A Bordeaux, vendredi soir, le PSG a livré sa prestation la plus aboutie de ce début de saison (0-2). Une victoire plutôt aisée face, néanmoins, à une bien faible équipe bordelaise. Disposée en 4-3-3, l'équipe parisienne a trouvé un bon équilibre et fait preuve d'une grande maîtrise. A revoir chez les Grecs d'Olympiakos ce mardi ?
Un bloc bien compact
Pour la troisième fois consécutive,
divers/graphbordeauxpsg_0916110609.jpg" align="left"> Laurent Blanc a opté pour un dispositif en 4-3-3. Mais avec des joueurs différents. Les principaux enseignements ? La présence nécessaire d'un véritable pourvoyeur de ballons comme Verratti (24). Le rôle important des joueurs offensifs sur les côtés (Ongenda (35), Lucas (29)). Et, peut-être le principal, l'importance du trio Thiago Silva (2)-Alex (13)-Motta (8) dans la volonté de ressortir proprement le ballon et d'agir en première relanceur efficace pour mener les offensives. Voilà la clé de ce succès à Bordeaux. Même si, on le répète, la faiblesse de l'adversaire a bien aidé Paris à pouvoir assurer la circulation de balle. Et à profiter des espaces laissés par la défense girondine.
Un équilibre retrouvé
Comme visible sur le graphe ci-dessus, et livré par le site ESPNFC, l'équipe a bien occupé la largeur du terrain. Même si Ongenda (35) a été le seul à quitter sa zone. Mais c'était pour mieux se placer entre les lignes pour combler l'espace laissé dans l'axe par les Bordelais (dans le graphe ci-dessous, les points rouges symbolisent le plus de ballons touchés). Preuve de l'intelligence de jeu du jeune milieu offensif parisien. Le point le plus intéressant réside néanmoins au niveau des ballons touchés par Thiago Motta (graphe à côté).
Au-delà de son entente naturelle avec son compatriote Verratti (68 ballons échangés entre eux ! stat Opta), le milieu parisien est peut-être le taulier au cœur du jeu. Après quelques minutes de flottement, Laurent Blanc lui a adressé des consignes précises : se placer entre Thiago Silva et Alex dans une sorte de position de libéro. Le tout pour faciliter les sorties de balle et permettre aux deux défenseurs parisiens de bénéficier d'un soutien proche pour éviter le pressing bordelais. Surtout, l'aisance technique de l'international italien a permis de trouver des décalages immédiats, que ce soit vers les latéraux ou Verratti...
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Lucas a occupé son couloir
C'est évidemment l'homme du match. Irrégulier depuis son arrivée, et surtout brillant en Ligue des champions, Lucas Moura a enfin été convaincant sur toute la durée d'un match. Ayant la fâcheuse manie de repiquer dans l'axe, dans l'ancien 4-4-2, le Brésilien a cette fois-ci bien occupé son couloir. Un 4-3-3 qui lui convient peut-être mieux tant il a moins d'efforts de repli à effectuer. L'international auriverde a ainsi fait profiter de sa force de pénétration et de ses passes bien senties. On le voit dans le graphe ci-dessous, il est souvent parti de loin pour faire mal au latéral bordelais Lucas Orban. Et a fini par marquer son premier but en France. Il aurait même pu se muer en passeur décisif sans le gâchis de Rabiot et d'Ibrahimovic (à deux reprises).
Le Suédois a d'ailleurs semblé se plaire dans cette position de faux 9. Il est en effet redescendu parfois bas pour servir d'appui à Ongenda et Lucas (voir à côté). Cela va être, paradoxalement, un souci pour Laurent Blanc. Car avec l'incorporation de Cavani, l'entraîneur parisien va devoir trouver la clé pour conserver cet équilibre. L'Uruguayen ayant logiquement tendance à rentrer dans l'axe, le reste du collectif devra donc être attentif à bien respecter l'équilibre du bloc. Mais, quelque part, Blanc et le PSG n'ont pas de souci à se faire. Le volume de jeu et la combativité du Sud-Américain devrait aider à conserver une certaine cohésion...
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Quelle équipe contre l'Olympiakos ?
On l'a bien compris, si Blanc continue d'opter pour ce schéma tactique, certains joueurs pourront en faire les frais. Et les absents ont toujours tort. A commencer par Javier Pastore. Blessé actuellement, l'Argentin a vu Verratti livrer une excellente prestation. Un parfait complément de Motta et Matuidi. Dans ce 4-3-3, difficile de trouver la place "
d'El Flaco", mis à part sur le banc. Quant aux joueurs offensifs, le technicien cévenol aura du choix sur les côtés entre Cavani, Lucas, Lavezzi et, désormais, Ménez, qui revient d'une longue indisponibilité. Sans oublier les jeunes Ongenda et Coman, qui devraient se contenter de quelques bribes de match en Ligue 1. De vrais problèmes de riche avant d'entrer en lice en Ligue des champions, chez les Grecs d'Olympiakos ce mardi soir...
