CDF PSG : Comment ils ont vécu le PSG-OM de 2006...

Ted, 32 ans
J'ai le souvenir d'un avant-match tendu. L'OM était favori et Paris sortait à ce moment-là d'une saison difficile. En championnat, on avait perdu au Vélodrome (1-0) et fait nul au Parc face à une équipe de minots (0-0). Du coup, j'étais plutôt peu confiant malgré un jeu en progrès les semaines précédant cette finale. En maso que je suis, j'ai vu ce match dans un bar rempli de Marseillais, comme c'était coutume à l'époque dans plusieurs endroits de Paris. Il n'y avait peut-être qu'1/10eme de Parisiens.

Je ne faisais donc pas le fier avec mes amis, alors que les supporters marseillais dans le bar chantaient des «Aux armes», «Nous sommes les Marseillais» ou encore «On va vous bouffer». Evidemment, ils n'avaient jamais mis les pieds au Vélodrome. Toujours des purs grandes gueules. Vite calmés par le but de Kalou puis celui surprenant de Dhorasso, l'ambiance s'est bien calmée. Mais a repris de plus belle à la réduction du score de Maoulida. A ce moment, j'ai voulu quitter ce bar à cause du stress de ce chronomètre qui n'avançait pas. Surtout en entendant les cris stridents des Marseillais sur les dernières occasions du match. Le coup de sifflet final a ainsi été une véritable libération accompagnée de doigts en direction des autres supporters qui ont vite quitté le bar sans voir la remise du trophée. Direction les Champs-Elysées. C'était bien, c'était beau.



Ricard, 29 ans
Alors âgé de 19 ans à l'époque, et en pleine révision du BAC S, cette finale entre Paris et Marseille était pour moi immanquable. Immanquable au point d'avoir refusé l'invitation d'une (bonne) amie à son anniversaire ou l'ensemble de ma classe de terminale était conviée. Après avoir raté surement la soirée de l'année, j'ai espéré ne pas avoir à regretter ce choix jusqu'à la dernière seconde avant le coup d'envoi. Ayant aussi réservé la TV chez mes parents, c'est avec beaucoup de stress que je me suis plongé dans un match finalement inoubliable. Inoubliable comme le premier but de Kalou, la frappe improbable de Dhorasso ou le point rageur de Letizi en fin de rencontre. Forcément, j'ai fêté ce titre tout seul vu que j'avais décidé de faire l'insociable pour un soir. Mais aujourd'hui, avec le recul, je n'ai aucun regret car c'est un très bon souvenir de supporter et je pense que j'en reparlerai plus tard. D'ailleurs, demain soir, j'ai envoyé ma copine chez ses amies, histoire de se rappeler le bon vieux temps !



Léah, 22 ans
Cela fait déjà dix ans que ce match a eu lieu et pourtant je m'en rappelle comme si c'était hier. Car cette finale de Coupe de France a été ma première plus grande émotion en tant que supportrice du Paris Saint Germain... Comme souvent j'avais regardé la rencontre avec mon père, lui aussi supporter du Paris Saint Germain. Plus le coup d'envoi approchait, plus j'étais impatiente. J'avais un peu peur mais j'étais persuadée que nous allions gagner. Le but de Kalou arrive, grâce à une belle erreur de relance de Taiwo. La joie s'est emparée de nous et cela ne faisait que commencer. Plus tard dans le match, Vikash Dhorasoo s'empare du ballon et commence à courir comme un fou, lève la tête et propulse une frappe magnifique dans le but de Barthez. Je me suis levée du canapé et j'ai explosé de joie car Vikash Dhorasoo était l'un de mes joueurs préférés à cette époque. Puis vient le moment où Maoulida réduit le score, c'était un peu la douche froide... mais je n'ai jamais réellement douté, malgré le fait que les Marseillais auraient pu revenir au score, car ce jour était le nôtre.

Puis vient enfin le coup de sifflet final et la libération : la coupe de France était à nous ! Je me rappelle de ces sourires, de Pauleta qui brandit la Coupe, de Landrin et ses coéquipiers dans les vestiaires... même encore aujourd'hui, j'en ai les yeux qui brillent quand je regarde les images. Étant âgée de 13 ans à l'époque, je n'ai malheureusement pas fêtée le titre comme il se doit (mais comptez sur moi pour fêter notre potentielle victoire demain). Je suis donc allée me coucher la tête plein de rêves, à mille lieux d'imaginer que je vivrais des émotions encore plus fortes que celles-ci avec mon club.



Julien, 28 ans
Les matchs PSG-OM, c'est toujours une occasion de se rassembler entre amis supporters, histoire de rajouter encore plus de tension qu'il n'y en a déjà. J'ai suivi ce match avec des amis devant ma TV, 50% Parisiens, 50% Marseillais. On sortait d'une saison difficile et personnellement j'avais encore en travers le match nul au Parc contre les minots. On devait absolument gagner ce match. Pour sauver notre saison comme on avait pris l'habitude de le faire dans les années 2000, contre le rival, pour un titre et une place en coupe de l'UEFA à l'époque. Outre la victoire finale, mon plus beau moment de ce match c'est l'euphorie éteinte de mes "amis" marseillais qui n'avaient pas encore fini de chambrer après le crochet défensif de Taiwo sur Edouard Cissé que le ballon était au fond des filets après cette mine de Kalou barre rentrante. Je n'avais pas à l'époque fêté ça en grande pompe, mais je m'étais endormi avec le sourire.

Ce match fait partie de mes plus beaux souvenirs avec le PSG. Il doit trouver sa place dans le top 5 avec la victoire contre Chelsea en 2015, le but d'Amara Diane contre Sochaux en 2008, la victoire en Coupe des Coupes de 1996 et la signature de Marco Verratti.



Romain, 25 ans
J'avais 15 ans et j'ai regardé le match en famille avec mes parents. Je me souviens avoir ressenti une certaine pression les jours précédents. Dans mon esprit, les années collèges ont surement été les plus délicates à vivre en tant que supporter parisien. Avec les résultats plus que moyens du club, le débriefing du lundi matin entre potes tournait rarement en ma faveur et chaque PSG-OM était l'occasion de se charrier un peu plus.

Ce match, je le sentais plutôt mal, Paris sortait d'une saison médiocre, l'OM était venu faire un nul au parc avec ses «minots», avait des joueurs comme Ribery ou Niang en attaque. Pourtant, le stress n'a pas duré très longtemps avec le but rapide de Kalou et malgré les quelques occasions marseillaises (la fameuse action de Pagis m'a fait sauter de mon fauteuil..). Je n'ai jamais vraiment senti l'équipe en grande difficulté, ou en tout cas pas tant que je ne l'aurais imaginé, d'autant plus après le but de Dhorasoo. Même si j'ai le souvenir d'une fin de match délicate. En tant que supporter parisien, ce match, c'est pour moi à la fois une belle victoire contre le rival marseillais après une saison mauvaise et avant une assez longue période de disette. Puis surtout l'apothéose avant le début de la galère des années Colony, Guy Lacombe, Albert Baning, Everton Santos et autres légendes de l'époque. A ce moment-là, rien ne laissait présager une telle descente aux enfers...



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Résumés et ambiance

Remise du trophée