Ce mercredi soir, le PSG s'est qualifié pour les 1/4 de finale de la Champions League en s'imposant 2-1 à Stamford Bridge. Il est maintenant temps d'analyser à froid une belle confrontation et son lot d'enseignements positifs et négatifs.
Les aspects positifs du match
Une quatrième qualification d'affilée en 1/4 de finale.
La première chose dont on un peu se réjouir c'est bien évidemment la qualification du club de la capitale. Qui plus est, le PSG s'est qualifié pour la quatrième fois en quatre ans pour les 1/4 de finale de la Ligue des Champions. Une première historique pour un club français ! Ce constat, synonyme de régularité au plus haut niveau continental, installe définitivement le PSG parmi le cercle très fermé des meilleures équipes européennes. Le PSG peut nourrir de véritables espoirs dans cette belle compétition. Il faudra aussi un peu de chance au tirage...
Les choix de Laurent Blanc.
Avec un Marco Verratti blessé, Laurent Blanc avait le choix entre Rabiot et Pastore et il a choisi de titulariser le jeune milieu de terrain français. Bien lui en a pris puisque même si Rabiot a perdu quelques ballons dangereux, il a été dans le ton de l'intensité que requiert un tel match. De plus, il s'est même montré décisif en ouvrant le score ! L'entraineur francilien avait également décidé de faire démarrer le brésilien Lucas aux dépends d'Edinson Cavani. La question pouvait légitimement se poser au vue de la rentrée d'El Matador au match aller. Force est de constater que même s'il n'a pas été exceptionnel, le brésilien a créé des différences notables balle aux pieds, amenant fautes ou situations dangereuses pour Paris. Laurent Blanc a parfaitement géré son coaching et il a bien évidemment sa part de responsabilité dans la victoire et dans la qualification.
Un Zlatan décisif !
Souvent critiqué, à tort où à raison, pour son inefficacité dans les matchs décisifs de Ligue des Champions, le géant suédois a plus que répondu présent. Au match aller, il avait ouvert le score sur coup-franc. Ce mercredi soir, il a encore été d'une influence implacable sur la victoire puisque sur les deux buts, Zlatan se fend d'une passe décisive et d'un but de vrai numéro 9. Dans le jeu, même s'il a été pris au piège du hors-jeu à plusieurs reprises, le numéro 10 parisien a joué avec intelligence et aplomb, permettant à son équipe de développer son jeu. Il ne reste plus qu'une chose à espérer, que Zlatan continue sur cette voie et emmène Paris vers le graal : La victoire finale !
Di Maria, monsieur plus !
L'Argentin a été recruté pour faire passer des paliers au club parisien. Hier soir, il a été à la hauteur de son statut de grand joueur. Se baladant sur tout le front de l'attaque, El Fideo a évolué comme un numéro 10. Di Maria voit le jeu, le pense, l'organise, redescend aider les milieux, sollicite des combinaisons et est capable de passes lumineuses comme sur son centre absolument sublime sur le but de Zlatan. Sa vista fait des merveilles autant que sa qualité technique. Une association avec Javier Pastore serait intéressante, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux des fans de football !
Une des meilleures défenses d'Europe !
La défense 100% brésilienne composée de Marquinhos, Thiago Silva, David Luiz, et Mawell n'a pas grand chose à envier aux autres lignes arrières européennes et l'a encore prouvé hier soir. Si Thiago Silva perd son duel face à Costa sur le but londonien (à sa décharge, Diego Costa fait un vrai geste d'attaquant), il a encore une fois joué son rôle de capitaine et de leader de la défense. Il y a un joueur qu'il ne faut pas oublier lorsqu'on parle de la défense, c'est Kévin Trapp. Le portier allemand a été quasiment parfait sur les deux matchs. Il fait partie des grands artisans de la qualification. Sa double parade face à Hazard et Willian en seconde période est digne d'un gardien de grande classe. Paris peut le remercier car à ce moment du match, le score est de 1-1 est l'issue de la rencontre aurait pu être bien différente !
Les aspects négatifs de la rencontre
Trop de pertes de balles dangereuses
Si les Parisiens se sont qualifiés, ce n'était pour autant pas une partie de plaisir et le match rouge et bleu n'était évidemment pas parfait. Les joueurs de la capitale ont perdu beaucoup de ballons au milieu de terrain ou devant la défense. Les 3 joueurs du milieu de terrain ont leurs responsabilités en particulier Thiago Motta en première mi-temps (on lui pardonnera au vue de sa gourmandise de passe sur Di Maria qui amène le second but). Rabiot a lui aussi perdu quelques ballons facilement exploitables par l'adversaire. Blaise Matuidi, diminué, n'était pas à son niveau dans l'impact physique et dans le replacement défensif sur les contre-attaques. Si Paris s'en est sorti cette fois, il faudra limiter ce genre d'erreurs à l'avenir. Contre une très grosse écurie européenne comme le Réal, le Barça ou le Bayern, ce genre de ballons perdus dans des zones décisives pourrait s'avérer fatal !
Le gros temps faible parisien
Entre la 25ème et la 60ème minute du match, le PSG n'a objectivement pas dominé son sujet. Sur les deux confrontations cela fait peu, certes. Néanmoins, pendant ce laps de temps, les Parisiens n'étaient pas sereins et cela s'est vu. Des relances moins bonnes, une présence offensive moindre, des duels perdus, Chelsea mettait la pression et c'était en somme tout à fait logique. Certains diront que Paris s'est surtout évertué à laisser passer l'orage et à calmer le jeu. Toutefois, on a senti que par instants, l'équipe des Blues pouvait vraiment inverser la donne du match. A la vue du score finale, les joueurs de Blanc ont bien géré ce temps faible et peuvent pour ça remercier Kévin Trapp !
Un rythme de jeu parfois uniforme
Sur le match de ce mercredi soir, on peut parfois avoir l'impression qu'il manquait de la vitesse dans le jeu parisien. En début de deuxième période, Paris pensait surtout à faire tourner le ballon sans pour autant provoquer le danger. Pour mettre à la faute l'adversaire, un tempo de jeu élevé reste nécessaire en Ligue des Champions. Le style possession classique de Paris reste efficace mais certaines actions aurait mérité de se dérouler avec plus de rythme. Autre petit soucis tactique découlant du premier, l'équipe francilienne a parfois manqué de profondeur. Quoi de plus logique lorsque Zlatan décroche, Di Maria demande les ballons dans les pieds et Lucas ne fait pas plus d'appels dans le dos. Pour le prochain match de la compétition, Paris devra surement s'ajuster tactiquement pour passer encore un cap.
En conclusion, on ne peut que se réjouir de la performance parisienne. Ne minimisons surtout pas cette qualification et soyons fiers de notre équipe ! S'il y a encore des choses importantes à corriger dans le jeu, il faut juste qu'elles soient un moteur pour aller sur le toit de l'Europe !
