Face à Nancy, Edouard Cissé a fait son retour à la compétition après trois semaines d'arrêt. Un carton rouge contre Nantes et une mini trêve internationale sont entre temps passés par là. « Je l'ai mieux géré que la première fois. C'est l'expérience des cartons rouges (sourire). J'ai eu un peu de mal à me mettre dans le rythme. Mais à l'image de l'équipe, je suis monté crescendo, pour finir bien. Je pense que les prochains matchs seront meilleurs. » Reste maintenant à savoir la position dans laquelle il jouera ces prochains matchs. On l'a vu contre Nancy, le poste de milieu droit ne semble pas vraiment lui convenir, même si en début de saison, il a su tirer son épingle du jeu et marquer un but.
Il ne l'a jamais caché, sa préférence va au poste de milieu de terrain défensif axial. C'est là où il se sent bien, là où il s'épanouie. Pourtant, bien souvent, et ce dés le début de saison, Laurent Fournier a choisi de le titulariser sur le côté droit, surtout en cas d'absence de Christophe Landrin. Si Edouard Cissé veut bien faire office d'équipier modèle en acceptant de jouer à ce poste, il en convient lui-même, il n'a pas forcement les qualités pour : « Je n'ai pas de coup de rein. J'aime bien partir de loin, récupérer les ballons, trouver des appuis. Je n'aime pas être bridé à droite ou à gauche. A droite, j'ai ma ligne et voilà. Laurent (Fournier, ndlr) me laisse relativement libre, mais franchement, tu ne t'improvises pas milieu droit comme cela. » Une solution de repli qui ne fait pas l'unanimité même chez le joueur : « A droite, je joue là pour rendre service à l'équipe. Dans l'axe, c'est là où je me fais plaisir et où je pense que je peux le plus apporter. »
« Après le coach pourra leur dire, soit tu joues là, soit tu joues pas »
Mais ne comptez pas sur lui pour élever la voix et réclamer cette place dans l'axe au côté - ou à la place - de Modeste M'Bami : « Je n'ai pas envie d'élever la voix parce que je n'ai pas à le faire. Ce n'est pas dans mon tempérament. Il y a des discussions. En seconde mi-temps contre Nancy, je me suis bien senti. Cela s'est vu. J'ai récupéré des ballons beaucoup plus haut. C'est un repositionnement qui m'a mis en confiance. Quand on me met dans l'axe, j'essaye de montrer que c'est mon poste. Après, le coach fait ses choix... » Une attitude positive qui va dans le sens du groupe. Au contraire de certains de ses coéquipiers.
Vikash Dhorasoo, par exemple, ne semble pas vraiment enclin à tant de sacrifices, même pour le bien de l'équipe. On se souvient que lors du déplacement au Mans, Dhorasso a plus que traîné la jambe quand Laurent Fournier l'a placé sur le côté gauche. Même en position axiale, ce dernier ne semble pas toujours vouloir s'impliquer défensivement. D'ailleurs contre Nancy, le replacement de Cissé dans l'axe et le passage de l'ancien Milanais à droite à quelque peu changer la donne au milieu. Quand on évoque le sujet avec Edouard Cissé, il parait d'abord assez gêné. On a semble-t-il touché un point sensible. Puis très vite, il enchaîne par quelques mots, lourds de sous-entendus : « Ils vont devoir le faire. Avec les bons résultats, le coach va prendre encore plus de confiance et encore plus de « grade ». Après il pourra leur dire, soit tu joues là, soit tu joues pas, et puis voilà. Dans toutes les équipes il n'y a pas d'histoire, je ne vois pas pourquoi il y en aurait au PSG. »
Mais qui à la place de Cissé ou Landrin à droite ?
« Il y a des matchs où l'on a besoin d'écarter, mais on n'a pas le penchant de Jérôme à droite (Rothen, Ndlr), surtout que Christophe (Landrin, ndlr) est indisponible un mois. C'est lui qui avait ce rôle là. Maintenant, on peut mettre quelqu'un de l'axe, comme Serguei (Semak, ndlr) ou Vikash. Avec Vikash, ça s'est bien passé », explique Edouard Cissé. Mais l'ancien Milanais acceptera-t-il à son tour de se montrer conciliant et de changer la position qu'il tenait en début de saison : à savoir l'axe ou rien ?
Et Fabrice Pancrate, plutôt abonné au banc depuis le début de saison ? « Pourquoi pas, mais il est plus porté sur l'attaque. » On le voit les solutions tangibles ne sont pas légions, et Edouard Cissé risque de prendre son mal en patience. Il ne reste plus qu'à attendre le mercato afin d'étoffer ce groupe : « On attend le mercato et la réponse de Beckham, rigole-t-il. Mais il faudra trouver une solution. »
Artciles de Nicolas Berté pour Football365.fr