Publié le 14 Novembre 2013 à 06h45 par Etienne Grellier
La question revient sur le devant de la scène à l'approche du mercato hivernal. D'Alain Roche à Nasser Al-Khelaïfi, les arguments sont variés.
Cela fait maintenant près de trois mois que Leonardo est parti du Paris Saint-Germain et la question de son remplacement ne semble pas une priorité pour les dirigeants du club. Ce sont actuellement Olivier Létang et Jean-Claude Blanc qui assurent l'intérim du Brésilien. Une situation amenée à durer ?
Un directeur sportif et vite
Le dernier mercato d'été est l'oeuvre de Leonardo. Les transferts de Marquinhos, Digne et Cavani ont été négociés par le Brésilien et ce même si le buteur uruguayen a rejoint le PSG après sa démission. Par la suite, Laurent Blanc a émis le souhait de voir un élément renforcer son milieu de terrain mais le PSG n'a pas réussi à finaliser les dossiers De Rossi, Hernanès ou autre Özil. Un demi-échec qui prouve l'importance d'un directeur sportif de par notamment son réseau. Et en cas de départ dans l'effectif parisien (Ménez...), le club parisien pourrait se retrouver en difficulté cet hiver pour trouver des remplaçants de qualité. Gouverner, c'est aussi prévoir.
Un besoin à moyen terme
Ancien directeur sportif du club de 2004 et 2011, Alain Roche estime que le PSG peut attendre jusqu'au mercato estival pour engager un nouveau directeur sportif. Il s'explique dans Le Parisien : "C'est vrai qu'aujourd'hui beaucoup de gens pensent que Paris peut faire sans directeur sportif. Je ne vois pas d'urgence pour l'instant en effet. L'été prochain, pour le mercato, ce sera différent. Il faudra prendre des joueurs de renommée internationale et il faudra donc un directeur sportif capable de mener ce recrutement. Si certains joueurs sont au PSG aujourd'hui, c'est grâce à Leonardo. Sans lui, l'argent n'aurait pas suffi. D'autant que Nasser Al-Khelaïfi n'est pas souvent là, et que Jean-Claude Blanc a déjà suffisamment de choses à faire." L'ex-défenseur parisien estime le directeur sportif comme une pièce essentielle du puzzle qu'est un club de foot. Garant de la politique sportive du club, celui-ci est l'intermédiaire privilégié entre les dirigeants et l'entraîneur et partage la pression du résultat avec ce dernier notamment auprès des médias.
L'avis de Nasser
Le président parisien s'accorde avec la position d'Alain Roche. Il fait confiance à son équipe dirigeante actuelle et ne voudrait pas perturber la bonne dynamique du club en cours de saison en incorporant un nouvel élément. Il se dit même prêt lui-même à intervenir dans les dossiers transferts les plus chauds si besoin. Pour preuve, plusieurs candidatures auraient déjà été rejetées comme celle d'Enzo Francescoli ou de Pierre Dréossi, l'ancien manager du Stade Rennais.
En terme d'effectif, le PSG dispose de la qualité et de la quantité adéquate pour remplir ses objectifs. L'éclosion de Rabiot et le probable retour en forme de Pastore offrent suffisamment de solutions à Blanc au milieu de terrain derrière le trident Matuidi-Motta-Verratti. Comme abordé précédemment, seuls des départs pourraient changer la donne. Bref, le mercato parisien devrait se résumer à surveiller les bonnes opportunités parmi les top players européens. Pas spécialement besoin d'un directeur sportif pour cela.
Des noms prestigieux évoqués
Comme toujours lorsqu'un poste aussi important que directeur sportif du PSG est vacant, les rumeurs sont nombreuses. Les noms de Luis Figo, Paolo Maldini, Jorge Valdano ou encore celui de l'ex gloire du Parc Pedro Miguel Pauleta sont apparus. Pour ce qui est de l'ancienne star du Milan AC, le changement d'équipe dirigeante possible à la tête du Milan pourrait lui offrir un retour dans le club de ses exploits. Le président parisien évoque aussi régulièrement le nom de David Beckham. Aujourd'hui engagé dans un nouveau projet à Miami, la star anglaise aurait l'envergure pour le poste. Reste que l'équipe parisienne bâtie par Leonardo donne entière satisfaction et que la signature de nouvelles pointures est moins prioritaire qu'au début de l'aventure qatarie. Le PSG atteint aussi une notoriété suffisante pour attirer les grands noms plus facilement qu'auparavant.
Et si la solution était en interne ? Pourquoi en effet ne pas donner de plus amples pouvoirs à Laurent Blanc ? Celui-ci jouit d'une excellente renommée à l'international en tant que champion du monde entre autre. Le départ de Leonardo a donné l'impression de le libérer alors ne serait-il pas opportun de persévérer dans cette voie ? Une possibilité de plus.
Et vous, quel est votre avis ? A-t-on besoin d'un directeur sportif dès cet hiver ? Ou faut-il attendre au risque de laisser passer des opportunités ? Quel profil choisir : quelqu'un qui connaît le club, un profil international ou une solution interne ?
