« Nous faisons cette annonce à deux avec Jean-François Meaudre (directeur général, Ndlr). Le conseil de surveillance a approuvé mardi les propositions d'organisations proposés. Monsieur Alain Roche devient membre du Directoire. Il aura en charge l'organisation sportive du club. Il supervisera la formation, la préformation, l'organisation du Camp des Loges et son évolution. Il représentera également le club auprès des instances nationales et internationales et assurera la promotion du club auprès des partenaires. Alain conserve donc un rôle essentiel dans le sportif. La section professionnelle du club est elle confiée à Jean-Michel Moutier. Il aura à assurer la gestion des contrats et sera en charge du recrutement. Enfin, nous confirmons Laurent Fournier au poste d'entraîneur. Il a signé un contrat de deux ans. Je suis ravi qu'il ait accepté. »
Après cette introduction, le Président du PSG a accepté de répondre aux questions de la presse.
Pierre Blayau, pourquoi avoir choisi Laurent Fournier au poste d'entraîneur du PSG ?
Avec Laurent Fournier, nous avons privilégié la compétence. Il a montré qu'il était à sa place. C'est un ancien joueur de haut niveau, il a gagné des titres, et il se rapproche donc d'un Paul Le Guen ou d'un Ricardo. Et puis, il connaît le club. Il a participé à son histoire. Il a l'envie et l'amour du club. Tout cela assemblé, cela doit donner de bons résultats.
Laurent Fournier n'est-il pas un choix par défaut ?
Non, trouver un autre entraîneur aurait été facile. La volonté de l'actionnaire est que le club se donne les moyens d'une plus grande ambition. Nous n'aurions pas buté par exemple sur l'aspect financier.
L'arrivée de Paul Le Guen a-t-elle été envisagée ?
Cela ne m'a pas traversé l'esprit. Il n'y a pas besoin de nouvelle rupture au PSG. Il faut privilégier la continuité. Ce qui ne veut pas dire que Paul ne viendra pas dans les 20 ans à venir. C'est long 20 ans (sourire).
« J'ai l'intention de faire une grosse et grande équipe »
Quelle est la priorité aujourd'hui ?
Notre priorité, c'est de se remettre au travail et de gagner contre Rennes. C'est un devoir pour le groupe pro. Pour montrer que le PSG de la saison prochaine est déjà en germe. Et puis il faut préparer un bon recrutement.
Jean-Michel Moutier aura-t-il une enveloppe conséquente pour le recrutement ? Si oui, de combien ?
On a des idées. Cela fait partie des délibérations du conseil de surveillance. Si on annonce un gros chiffre, cela va attirer les intermédiaires. Disons que nous n'avons pas beaucoup d'argent, mais que nous voulons attirer de grands joueurs (sourire). On a fixé un budget. J'ai l'intention de faire une grosse et grande équipe. Il faut être humble et mesuré dans l'ambition, mais pour gagner plus de matchs, il faut un recrutement intelligent.
Où en est-on du recrutement ?
Christophe Landrin a signé. Et nous sommes actuellement en discussion avec un certain nombre de joueurs. Les bruits vont jouer à plein les prochaines semaines.
Beaucoup de départs sont-ils à envisager du côté des joueurs ?
Il y aura des départs. Le premier critère c'est de connaître la volonté du joueur de rester. Le second critère, c'est l'adhésion au projet de vie de groupe. Il faut que cela soit accepté, que beaucoup de choses soient partagées.
« Je ne connais aucune entreprise qui puisse donner des garanties »
Quel est l'objectif du PSG pour la saison prochaine ?
Gagner des matchs. Le PSG perd trop souvent ou fait trop de nuls. On doit retrouver le gout de la victoire à trois points. On ne va pas dire que nous ne voulons pas gagner, mais c'est la réalité du terrain qui prévaut. Il y a vingt équipes qui prennent le départ du championnat, et je ne vois pas au nom de quoi le PSG s'interdirait le rêve. Il faut gagner des matchs, renouer avec la victoire, redonner de l'enthousiasme au public. Si au terme de la première année, le PSG obtient une 4eme ou une 5eme place, après avoir été 3eme pendant une bonne partie de la saison plus le « Prix du meilleur recrutement » (comme Rennes en 98-99, Ndlr), on aura bien travaillé.
Jérôme Rothen a demandé à vous voir et veut des garanties sur le futur. Comment trouvez-vous sa démarche ?
Jérôme Rothen est un très grand joueur, et il l'a démontré ces dernières semaines. Il est normal qu'il se demande de quoi l'avenir sera fait. Mais je ne connais aucune entreprise qui puisse donner des garanties. Ceci dit, je peux dire que l'ambition du club va monter d'un cran et on va le voir à l'intersaison. Cela devrait permettre de redonner de l'ambition aux joueurs cadres.
N'êtes vous pas frustré de ne pas jouer l'Intertoto ou l'UEFA ?
Cela dépendait de notre rang final. Si c'est pour faire trois tours d'Intertoto, cela peut être dangereux. Franchement, si nous avions terminé dernier qualifié pour l'Intertoto, on ne l'aurait pas joué.
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