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L1 PSG : Nantes : Souvenirs de... Nantes-PSG

Publié le 25 Septembre 2015 à 15h30 par Ted75
L1  PSG : Nantes : Souvenirs de... Nantes-PSG
Samedi après-midi, le PSG se déplace à la Beaujoire pour y affronter Nantes. Une confrontation qui a souvent proposé de belles rencontres. Retour sur les plus marquantes.

19 aout 1994 – Le chef d'œuvre de Loko

Nantes-PSG : 1-0 (Loko, 18e).

Equipe du PSG : Lama – Llacer, Cobos, Roche, Ricardo, Colleter (Bravo, 62e) – Dieng, Le Guen (Raï, 65e) – Valdo – Weah, Ginola.

Sans doute le plus beau... côté nantais. Et le point d'orgue d'une belle génération canarie. Loko, Pedros, N'Doram, Ouédec, Makélélé, Karembeu et tant d'autres. Paris est à ce moment-là champion de France en titre. Et vivra cette rencontre à la Beaujoire comme une passation de pouvoir. Car en ce joli soir d'été, Nantes va éblouir tous les observateurs de la France entière avec un jeu léché, le fameux «jeu à la nantaise» commandé par Jean-Claude Suaudeau, l'entraîneur charismatique du FCNA. Et la victoire n'en sera que plus belle pour les Canaris qui vont inscrire un but d'anthologie. Sur une longue touche de Benoït Cauet, Patrick Loko contrôlait et combinait avec Reynald Pedros, qui lui remettait en une touche. Le ballon ne quittait pas le sol et Loko envoyait une magnifique reprise de volée qui fusillait Lama (1-0, 19e). Thierry Gilardi, commentateur de Canal + à l'époque, explosera : «c'est fabuleux, c'est extraordinaire». Nantes continuera son festival jusqu'au bout et sera sacré champion de France 1995...

3 octobre 1999 – La démonstration du PSG

Nantes-PSG : 0-4 (Algerino, 8e, Madar, 30e, Leroy, 67e, 86e). Expulsion : Ducrocq (45e).

Equipe du PSG : Lama – Algérino, Okpara, Rabesandratana, Laspalles (A. Cissé, 40e) – Benarbia (cap.), Ducrocq, Okocha, Robert – Madar (Leroy, 55e), Christian (E. Cissé, 46e).

Cette saison 1999-2000 marque le renouveau du PSG. Et les hommes de Philippe Bergeroo allaient en faire la démonstration à la Beaujoire. Les Parisiens refroidissaient la belle ambiance mise par les supporters locaux en ouvrant le score sur une action modèle du duo Benarbia-Algérino conclue par le latéral droit parisien (0-1, 8e). Un couloir droit qui est, à l'époque, une des clés du bon début de saison de Paris. Le bijou arrive ensuite sur une passe d'Okocha à destination de Madar. Aux 20 mètres, l'attaquant parisien lobe Landreau sur une frappe parfaitement enroulée (0-2, 30e). Nantes assommé, Paris pouvait dérouler, même à dix, suite à l'expulsion de Ducrocq avant la pause. En seconde période, le joker Laurent Leroy ajoutera deux autres unités, une réalisation en partant à la limite du hors-jeu (0-3, 67e), et en profitant ensuite d'une mauvaise remise en retrait de Vahirua (0-4, 86e). Leroy qui formera avec Christian le duo d'attaque du PSG dans la deuxième partie de saison et permettra, entre autres, à Paris de finir deuxième du championnat.

25 novembre 2001 – Paris a du mental

Nantes-PSG : 1-2 (Bonilla, 31e, pour Nantes, Ogbeche, 57e, Ronaldinho, 62e, pour le PSG). Expulsion : Potillon (35e).

Equipe du PSG : Letizi – Llacer, Pochettino, Heinze, Potillon – Mendy (El Karkouri, 46e), Arteta, Déhu (cap.), H. Leal – L. Leroy (Ronaldinho, 45e), Ogbeche (E. Cissé, 69e).

Là encore, le PSG réalise une belle saison 2001-2002, notamment dans le jeu. Mais à Nantes, Luis Fernandez va aligner une équipe assez défensive d'entrée. Logiquement, Paris encaisse un but à la demi-heure par le Colombien Victor Bonilla (1-0, 31e). Nantes, à l'époque, est en mauvaise posture et voit ce but comme une libération. D'autant que Potillon se fait expulser dans la foulée et laisse Paris à dix. Mais à la pause, le coaching de Fernandez va être déterminant. Il fait entrer à la fois El Karkouri et, surtout, Ronaldinho, tout en décalant Heinze arrière gauche, l'Argentin qui va commencer à se sentir à l'aise à ce poste. Ce dernier va d'ailleurs être déterminant dans le renversement de situation parisien avec tout simplement deux passes décisives. Décalé par Leal, il envoyait un centre bien repris du bout du pied par Ogbeche (1-1, 57e). Puis s'arrachait pour servir Ronaldinho, auteur d'une frappe bien placée pour tromper Landreau (1-2, 62e). Au caractère, Paris l'emportait grâce à deux hommes-clés : Heinze et Ronaldinho, qui seront deux des chouchous du Parc cette saison-là.

19 avril 2003 – Les insultes de Ronaldinho

Nantes-PSG : 1-1 (Gillet, 48e pour Nantes, A. Touré, 65e pour le PSG).

Equipe du PSG : Alonzo – P. Cesar, Pochettino (cap.), Heinze, Potillon – Déhu, Cana – J. Leroy (Teixeira, 81e), Ronaldinho (Aloisio, 73e), Pedron – A. Touré (C. Lucau, 67e).

Ce match sera surtout marquant pour la fracture qui aura lieu entre Ronaldinho et Luis Fernandez, qui a eu de nombreuses histoires avec le Brésilien pour l'avoir sanctionné plus tôt dans la saison en raison de sa mauvaise hygiène de vie notamment. Le fait du match interviendra avant le dernier quart d'heure de jeu. Le PSG est, à ce moment, bien dans le match. Après l'ouverture du score de Gillet, en faveur de Nantes (1-1, 48e), Alioune Touré a égalisé suite à un magnifique but sur une frappe puissante du droit alors que l'angle était fermé (1-1, 65e). 73e minute : Luis Fernandez veut faire un remplacement. Il fait entrer José Aloisio à la place de... Ronaldinho. Stupeur chez le Brésilien, qui semblait se sentir bien. L'entraîneur parisien n'est pas de cet avis et lui demande de se dépêcher de sortir. «Ronnie» s'exécute, salue son ami Aloisio, et en allant s'asseoir sur le banc, lance en direction de son entraîneur un «filho da puta» que l'on n'a pas besoin de traduire.

Cette affaire fera grand bruit les jours suivants, les médias parlant même d'une mise à l'écart de la star parisienne. Il n'en sera rien. Luis Fernandez n'en tiendra pas rigueur au Brésilien, qui sera titularisé le match suivant lors d'une demi-finale importante de Coupe de France face à Bordeaux. Avec à la clé un festival de Ronaldinho et un doublé décisif (2-0)...

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