Que vous a dit Lorik Cana lors de votre entretien ?
– Il m'a fait part de son souhait d'être titulaire et donc d'évoluer dans un club où il le serait. Moi, je suis surpris qu'au bout de trois matches on puisse avoir envie de changer d'air alors que, deux mois plus tôt, une prolongation de contrat a été signée moyennant une prime à la signature. Trois matches, n'est rien. Je lui ai donc demandé de réfléchir de façon plus approfondie car je comprends mal cette précipitation. D'autant plus qu'il est clair que Lorik Cana entre dans les projets sportifs de Laurent Fournier.
Ce joueur est-il intransférable ?
– Lorik Cana n'est pas intransférable. Il faut être raisonnable, car si un tel joueur affiche sa volonté de quitter le club, je ne peux m'y opposer de façon obtuse. Mais il s'agit d'un très bon joueur qui appartient aux plans de jeu de Laurent Fournier. Il ne pourra donc quitter le PSG que moyennant un transfert d'un certain niveau. On a fixé un prix que je ne divulguerai pas. Ma position sera intransigeante. Un prêt est exclu. Un paiement avec des échéances est exclu également. Lorik m'a dit qu'il comprenait
Avez-vous reçu une proposition de Marseille ?
– Il n'y a pas que l'OM sur les rangs. On a reçu des sollicitations d'autres clubs. Mais je le répète : Lorik Cana a été formé au PSG et incarne l'image du club. Sa valeur est elevée. Si Marseille le veut, il faut qu'il puisse articuler une proposition sérieuse, en cash, et ce n'est pas le cas.
Mais l'OM semble en avoir fait une priorité...
– On est tout de même en train de marcher sur la tête... Je me suis entretenu avec M. Diouf (président de Marseille). Il m'a indiqué de pas avoir les moyens de payer le montant fixé. La proposition envoyée par Marseille est dénuée de sens. Et pendant ce temps-là, on parle d'une proposition d'un contrat de quatre ans au joueur alors que l'OM n'a pas les moyens de se payer le joueur. Aujourd'hui, je dois aussi protéger le joueur, car je crains que Lorik Cana, un garçon au comportement irréprochable, soit aujourd'hui l'objet d'une manipulation.
Interview L'Equipe
