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Chronique PSG : Nenê part... Regrettez-le !

Publié le 02 Janvier 2013 à 15h42 par Raoul Sanchez
Ca y est, le PSG version QSI est définitivement passé dans une nouvelle ère. En se débarrassant de Nenê au mercato d'hiver, le Paris Saint-Germain d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celui d'hier. Est-ce cependant une bonne chose ?
Carlo Ancelotti l'a affirmé : le club n'a rien décidé concernant Nenê. Pourtant, personne n'est dupe : le Paris Saint-Germain ne veut plus de son n°10. En le plaçant dans une situation aussi inconfortable qu'injuste, le club à très largement encouragé à la discorde. Pourtant de très loin meilleur joueur des deux dernières saisons, le Brésilien s'est vu invité sur le banc, quand il n'était pas tout simplement exclu du groupe pour d'obscurs motifs. On le dit boudeur, capricieux, individualiste. C'est oublier que c'est le club qui a tout fait pour créer les conditions nécessaires à l'émergence d'un climat détestable et d'une situation injuste.

Panégyrique de Nenê

Sportivement, l'exclusion de Nenê hors du onze type est une aberration, surtout lorsque son concurrent le plus direct, Javier Pastore n'était présent que sur la feuille de match. Pour le retrouver sur le rectangle vert, il fallait se fatiguer les yeux. Se les abimer, et plutôt intensément. Dans un mauvais français, Carlo Ancelotti avait toutes les peines du monde à s'expliquer (avait-il toutefois le choix des hommes ?). Aussi Marcos Ceara a-t-il mille fois raison de faire remarquer que "ce ne sont plus les meilleurs qui jouent mais ceux sur lesquels Leonardo a investi" (L'Equipe). Pour Leonardo, c'est la sale histoire. Imaginez : dans les tribunes, Nasser est tout à la fête de voir petits ponts et talonnades. Il demande à Leonardo, assis à côté : « Pour combien on l'a fait venir lui déjà ? ». Pas évident à expliquer. Ou plutôt si : Nenê, c'est le PSG qui réussit... sans Leonardo... sans QSI.

Des gestes ronaldinhesques, des buts spectaculaires et des penalties précis. Le style de Nenê avait pourtant tout pour plaire. Ses statistiques d'avant-centre parlent pour lui : en deux saisons seulement, le Brésilien a inscrit 35 buts en championnat. Il marque beaucoup de penalties, un peu trop selon les langues les plus vénéneuses. Pedro Pauleta en marquait beaucoup aussi, mais l'affaire n'est pas la même, il paraît. Avec l'arrivée des nouveaux investisseurs, le joueur a même senti l'importance d'accroitre sa palette technique en intégrant un jeu défensif précieux. En multipliant les courses vers l'avant et l'arrière, en disputant systématiquement tous les ballons, Nenê a aussi, c'est vrai, soigné très intelligemment son image auprès des supporters. Décisif, irréprochable dans l'effort et indiscutablement attaché au PSG, Nenê aurait pu (aurait du) rentrer dans l'histoire du club par la grande porte. Nenê, c'est du Susic, c'est du Rai, c'est du Weah en barre. Son bilan comptable, son influence dans le jeu du PSG et le spectacle proposé sont de toute façon comparables, sinon supérieurs, à ceux d'un certain Ronaldinho. Sisi, on vous l'assure. On a l'expertise.

De l'ingratitude caractérisée ou l'élégance à la française

Malgré tout, le talent et le génie de Nenê peinent à être reconnus, la faute sans doute à un âge déjà avancé (31 ans) et à une carrière manquée. Aujourd'hui, le joueur reste sous-coté, même dans le cœur de beaucoup de supporters parisiens. Les plus médiocres d'entre nous ne cessent de rappeler les quelques ratés de la saison dernière (Nancy, Auxerre) pour justifier le divorce. De la mauvaise foi, du mauvais gout, et beaucoup de fiel. Il n'y a donc plus que cela dans nos tribunes ? Pour sur, QSI a-t-il déjà trouvé ses petits soldats. Agitez-les, ils applaudissent. Ils accourent défendre l'établissement. Et même quand c'est tout à fait discutable. La belle affaire. Au fond, le PSG commence sans doute à avoir les supporters qu'il mérite. A la tête du club comme dans les tribunes, on se lasse rapidement de ses jouets, on oublie les efforts fournis, on ignore le passé, on consomme.

Nenê va donc quitter le Paris Saint-Germain sans avoir gagné aucun titre. Les plus romantiques d'entre nous regretteront sans doute que le club n'ait pas eu l'élégance de laisser au Brésilien le loisir de terminer une 3e saison avec son équipe. Pas d'adieux « à la Rai » non plus (le Parc en est-il de toute façon toujours capable ?). Dommage. Dommage car c'est précisément ce type de joueur qui marque l'identité sportive d'un club.
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