Paris sera toujours Paris
Le PSG est une entreprise de divertissement sportif située au Parc des Princes. Ses acrobates rouges et bleus s'évertuent chaque année à offrir le meilleur d'eux-mêmes. En Novembre, la troupe propose toujours un entracte rafraîchissant et léger, particulièrement apprécié des plus jeunes. Voilà ce que l'on devrait sans doute lire à l'entrée « Paris Saint-Germain » dans une encyclopédie tout à fait précise. Pourtant, depuis l'arrivée de QSI à la tête du PSG, le visage du club parisien a considérablement changé : président, entraîneur, joueurs, supporters, maillot et sans doute bientôt stade et centre d'entraînement. Que ceux qui craignent toutefois de voir le PSG perdre son identité se rassurent : la crise de novembre, elle, est toujours là. Au Paris Saint-Germain, on a pris soin de cultiver ce gout pour le vaudeville et la farce, pour redonner le sourire à des franciliens usés par la routine de l'Automne.
Une dernière représentation qui fera date
Ce samedi, l'échantillon offert par la troupe du Paris-Saint-Germain était un modèle du genre. En égalisant via Nenê-Zorro à la 21e, auteur d'un petit bijou de piqué, le PSG semblait pourtant capable de faire oublier la demi-volée victorieuse de Romain Alessandrini quelques minutes auparavant (17e). Après l'expulsion logique de Benoît Costil (25e), le club rouge et bleu se devait de faire le show. Et il l'a plutôt bien fait, mais dans un registre dans lequel il n'était pas forcément attendu. Ainsi, à la 37e, Julien Féret permettait aux Rennais de prendre l'avantage en trompant un Salvatore Sirigu de toute façon enroulé sur son poteau gauche, le tout, devant un Parc des Princes refroidi et amer. En s'entêtant à faire vibrer les montants d'une équipe désormais réduite à 9 (Jean II Makoun, 52e), les rouges et bleus ont mis au supplice ceux qui espéraient une fin heureuse. On les avait pourtant prévenus, les spectateurs : le PSG aime à s'offrir en spectacle et sait relancer l'attention par la surprise.
Encore des surprises à venir ?
Au PSG, la crise de Novembre, on l'aime bien, on la prépare soigneusement. Cette année, les artificiers de la porte de Saint-Cloud ont fait fort pour impressionner leur monde. La crise version QSI, c'est déjà Hollywood : Un coup de pied sauté (Zlatan Ibrahimovic, face à Saint-Etienne le 3 novembre), un tirage de maillot appuyé (Mamadou Sakho, à Montpellier le 11 novembre), un fantôme plus vrai que nature (Javier Pastore, depuis 2012), une rixe de supporters à la Bastille (PSG-Zagreb, 6 novembre), des déclarations enflammées contre l'arbitrage (Leonardo a l'issue du match à Montpellier) et cette humiliation à domicile à 11 contre 9. Rien n'a été laissé au hasard, on vous le dit. D'ici la fin du mois, le PSG pourrait même tenter une représentation tout à fait étonnante en éjectant Carlo Ancelotti de son banc. Il s'agira de se montrer particulièrement attentif aux prestations produites à Kiev ce mercredi et au Parc face à Troyes ce dimanche. Il y aura peut-être d'autres surprises.