Homme du match :
Matuidi (8) : Précieux tout simplement. Auteur de bonnes interceptions tout au long du match (18e, 38e, 41e, 45e+2, 52e), il a réussi à combler l'infériorité numérique de l'équipe en se dépensant sans compter. Il s'est ainsi souvent projeté vers l'avant, comme en témoignent quelques belles infiltrations : une juste avant la pause où son décalage vers Cavani est contré in extremis, et une autre où il pénètre dans la surface mais se heurte à N'Koulou (54e). Une seconde période incroyable où il fut partout au pressing. Et dire que son tacle à la dernière minute, qui provoque un coup franc dangereux, semblait propre (90e+3).
Reste de l'équipe :
Sirigu (7) : S'il a encore été hésitant dans ses sorties aériennes, il n'y a rien eu à reprocher par ailleurs. Il repousse du bout des gants un CF Valbuena (12e), avant de signer une double parade décisif devant ce même Valbuena et André Ayew (21e). Pris à contre pied sur le penalty d'A. Ayew (34e), il détourne difficilement une frappe lointaine de Payet qu'il détourne toutefois à côté (62e). Vigilant en fin de match sur une tête de Thauvin (89e).
Van der Wiel (7) : Très à l'aise balle au pied, il a également bien défendu malgré plus de difficultés en fin de partie. Centreur décisif pour l'autre latéral Maxwell (45e), il a réalisé de belles interventions devant A. Ayew (54e, 59e), et Mendy (55e).
Alex (7) : Son jeu aérien a été précieux sur certains centres. Il a été intéressant pour gêner A. Ayew, qui a frappé à côté (29e), puis contre une bonne tentative du Ghanéen dans la surface (45e+2). Juste une perte de balle dangereuse (50e) est venue ternir sa prestation d'ensemble.
Marquinhos (7.5) : Quel sens de l'anticipation (60e, 73e, 79e). Pour son jeune âge, il démontre aussi du culot et n'a pas froid aux yeux. Une scène est saisissante : avant le penalty qu'allait frapper André Ayew, on le voit faire un geste en montrant ses tempes comme pour signifier qu'il fallait désormais marcher au mental. Lui le premier. Il provoque d'ailleurs le penalty parisien. Par ailleurs, il n'a pas paniqué dans ses relances, malgré un déchet dans le jeu long.
Maxwell (6.5) : Il a marqué un but très important, de la tête, juste avant la pause (45e). Il a connu toutefois quelques difficultés dans ce match. En retard sur Ayew sur une chaude occasion dans la surface (21e), il est ensuite pris de vitesse par Fanni sur une autre opportunité du Ghanéen (29e). Ses montées ont été peu tranchantes, avec un certain déchet rencontré dans ses centres.
Verratti (8) : D'entrée provoqué par les Marseillais, il a su garder son calme, preuve de sa grande progression par rapport à la saison dernière. C'est lui qui a cadré le premier tir parisien, de la tête sur un coup franc (35e). En seconde période, il a impulsé le tempo au jeu parisien.
Motta (non noté) : Souvent revenu à hauteur de sa défense centrale pour relancer l'équipe, il n'a pas réalisé le début de match idéal, avec notamment une mauvaise relance plein axe (11e). Et surtout le penalty qu'il a provoqué face à Valbuena. Expulsé toutefois sévèrement sur cette action (31e).
Cavani (6.5) : Il a défendu comme un acharné côté droit et a forcément perdu en lucidité lorsqu'il a fallu mener des actions offensives. Sur le but égalisateur, il s'arrache bien au départ à gauche pour remettre le ballon sur Maxwell. Diminué, il a été remplacé par Lucas (81e). Le Brésilien a provoqué deux fautes qui ont soulagé l'équipe (84e, 87e), et a réalisé une autre offensive intéressante en solo où il récupère un ballon dans les pieds de Valbuena et se permet de crocheter Thauvin et Romao dans la même action (90e+2).
Lavezzi (non noté) : Remplacé rapidement suite à l'expulsion de Motta, afin d'équilibrer l'équipe, il n'avait pas vraiment bien débuté sa partie en multipliant les mauvais contrôles. A cédé sa place à Rabiot (37e) (7), très présent au pressing et intéressant pour couvrir Van der Wiel à droite.
Ibrahimovic (7) : Comme souvent ces derniers temps, on l'a plus à la passe. A son actif : une belle talonnade à l'aveugle pour lancer Cavani plein axe (16e), une louche un peu longue vers ce même Cavani (18e) et une bonne ouverture vers Matuidi (54e). Malgré tout, on l'a peu vu dans le jeu, avec surtout des relais assurés mais pas de véritables actions tranchantes. Après une reprise boxée par Mandanda, suite à un coup franc de Maxwell (41e), il décale bien Van der Wiel sur le premier but, et transforme sans trembler son penalty en prenant à contre pied Mandanda (66e). Touché à la cheville, il a cédé sa place à Camara (76e). Bonne entrée du défenseur parisien, auteur d'un très bon jaillissement (78e), et de bonnes interventions (80e, 85e).
Clément Turpin : 18 rouges sur ses 26 derniers matches : son bilan est évocateur. L'arbitre a la gâchette facile. Ses faits principaux : il expulse sévèrement T. Motta (31e) et ne distribue pas de deuxième jaune à Fanni, alors qu'il avait la main à la poche (73e). Par ailleurs, il a gâché le rythme du match en sifflant des contacts légers, notamment en défaveur des Parisiens. Et ses jaunes distribués à Ibrahimovic et Cavani, pour un soi-disant gain de temps lors de leur sortie, sont grotesques...
Blanc : Il a bien géré la partie lorsque l'on voit le scénario de ce match. Il a choisi de garder ses trois milieux après l'expulsion de Motta en faisant entrer Rabiot. L'équipe est ainsi passée dans une sorte de 4-3-1-1, avec Ibrahimovic soutenant Cavani plein axe. Puis voyant son homologue Baup faire entrer des munitions offensives, il a choisi d'opter pour un 5-3-1 dans le dernier quart d'heure. Un choix payant tant l'OM a buté sur le bloc parisien et la grosse densité dans l'axe. A noter que le PSG a fini avec plusieurs jeunes joueurs alignés (Rabiot 18 ans, Marquinhos 19 ans, Verratti 20 ans, Lucas 21 ans), ce qui ne pourront que leur servir à l'avenir. Et au club évidemment.