« J'ai signé pour trois ans à Paris, admettait-il hier. Ce sont eux qui m'ont approché les premiers, et puis, c'est Paris, il n'y a pas besoin d'en dire plus. »
Comme Stéphane Pichot avant lui, Landrin va franchir les 200 petits kilomètres qui séparent le LOSC du PSG, mais a conscience de basculer dans un monde où la pression se conjugue au quotidien. « Ça ne me fait pas peur, prévient-il. C'est ce que tout le monde me dit, mais je vais essayer de m'adapter le mieux possible. »
Les résultats tièdes et le flou qui règnent en ce moment à Paris ne l'effraient pas le moins du monde. « Tout est clair. On a bien discuté ensemble, je sais où et comment ils souhaitent m'utiliser. Et puis, ils m'ont présenté un vrai challenge sportif. Depuis que j'ai signé, tout le monde me parle de ça, mais moi ça ne m'inquiète pas. »
« Un pincement au coeur »
Entre son bonheur d'évoluer au Parc des Princes, et le plaisir de « retrouver Pich' », le Roubaisien n'aura pas tergiversé longtemps, préférant taire le nom des clubs qui l'ont également approché, « par respect pour des formations qui n'ont pas encore fini leur championnat. »
Sa décision de quitter Lille a été prise en février, lorsqu'il l'a rendue publique, et il s'est ensuite évertué à faire son deuil du maillot lillois. « J'ai eu du temps pour réfléchir, pour murir ma décision. Je quitte mon club de toujours, alors forcément il y a un pincement au coeur. Jean-Noël Dusé (le préparateur des gardiens) m'avait prévenu. Il m'avait dit : "le jour où tu partiras, tu te rendras compte que c'est un métier". Il avait raison. »
À 27 ans, Christophe Landrin se lance un nouveau défi. Mais avant, il aimerait conclure en beauté à Auxerre, même s'il ne sait toujours pas s'il jouera.
Antoine PLACER
Ph. Patrick DELECROIX
Source: La voix des sports