'arbitre, Monsieur Ennjimi. Il signe deux passes décisives (72e, 90e), ce qui sauve son match. Auteur par ailleurs du coup franc qui amène le premier but et d'une frappe enroulée repoussée par Novaes (81e).
Ménez (6.5) : Il a ouvert le score, en profitant d'une belle remise d'Ibrahimovic (6e), puis s'est bien démené sur toute la largeur pour proposer des solutions dans la profondeur. Il est même venu parfois soutenir ses milieux comme cette belle récupération dans les pieds de Rothen (20e). Remplacé par Gameiro (73e), auteur d'une entrée pathétique. Oublié par ses partenaires, le petit attaquant va devoir afficher plus de caractère pour faire sa place dans cette équipe.
Ancelotti (8) : L'entraîneur italien était à la recherche d'équilibre au niveau de son équipe il y a un mois et force est de constater qu'il l'a trouvé dans ce 4-3-1-2 modulable en 4-3-3. Encore un match solide de son équipe qui a su bien combler les espaces, grâce notamment à un milieu de terrain très performant depuis quelques matches. C'était le point faible il y a encore un mois. Ancelotti qui a fait tourner en laissant Jallet, Alex, Maxwell et Pastore au repos et a sorti Verratti à un quart d'heure de la fin, sans doute pour lui éviter de prendre un jaune qui l'aurait privé du déplacement au Vélodrome dans deux semaines.
