Publié le 22 Août 2013 à 15h54 par Ted75
Auteur de deux nuls à Montpellier et face à Ajaccio (1-1), le PSG est encore loin de convaincre. Avec un projet de jeu audacieux mais assez brouillon jusqu'à présent, Laurent Blanc doit encore trouver la bonne solution afin d'obtenir un meilleur équilibre global. Une cohésion d'équipe que même son prédécesseur a mis du temps à trouver...
Le fameux 4-4-2 bancal
L'observation est évidente après ces deux premiers matches de championnat : Paris évolue dans un système qui ne convient pas à tous les joueurs. Certes, c'est le système qui a permis au PSG d'être champion de France et d'accéder en quart de finale de la Ligue des champions en tenant tête au Barça. Mais ce 4-4-2 n'est efficace que si les joueurs respectent leur zone et ne jouent pas leur carte individuelle. Et il s'avère surtout intéressant lorsque l'équipe adverse ne reste pas désespérément dans son camp. Ce qui est rarement le cas en Ligue 1. Là où Ancelotti arrivait à cadrer le groupe, à construire un bloc cohérent, Blanc laisse plus de libertés aux joueurs. Notamment dans le secteur offensif où chacun a l'air en mode autogestion. On peut le constater en observant la position moyenne des joueurs sur un schéma proposé par le site ESPNFC.com ci-dessous.

divers/statspsgaca_0822035539.jpg" align="left"> On voit ainsi Pastore (27) et Lucas (29), censés occuper les ailes, avoir un positionnement assez axial. Tandis que Cavani (9) et Ibrahimovic (10) sont très proches sur le schéma. Pourtant, leur entente a été peu évidente. Ils n'ont quasiment pas cherché à combiner ensemble, hormis sur une ou deux actions. Très peu en 90 minutes. Concernant les deux milieux défensifs, Matuidi (14) et Motta (8), ils auraient eu tout intérêt à se positionner pour apporter le surnombre. Ce qu'a su faire Verratti (24), et qui a participé à la meilleure phase des Parisiens. Pour en revenir à Pastore et Lucas, leur positionnement aurait pu être efficace si les latéraux avaient été bien utilisés. Ce constat est surtout valable pour Jallet (26), aussi haut que Maxwell mais très peu servi par Lucas et consorts. Concernant les nouveaux entrants, Ongenda (35) et Lavezzi (22) ont été dans la même lignée que leurs prédécesseurs. Mais ils ont apporté plus de solutions, en évitant les pertes de balle dangereuses ou en cherchant à trop conserver le ballon. Ce 4-4-2 a été tout aussi inefficace à Montpellier. Avec des positions moyennes assez proches que lors du match de dimanche dernier (voir ci-dessous).

divers/statsmhscpsg_0822035703.jpg" align="right"> Seul changement, le positionnement de Pastore beaucoup plus axial. Ceci s'explique par le 4-2-3-1 aligné en seconde période lors de ce match. Entré en cours de jeu, Cavani avait beaucoup pris la profondeur, ce qui explique sa position sur le schéma. Mais le constat reste toujours le même : une exploitation insuffisante des côtés pour étirer le bloc adverse, ce qui demeure indispensable pour espérer forcer le verrou au sein d'une défense regroupée...
Une flopée d'occasions mais une fausse impression
37 tirs tentés, dont 15 cadrés : rarement une équipe de Ligue 1 n'en avait autant dominé une autre. Si le PSG a dominé dans les grandes largeurs Ajaccio, il ne peut pas s'appuyer sur la malchance ou l'excuse d'un grand gardien en face (Ochoa). Il doit surtout s'en vouloir à lui-même. Les Parisiens ont tout simplement été maladroits. Et la poussée de fin de match est un leurre. Si l'équipe avait su faire la différence plus tôt, elle aurait évidemment remporté cette rencontre face à des Corses obligés de sortir de leur propre camp. Et elle n'aurait pas eu à pousser autant dans les dernières minutes...
On ne retiendra donc que le très joli but de Cavani qui sauve Paris d'une première défaite à domicile cette saison. Mais le club de la capitale ne doit pas perdre de temps, avec quatre points de retard sur le trio Lyon-Marseille-Monaco. Dimanche prochain à La Beaujoire, face à Nantes, espérons que les Parisiens auront retenu la leçon. Et que Blanc reverra certains de ses plans...