"On a peut-être une équipe faite pour l'Europe". Leonardo a provoqué la colère, voire l'indignation du football français après ses déclarations, reprochant au directeur sportif de rabaisser à nouveau la Ligue 1, un an après avoir critiqué les méthodes des entraîneurs français du championnat. Si le fond n'est pas foncièrement méchant et pourrait inciter à la réflexion, la forme interpelle. Encore une fois, la communication de l'ancien milieu offensif agace et témoigne d'une certaine arrogance à l'intérieur même du club. Car si en Europe, les Parisiens semblent mobilisés, on peut s'interroger sur leur degré de motivation dans notre bon championnat...
Paris pas prophète en son pays
Si la déclaration citée au-dessus a indigné, il ne faut pas tout oublier le contexte dans lequel Leonardo s'est exprimé. Visiblement agacé de la prestation parisienne, sa pique a aussi visée la bande à Ancelotti : "On a une équipe basée sur le talent, la qualité de passes. On doit apprendre à jouer avec ce genre de contexte, avancer et gagner ce genre de matches qui sont fondamentaux pour le championnat". Voilà une suite peu reprise par les médias et qui souligne le manque de caractère, parfois, de cette équipe qui ne sait pas se faire mal quand l'adversité est tenace. Mené au score, le PSG a rarement renversé la situation cette saison. Mis à part deux nuls face à Lorient (2-2) et à Marseille (2-2), Paris s'est toujours incliné quand il a concédé le premier but. Tout sauf anodin...
Le championnat n'est pas encore gagné
Valence en point de mire
Les joueurs parisiens s'avancent donc plus impliqués et motivés en Ligue des Champions et sentiront sans doute une pression supplémentaire mercredi après les déclarations de leur directeur sportif. Même s'ils ont toujours su rebondir. Face à Valence, un accroc sera forcément malvenu, surtout après le match convaincant à l'aller en Espagne (1-2). Si Ibrahimovic et Verratti manqueront à l'appel, car suspendus, Paris peut s'avancer confiant.