France Football avait vendu la mèche il y a quelques semaines : Mario Yepes est bien l'un des plus gros salaires du championnat de France. Mais aussi le plus important du PSG. On apprend en effet que le défenseur colombien touche 240 000€ brut par mois, ce qui en fait, et de loin, le joueur le mieux payé au club. Les deux autres places du podium sont pour Jérôme Rothen, avec 175 000€ brut par mois, puis Pedro Miguel Pauleta avec 150 000€.
Derrière ces trois joueurs, on trouve Lionel Letizi avec 130 000€, qui a accepté lors de sa prolongation de contrat de revoir son salaire à la baisse. Après le gardien titulaire, un trou de 35 000€ se forme.
En effet, le suivant n'est autre que le capitaine José Pierre-Fanfan, qui touche 95 000€. Puis vient un groupe composé, dans l'ordre, de Sylvain Armand, Daniel Ljuboja, Modeste M'Bami, Lorik Cana, Edouard Cissé, Reinaldo et Fabrice Pancrate, ce dernier percevant 58 000€, coquette somme pour un joueur fraîchement arrivé de L2. Enfin à la traîne, on trouve Stéphane Pichot (45 000€), Felipe Teixeira (35 000€) et Jean-Michel Badiane, passé professionnel cette saison (6000€).
On s'aperçoit donc que les deux plus gros salaires du clubs sont pour deux recrues du dernier mercato estival, qui avait vu partir Juan Pablo Sorin et Frédéric Déhu pour des raisons d'ordre financier, ces derniers demandant "trop" sur le plan salarial au gout de Vahid Halilhodzic, alors que les chiffres évoqués pour les deux joueurs cités étaient nettement inférieurs à ceux concernant Yepes et Rothen...
Le problème des primes de matches
Avec ces disparités salariales, une autre cause de la mauvaise saison est la longueur des négociations des primes de matches au début de la saison. La saison 2003/04 avait vu le PSG se qualifier pour la Ligue des Champions et remporter la Coupe de France, les primes liées à ces deux bons résultats causant des dépenses sensibles. Il était donc décidé que la direction négocierait au mieux ces bonus, en procédant à de petites offres durant les phases de négociation. Ces dernières traînant, les joueurs ne pensaient qu'à cela durant les premières journées de championnat, en oubliant leur tâche première qui était de remporter des victoires. Le problème fut finalement résolu à la fin du mois de septembre, un mois après la reprise...
Des problèmes sur et en dehors du terrain
Alors que nous venons d'évoquer le problème des joueurs, on apprend que la situation du côté du staff était loin d'être brillante. Vahid Halilhodzic avait en effet négocié un contrat plus que sympathique lors de son arrivée, s'octroyant un salaire de 85 000€ brut par mois. Ses adjoints étaient quant à eux moins gâtés. Ils ne percevaient en effet que 10 000€ brut, somme ridicule comparée à ce que touchait leur patron. De plus, comme pour les joueurs, le problème des primes de match vint se greffer. Le coach franco-bosniaque empochait en effet 2600€ par point en championnat, quand ses adjoints en touchaient 4 fois moins, soit 600€. La moitié de cette somme leur était versée chaque mois, le reste était suspendu à une qualification en Ligue des Champions en fin de saison.
Enfin, alors que l'entraîneur, les joueurs, et certains dirigeants bénéficiaient, de par le partenariat du club avec Volvo, d'une voiture de fonction, les adjoints de Vahid Halilhodzic devaient s'acquitter, s'ils voulaient eux aussi bénéficier de cet avantage, d'une taxe dont le montant correspondait à celui d'une location. Cette somme leur était alors prélevée en fin de mois sur le salaire...
Lorsque l'on voit ces données et les résultats cette saison, on ne peut qu'être sceptique et aigri du comportement et de la mentalité des joueurs . Du côté de l'entraîneur, on ne peut que repenser à celui qui critiquait les joueurs qui prenaient le PSG pour une "vache à lait", considérant le club comme "un bon beefsteak", et qui était donc loin de mettre ses actes en accord avec ses paroles...